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5 conseils clés pour réussir l’épreuve des questions des concours de rédacteur principal territorial en 2020
juin 2020
Comment faire pour décrocher une bonne note aux épreuves de questions aux prochains concours de rédacteur principal territorial ? Quoi réviser pour être certain de ne faire aucune impasse ? Quelle méthode pour bien gérer les trois heures de composition le Jour J ? Point sur une épreuve exigeante.
Conseil n°1 : Se construire un solide plan de révisions pour répondre aux questions de droit et de finances (concours externe)
Avec le rapport avec propositions, l’épreuve de réponses aux questions de droit public et de finances publiques portant notamment sur le fonctionnement des collectivités territoriales est l’une des deux épreuves d’admissibilité du concours externe d'accès au grade de rédacteur principal territorial de 2ème classe (Catégorie B – filière administrative - FPT).
Cette épreuve vise à évaluer vos connaissances à un niveau approfondi en matière de droit public et de finances publiques mais aussi votre intérêt pour les questions d’actualité en lien avec ces domaines.
D’une durée de 3 heures, l’épreuve est ardue. La moyenne, en 2019, peinait à dépasser le seuil de 6/20. Et plus de 2 candidats sur 3 ont été éliminés (leur note étant inférieure à 5/20).
Sans programme réglementaire, ni indications précises sur le nombre de questions ou encore la longueur des réponses attendues, vous devez construire votre plan de révisions en reprenant la note de cadrage ou encore le programme des anciennes épreuves des concours de rédacteur :
- Droit public en relation avec les missions des collectivités territoriales : l'organisation administrative (l'administration de l'Etat, les collectivités décentralisées et leurs groupements, les établissements publics, l'organisation juridictionnelle) ; l'action administrative (la règle de droit et le principe de légalité ; le pouvoir réglementaire, les actes unilatéraux ; les contrats administratifs ; la police administrative ; le service public et ses modes de gestion ; la responsabilité de l'administration ; le contrôle de l'action administrative) ; la fonction publique (principes généraux : statut, recrutement, obligations et droits des fonctionnaires ; la fonction publique territoriale : principales règles relatives au recrutement et à la carrière des fonctionnaires territoriaux ; les acteurs de la fonction publique territoriale) ;
- Finances, budget et intervention économique des collectivités territoriales : notions budgétaires (les principes budgétaires ; les budgets locaux : élaboration, exécution et contrôles ; notions sur les instructions budgétaires et comptables applicables aux collectivités locales (la séparation de l'ordonnateur et du comptable) ; les ressources des collectivités locales (les recettes fiscales ; les dotations et subventions de l'Etat ; les emprunts ; les ressources domaniales) ; les dépenses des collectivités locales (les dépenses obligatoires et dépenses facultatives ; les différentes phases de la dépense) ; l'intervention économique des collectivités locales (les compétences des collectivités territoriales et de leurs groupements dans le domaine économique ; l'aspect économique des finances locales).
- Missions, compétences, moyens d’action et fonctionnement des collectivités territoriales : la décentralisation ; les compétences de la commune, du département, de la région ; les organes délibérants et exécutifs des collectivités territoriales et de leurs établissements ; l’intercommunalité et les établissements publics locaux ; les ressources et les dépenses des collectivités territoriales ; les modes de gestion des services publics locaux ; les contrats conclus par les collectivités territoriales ; la fonction publique territoriale ; la gestion des ressources humaines ; le dialogue social dans les collectivités territoriales ; la place des citoyens dans la vie des collectivités territoriales ; l’organisation et la gestion des services ; …
Mettez ce programme au goût du jour en le complétant avec des annales et appuyez-vous sur des ouvrages appropriés pour finaliser votre plan de révisions.
Pour vous donner une idée plus précise du niveau attendu, lors de la session 2019, les candidats ont dû répondre aux questions suivantes : « Utilité et perspectives du statut de la fonction publique ; Le principe de libre administration protège-t-il efficacement les finances des collectivités territoriales ? ; Les collectivités territoriales à statut particulier ; Action sociale : quelle répartition des compétences entre départements et communes ? ; Les procédures formalisées de la commande publique ; Les recettes des régions ; Les enjeux de la dématérialisation de la chaîne comptable et financière pour les collectivités territoriales ; La compétence économique des intercommunalités ».
Conseil n°2 : S’informer sur l’actualité territoriale et s’approprier les règles de fonctionnement des collectivités territoriales pour répondre aux questions de connaissances professionnelles (concours interne et 3e concours)
L’épreuve de réponses à une série de questions portant sur les missions, compétences et moyens d’action des collectivités territoriales est, quant à elle, l’une des deux épreuves d’admissibilité des concours interne et de 3e voie d'accès au grade de rédacteur principal territorial de 2ème classe. D’une durée de 3 heures, elle vise à évaluer les connaissances professionnelles du candidat sur les collectivités territoriales et comme celle du concours externe, son intérêt pour les questions d’actualité en lien avec ce domaine.
Comme l’épreuve du concours externe, aucun programme réglementaire, ni indications précises sur le nombre de questions ou encore la longueur des réponses attendues ne sont fixés réglementairement. Les annales constituent, là encore, une source d’informations précieuse. A titre d’illustration, les questions peuvent notamment porter sur : la décentralisation, les compétences de la commune, du département, de la région, la place des citoyens dans la vie des collectivités territoriales… la gestion des ressources humaines et le management territorial (ex. « De quels leviers dispose l’encadrant pour développer la motivation de son équipe ? » - session 2019), le principe de libre administration et les finances des collectivités territoriales (CT), les CT à statut particulier, les procédures formalisées de la commande publique, la compétence économique des intercommunalités, des sujets « à la mode », comme par exemple : l’open date et les collectivités territoriales.
Lors de la dernière session, le jury a déploré des notions trop souvent survolées, peu ou pas approfondies, de nombreux hors sujets, notamment sur la question des collectivités territoriales à statut particulier ou des procédures de commande publique. D’autres candidats ont complétement « séché » sur les questions posées.
Sur cette épreuve, le jury est exigeant, et la moyenne des candidats atteint difficilement 6/20. Près de 40% des candidats ont été éliminés (la note étant inférieure à 5/20). Pour y remédier, s’informer notamment sur l'actualité territoriale et s’approprier les règles de fonctionnement des CT est plus que recommandé.
Pour cela, la lecture de la presse (ex. La Lettre du cadre territorial, La gazette des communes…) et des sites spécialisés (ex. Localtis, Vie publique, AMF (association des maires de France), Sénat, Assemblée nationale…) sont des fondamentaux.
Conseil n°3 : Renforcer ses révisions par une formation intensive
Quel que soit le concours (externe, interne, 3e voie), l’épreuve de réponses est, pour tous les candidats, une épreuve de connaissances.
La différence entre les questions posées aux candidats externes et aux autres, porte sur les domaines suivants :
- les externes doivent avoir des notions approfondies de droit public et de finances publiques portant notamment sur le fonctionnement des collectivités territoriales ;
- tous les candidats doivent connaître les missions, les compétences, les moyens d’action et le fonctionnement des collectivités territoriales mais aussi porter un intérêt aux questions d’actualité en lien avec ces domaines.
Aucune impasse n’est permise. Ayez à l’esprit que les correcteurs sont des passionnés, qui baignent dans la culture territoriale. Vous avez donc intérêt à compléter vos révisions par des travaux corrigés, pour apprendre à parler le même langage qu’eux (ou renforcer votre savoir) lors de préparations ou de formations intensives, par exemple. Un « joker » certes, mais… qu’elles se présentent sous forme d’entraînements à la maison et/ou de stages « présentiels », les formations offrent un suivi rapproché et vous permettront de demander des conseils en direct aux intervenants.
Conseil n°4 : Soigner sa copie, sur la forme et sur le fond
En effet, au-delà des connaissances, ces épreuves servent aussi à apprécier votre capacité à rendre compte de vos savoirs de manière cohérente et vos qualités rédactionnelles.
Il s’agit de tester votre capacité à mobiliser des connaissances de manière précise et synthétique, sans se perdre dans les détails. Pour mesurer l’ensemble des connaissances attendues de tous les candidats et garantir un égal traitement, les sujets comportent, par exemple, au maximum dix questions de droit public et de finances publiques. Le nombre de points alloué à chaque question peut varier en fonction de l’importance de la question et du développement de la réponse attendue.
Le barème de points est porté sur le sujet. Prenez-en connaissance avant de démarrer et d’arrêter une stratégie en toute connaissance de cause. Vous devez adapter le développement de votre réponse au barème de la question. Ainsi, les questions évaluées sur 4 ou 3 points exigent-elles une réponse plus détaillée, structurée par un plan selon une logique de démonstration. Pour les candidats de la voie interne, qui sont déjà en poste, le jury est également exigeant sur la précision des éléments de réponse apportés aux questions ayant trait aux collectivités territoriales (avec des exemples concrets, des liens avec l’actualité, etc.) et sur la nécessaire prise de recul dans l’analyse critique des problématiques. A contrario, pour les questions à 1 et 2 points, une réponse courte est attendue. Le jury testant sur ces questions, essentiellement votre capacité à retranscrire et synthétiser les éléments principaux.
Sauf indications contraires dans le sujet, le jury attend des réponses intégralement rédigées. Les qualités rédactionnelles et de structuration sont particulièrement importantes sur cette épreuve. Le respect des règles syntaxiques fait partie de l’évaluation. Les copies dans lesquelles les fautes d’orthographe et de syntaxe sont nombreuses ne peuvent obtenir la moyenne, elles peuvent même se voir attribuer une note éliminatoire. Un système de pénalités s’applique (exemple : copie négligée (soin, calligraphie, présentation) : - 0,5 point ; au-delà de 10 fautes d'orthographe ou de syntaxe : - 1 point).
Conseil n°5 : Maîtriser la gestion des 3 heures en bâtissant le temps de l’épreuve
L’épreuve de réponses aux questions permet d’apprécier le niveau de vos connaissances, mais aussi votre facilité à passer d’un sujet à un autre.
Le jour J, commencez par noter l’heure puis le temps qu’il vous reste et, selon le nombre de points attribués aux questions, répartissez le temps de l’épreuve.
Ne perdez pas de temps sur une question. Si vous avez un trou de mémoire, concentrez-vous sur les questions pour lesquelles vos connaissances sont plus précises. Cela vous permettra de cumuler un maximum de points sur ce que vous savez. Ensuite, repérez la consigne afin d’éviter le hors-sujet : le sujet est-il une question de cours ? Un sujet de comparaison, de réflexion ? Et… rassurez-vous, inutile d’être exhaustif sur chaque question ou de vouloir les traiter comme une dissertation. En si peu de temps, ce qui prime c’est la problématique : au-delà de vos connaissances, le jury teste votre faculté de synthèse. Le correcteur doit en savoir un maximum en un minimum de lignes et de temps.
Enfin, organisez vos idées. Au brouillon, classez vos connaissances, soit en les reliant avec des flèches, en portant des numéros… et établissez votre plan de préférence en deux temps avec deux sous-parties : conditions/effets ; causes/conséquences ; principes/exceptions ; notions/mise en œuvre ; ressemblances/divergences… Mais attention à l’emploi du brouillon, hormis les deux phrases d’introduction, ne rédigez rien dessus. Il doit uniquement vous servir à jeter vos idées et à élaborer votre plan. Pour le reste, vous n’avez matériellement pas le temps.
Côté rédaction, bien qu’il ne s’agisse pas ici d’une dissertation, les réponses demandent une réflexion personnelle et une argumentation de votre part. Vos réponses doivent être courtes mais construites en suivant une certaine logique. Il est conseillé d’adopter le plan en deux parties, deux sous parties, obligatoires pour les dissertations écrites en droit. Vous devez toujours être formel, clair et précis : une ou deux phrases d’introduction qui pose le problème et un petit développement (IA/IB – IIA/IIB) qui répond à la question.
Dernier conseil : Prenez le temps, éventuellement, de rédiger une conclusion (non obligatoire en droit), qui d’une phrase ou deux fera la synthèse du développement ou ouvrira sur une question plus large. Cela donnera, au correcteur, la preuve que votre devoir est achevé et que vous savez aller au bout de la commande qui vous est faite.
Veillez enfin à garder 5 à 10 minutes pour la relecture.