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3 moyens clés pour booster sa carrière au sein de la Fonction publique territoriale
novembre 2020
En tant que fonctionnaire territorial, vous déroulez une carrière. Avancement de grade ou d’échelon, promotion dans un autre cadre d’emplois, vous permettent d’améliorer votre rémunération et vos conditions de travail. Mais il est possible de mettre un coup d’accélérateur à votre parcours professionnel, en changeant de poste, de filière, ou encore de catégorie…
Faire carrière dans la FPT : avancement de grade, d’échelon, promotion interne, de quoi parle t-on ?
La carrière d'un fonctionnaire de la FPT (mais aussi de la fonction publique État (FPE) et de la fonction publique hospitalière (FPH)) est différente de celle d'un salarié du secteur privé.
Lorsqu’un salarié est engagé par une entreprise, il a le plus souvent répondu à une offre d’emploi : l’entreprise recherche une personne possédant une compétence déterminée pour remplir une mission particulière. Fonction, emploi, employeur, tout concorde.
En tant que fonctionnaire, vous n’êtes pas seulement engagé sur un poste déterminé. Vous avez été, par principe, recruté suite à votre réussite à un concours ou par le biais d’un recrutement direct. Vous avez été soumis à un stage d'une durée plus longue que la période d'essai ; et votre carrière se déroule selon un caractère évolutif, quasi automatique et connu par avance car figurant dans un décret propre au cadre d’emplois auquel vous appartenez (ex. rédacteur, attaché,…).
Chaque cadre d’emplois comprend différents grades (2e classe, principal…) avec une grille (ou échelle indiciaire) qui permet de déterminer l’échelon sur lequel vous allez être placé. L’évolution de carrière à l’intérieur d’un grade s’opère par le biais de l’avancement d’échelon. Puis, avec une certaine ancienneté, vous pouvez accéder à un grade supérieur. C’est le mécanisme de l’avancement de grade.
Parfois, sous condition de vérification d’aptitudes professionnelles, vous pouvez changer de situation administrative pour accéder à un cadre d’emplois supérieur, et ce, sans passer un concours normalement nécessaire. C’est la promotion interne.
Dans ce mécanisme, la réglementation fixe les conditions d’avancement de manière identique pour tous les agents placés dans une même situation. Vous avez donc un rôle limité. Mais en connaissant bien les dispositifs offerts par le Statut de la fonction publique, vous allez pouvoir prendre votre carrière en main !
1. Choisir la mobilité positive… Changer de poste
Pour changer de poste quand l’opportunité se présente, voire évoluer dans vos fonctions, la mobilité est un classique. Les statuts autorisent tous les types de mobilité : au sein de sa propre collectivité (région, département, commune et leurs établissements : EPCI, CCAS…), entre directions ou services d’une même fonction publique, vers les autres fonctions publiques (Etat, hospitalière) et même vers le privé.
Si vous souhaitez changer de service - même grade et cadre d’emplois - au sein de votre collectivité locale, vous pouvez demander une mutation interne. Certaines collectivités territoriales mettent en place des dynamiques de mobilité et font de la prévention, en établissant des chartes, notamment pour agir sur le reclassement des agents en situation de pénibilité ou pour ceux qui ont des carrières longues. Profitez, par exemple, de votre entretien professionnel annuel pour commencer à faire bouger les choses et parler de votre envie avec votre supérieur hiérarchique.
Pour rejoindre une autre collectivité territoriale, vous pourrez demander une mutation externe, si, après avoir postulé à une offre d’emploi, visibles sur les sites des centres de gestion ou la Gazette des communes, par exemple, votre candidature est retenue. Il vous vaudra alors informer votre collectivité employeur de votre volonté de mobilité, qui ne peut s’opposer à votre départ. La mutation intervient ensuite dans un délai de trois mois.
Enfin, vous pouvez partir exercer vos fonctions pour évoluer dans une autre collectivité territoriale, un autre service de l'Etat ou un autre établissement hospitalier, sans changer de corps ou de cadre d'emplois. Cela s'appelle la mise à disposition. C’est votre administration d’origine qui vous rémunère et continue à gérer votre carrière. L’objectif est, notamment, de mutualiser les ressources humaines publiques en milieu rural. Vous pourrez ainsi partager votre temps de travail entre la mairie et le CCAS ; le département et la MDPH…
2. Changer de métier ou oser une autre fonction publique
Pour donner un coup d’accélérateur à votre carrière, vous pouvez aussi choisir d’être détaché dans votre propre collectivité ou une autre, sur la même catégorie hiérarchique, sans avoir à repasser de concours d’entrée. Pour trouver des annonces dans des administrations de l’Etat, le meilleur outil est la place de l'emploi public qui recense les postes offerts par les différentes administrations et établissements publics de la FPE. En fonction de votre projet, vous pouvez aussi chercher directement sur le site Internet d’un domaine ou d’un ministère en particulier.
Le détachement est fréquemment utilisé dans la Territoriale, pour exercer un emploi fonctionnel : directeur général des services... En tant qu’agent détaché, vous conservez vos droits à avancement et à la retraite. Vous bénéficiez des avancements d’échelons prévus dans votre emploi de détachement.
3. Réussir un concours interne ou une démarche de valorisation de ses compétences et changer de catégorie
Pour évoluer dans la fonction publique, abattre l’atout de la réussite aux concours et examens est imparable. A la clé ? Un changement de grade et le plus souvent de catégorie (A, B, C), pour aller vers des responsabilités plus grandes, une meilleure rémunération...
Dans ce cadre, vous pouvez bénéficier de formations de préparation aux examens et aux concours. Ces formations peuvent également préparer l'accès aux corps de la FPE et de la FPH ou aux procédures de sélection destinant aux emplois des institutions de l'Union européenne.
Mais il peut être également intéressant de faire valoir votre compte personnel de formation (CPF, créé en 2017 en remplacement du DIF – droit individuel à la formation). Vous pouvez utiliser vos droits acquis au titre du CPF dans la limite de 5 jours par an. Vous pouvez aussi demander à bénéficier du congé de formation professionnelle (CFP).
Par ailleurs, et sous réserve des nécessités du service, une décharge de service (autorisation d’absence) pourra vous être accordée, pour réviser la veille des journées d'épreuves, par exemple.
Enfin, si pendant longtemps, l’expérience professionnelle, y compris celle acquise dans le secteur privé, a été très peu prise en compte par l’administration, depuis la loi 19 février 2007, les choses évoluent. La loi prévoit notamment, la reconnaissance des acquis de l’expérience dans les parcours professionnels (RAEP), d’une part, en développant la validation des acquis de l’expérience professionnelle (VAE) avec la création d’un congé spécifique ; d’autre part, par la substitution d’une épreuve dans les concours interne ou au titre de la promotion interne. Concrètement entrent en ligne de compte l’expérience du candidat, son savoir-être, sa personnalité, sa motivation, à travers l’épreuve de « reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle ».
Changement de poste, de métier, de catégorie… Titre ou mission ? Grade ou fonction ? Au cours de votre carrière, certains paris peuvent s’avérer plus délicats les uns que les autres. Avant de vous lancer, prenez bien le temps d’identifier vos motivations, vos priorités et de trouver le métier qui y répondra. Au final, chacun aura sa manière de progresser.