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5 points sur la nomination après l’examen professionnel de technicien territorial principal
janvier 2019
L’examen professionnel de technicien territorial principal (de 2e ou 1re classe) est un des examens les plus populaires de la filière technique de la fonction publique territoriale. Les prochaines épreuves commencent en avril 2019. 1 candidat sur 3 était lauréat en 2017. Réussir cet examen professionnel oui, mais après ?
Être lauréat… ne vaut pas recrutement !
Vous vous êtes sérieusement préparé à l’examen professionnel de technicien territorial principal (de 2e ou 1re classe - filière technique - catégorie B) et pour vous, l’admission est certaine. Vous allez devenir technicien territorial principal. Il est important de se présenter avec un mental positif. Pour autant, la réussite à l’examen professionnel de technicien territorial principal de 2ème et 1ère classe n’oblige pas l’employeur à une promotion.
Être lauréat à un examen professionnel permet à un agent, déjà titulaire et remplissant les conditions d’ancienneté requises, de progresser dans sa carrière.
Les lauréats sont inscrits (par ordre alphabétique) sur une liste d’aptitude (liste d’admission) gérée par le centre de gestion (centres départementaux ou interdépartementaux de la fonction publique territoriale - CDG ou CIG) organisateur de l’examen. Mais l’inscription ne vaut pas nomination, les employeurs (maires, présidents de département ou de région et leurs établissements notamment intercommunaux (EPCI) : communautés de communes, d’agglomération, métropoles,…) étant libres de leur choix, en vertu du principe de libre administration des collectivités territoriales.
Rédigez un CV et une lettre de motivation qui fera la différence en vue d’un entretien d’embauche
Il vous faut donc consulter les annonces de postes vacants sur les sites des CDG ou CIG, envoyer une attestation de réussite à l’examen professionnel, un CV et une lettre de motivation.
Votre CV doit donner l’image de quelqu’un pouvant répondre aux attentes des employeurs publics. Vous devez donc montrer que vous êtes plus qu’un lauréat sur liste d’aptitude. Vous êtes (déjà) un technicien principal de qualité capable de s’adapter aux besoins de services publics.
Votre lettre de motivation doit faire la différence avec des lettres de motivation « standard », souvent trop plates et sans réelle motivation ! Votre lettre de motivation doit faire passer un message clair et pertinent.
Votre destinataire (maire, directeur des ressources humaines,…) doit comprendre en 10 phrases (environ) courtes, directes et simples :
- votre statut (titulaire et lauréat de l’examen professionnel de technicien territorial principal de 2e ou 1re classe),
- votre parcours (privé-public, public-public) afin d’éveiller l’intérêt chez votre recruteur,
- ce qui vous intéresse, votre envie (pourquoi vous postulez),
- ce que vous pouvez apporter sur ce poste, à la collectivité/structure,
- que vous souhaitez une rencontre pour parler de votre projet. Votre destinataire doit comprendre que vous ne postulez pas par hasard. En bon professionnel que vous êtes, savez ce que vous voulez : être technicien territorial principal.
Concrètement, dans votre lettre de motivation, utilisez des phrases telles que : « Je suis agent territorial titulaire… J’ai décidé de changer de… car je souhaite… J’ai donc passé et réussi l’examen professionnel de technicien territorial principal… Je me suis renseigné sur votre collectivité et le poste que vous proposez m’intéresse… Je peux répondre à vos attentes… ».
Cet exercice peut vous paraître difficile mais soyez confiants, les futurs recruteurs sont bienveillants. Si votre lettre de motivation n’est pas parfaite, votre profil - s’il est dynamique et pouvant répondre à leurs attentes - vous permettra de décrocher un entretien. Reste que pour vous permettre d’accroître vos chances de décrocher des entretiens d’embauche, il existe des tutoriels en ligne. Des ressources qui vous aideront à formaliser et à mettre en avant dans votre lettre de motivation vos compétences et vos qualités (professionnelles et personnelles) mais qui vous appuieront également, dans votre réflexion et la construction de votre projet professionnel.
Enfin, gardez en tête que vous partez avec un atout de taille : vous travaillez déjà dans la fonction publique territoriale. Or, les collectivités apprécient particulièrement des collaborateurs ayant de l'expérience.
Des offres d’emploi, pour quel type de travail ?
Rassurez-vous, les collectivités recherchent, en permanence (réserve faite des périodes d'élections), des techniciens principaux de 2e et de 1re classe. Les titulaires des grades de technicien principal de 2e et de 1re classe ont vocation à occuper un des 70 métiers et emplois relevant des mêmes domaines d’activité que les techniciens territoriaux avec un niveau d’expertise plus important.
Responsable production et support des systèmes d’information, responsable des réseaux et télécommunications, responsable de l’habitat et du logement, responsable de flotte de véhicules, de production végétale… les techniciens principaux de 2e et de 1re classe peuvent assurer, pour les maires, présidents de conseils départementaux et régionaux mais aussi des EPCI (intercommunalités), la direction de travaux sur le terrain, le contrôle des chantiers, la gestion des matériels ou encore participer à l’élaboration de projets de travaux neufs ou d’entretien. Ils peuvent aussi procéder à des enquêtes, contrôles et mesures techniques ou scientifiques, exercer des missions d’études et de projets et être associés à des travaux de programmation.
Enfin, les techniciens principaux de 2e et de 1re classe peuvent être investis de fonctions d’encadrement de personnels ou de gestion de service ou d’une partie de services dont l’importance, le niveau d’expertise et de responsabilité ne justifient pas la présence d’un ingénieur.
Côté rémunération…
Côté rémunération, les techniciens territoriaux principaux bénéficient des grilles indiciaires affichant les salaires bruts mensuels des agents du cadre d'emplois des techniciens territoriaux, suivant le déroulement suivant pour :
- un technicien principal de 2e classe : l’échelle indiciaire est de 377 à 631 (indices bruts) avec 13 échelons - soit 1 626,05 € au 1er échelon, et 2 478,91 € mensuels au 13ème depuis le 1er février 2017 ;
- un technicien principal de 1re classe : l’échelle indiciaire est de 442 à 701 (indices bruts) avec 11 échelons - soit 1 822,86 € bruts mensuels au 1er échelon, et 2 727,27 € bruts mensuels au 11ème depuis le 1er février 2017.
Au salaire de base différentes primes s’ajoutent éventuellement : une indemnité de résidence, le supplément familial de traitement, l'ISS (indemnité spécifique de service), la Nouvelle bonification indiciaire (NBI) pour certains directeurs des services techniques dans les collectivités ou techniciens principaux assurant les fonctions de maître d’apprentissage ou de régisseur d’avances ou de recettes...
Le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP) dont l’objectif est de transférer une part des primes et indemnités des fonctionnaires dans leur traitement pour leur assurer une meilleure retraite devrait (sous réserve de la publication des arrêtés) être, à court terme, applicable aux techniciens territoriaux.
Quelles perspectives d’avenir ?
De nombreuses possibilités d’évolution sont offertes aux techniciens territoriaux principaux : avancement de carrière à l'ancienneté (échelons), au mérite (avancement de grade et promotion interne) suivant des conditions fixées par les textes règlementaires, et les critères retenus par la collectivité employeur.
Pour évoluer dans la profession et les grades, les techniciens territoriaux principaux doivent envisager de poursuivre des formations et continuer à acquérir des connaissances spécialisées. Pour compléter leurs connaissances et les aider à rester performants, le CNFPT est là.
Mais ils peuvent aussi booster leur carrière par le biais d’une demande de mutation à l’intérieur même de la structure, grâce aux changements de service, ou prendre des responsabilités d’un niveau supérieur, après réussite d’un examen professionnel ou d’un concours (ex. ingénieur territorial – catégorie A).