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Agent de maîtrise : Chargé du contrôle de la bonne exécution des travaux publics et bien plus…
octobre 2018
Réussir le concours d’agent de maîtrise territorial (filière technique – catégorie C), c’est vous offrir la clé vers un nombre infini de métiers dans tous les secteurs techniques des collectivités territoriales (communes, départements, régions) et des établissements publics locaux (métropoles, syndicats…). Agent de terrain, chargé de missions et de travaux techniques, il est aussi un manager de proximité. Point sur ce cadre d’emplois prisé par les employeurs territoriaux.
Des profils variés recherchés par les employeurs territoriaux
Dans les (très nombreuses) offres d'emploi destinées aux agents de maîtrise territoriaux, on trouve une multitude de missions techniques au sein des directions, pôles, départements ou services publics d'aménagement urbain, des travaux publics, des bâtiments-construction, de la voirie, des espaces verts, de la logistique, de la sécurité, de l’environnement, de l’hygiène, de la restauration, de la communication ou encore des activités artistiques des employeurs publics locaux, requérant un certain degré d'expertise.
L’agent de maîtrise d’aujourd’hui est un technicien, intervenant sur le terrain, avec des missions de chef d'équipe (essentiellement des adjoints techniques territoriaux) et souvent de responsable budgétaire. Il peut aussi, selon le cadre d’emplois participer à la réalisation et à la mise en œuvre du métré des ouvrages, des calques, plans, maquettes, cartes et dessins nécessitant une expérience et une compétence professionnelle étendues.
Au quotidien, l’agent de maîtrise assure et contrôle, notamment, la bonne exécution et la qualité de travaux confiés soit à des entrepreneurs soit aux agents de son service exécutés en régie. Il assure l’exploitation, la maintenance d’ouvrages ou de réseaux, le pilotage d’un programme et de la maîtrise d’œuvre, prépare les opérations de mise en service de l'équipement, analyse et optimise le fonctionnement des ouvrages de son service… II coordonne l'ensemble des activités de la cellule ou de l’atelier, il encadre l'activité des personnels de son service, organise, planifie le travail. Interface, il est aussi chargé de faire le lien et d’organiser la concertation et la communication auprès du public, des habitants, des élus, d’autres services, des institutions ou encore des financeurs.
Classiquement, les agents de maîtrise exercent les métiers suivants : chef de pôle atelier, opérateur en maintenance des véhicules, responsable de régie et de maintenance, conservateur de cimetière, agent de voirie, contrôleur de travaux, technicien de contrôle des eaux, plombier-fontainier, électromécanicien, agent polyvalent du service maintenance, chef d’équipe logistique, responsable des espaces verts, agent chargé du fleurissement, mais il peut aussi être chargé de la recherche en substances dangereuses dans l'eau (RSDE), responsable propreté (source : guide des métiers CNFPT).
Coordination, rigueur, travail en équipe et sens du service public exigés
Les exigences de la population vis-à-vis de la qualité des espaces publics augmentant, la mise en place d'outils (ex. d'évaluation des prestations, de la satisfaction des usagers), les démarches de certification qualité ou environnementale se développant, être agent de maîtrise territorial, c’est avoir le sens du service public et savoir s’adapter à la modernisation de celui-ci. Il doit connaître les règles juridiques (ex. code de la construction et de l’habitation, code de l'urbanisme, code du travail, réglementation des marchés publics, législation environnementale, règlement de sécurité contre l'incendie et d’accessibilité des bâtiments), les techniques et notions nécessaires (ex. techniques de construction - tous corps d'état - qualité environnementale du bâtiment, notions de résistance des matériaux, de thermique, d'électricité, d'aménagement paysager, ou encore des voirie et réseaux divers (VRD)) pour assurer, par exemple, les interventions (de premier niveau à titre préventif ou curatif) demandées par sa hiérarchie.
Avenant, courtois, rigoureux et ponctuel, s’il a une forte autonomie dans la planification et l'organisation du travail, l’agent de maîtrise doit aussi avoir un bon relationnel, être à l’écoute des habitants, et apprécier le travail en équipe. Il doit être également capable d'analyser, de synthétiser et de rendre des comptes (ex. des dérives constatées sur son secteur), tout en étant capable de faire preuve de polyvalence, mais aussi de connaître les partenaires relatifs à son domaine d’intervention (urbanisme, logement, informatique…).
Les collectivités renforcent la présence d’agents de maîtrise au sein de leurs personnels, un agent de maîtrise force de proposition est, généralement, le bienvenu. Mais il doit aussi être curieux, rechercher l'information la plus précise, la plus récente et s’informer de l’évolution de la législation, des progrès technologiques, etc. Afin de rester performant, il doit savoir s'informer et se former. Pour la formation, le CNFPT est là pour compléter ses connaissances.
Un métier à contraintes particulières : astreinte, utilisation de matériels dangereux…
Selon les évènements exceptionnels ou saisonniers (neige, inondation, tempête, etc.), les manifestations, les sites d’exercice, d’intervention (ruraux, naturels, périurbains, urbains), l’agent de maîtrise peut être amené à se déplacer sur des secteurs plus ou moins étendus ou dangereux.
Il peut avoir des horaires de travail d'amplitude variable, ou être de permanence / d'astreinte pour assurer une continuité de service lors d'opérations et d'événements particuliers.
L’utilisation de certains matériels ou substances peut également être bruyante, dangereuse et toxique. Il devra donc dans certains métiers, détenir les habilitations et certificats appropriés (ex. certificat d'aptitude à la conduite d'engins en sécurité (CACES), Certiphyto, Habilitation réseau (DICT)).
Côté rémunération ?
Au 1er octobre 2018, un agent de maîtrise gagne 1541 euros environ par mois, au début de sa carrière (2188 euros environ en fin de carrière). A ce traitement brut s’ajoutent différentes primes et indemnités variables suivant les collectivités territoriales. Par exemple, un agent de maîtrise peut percevoir une nouvelle bonification indiciaire (NBI) lorsqu’il exerce des fonctions y ouvrant droit (ex. NBI Encadrement de proximité d’une équipe à vocation technique d’au moins 5 agents), mais aussi, l'indemnité de résidence et du supplément familial de traitement (SFT), des majorations de traitement ou indemnités résidentielles accordées à l'agent en service dans les DOM et dans les territoires d'outre-mer, des différentes primes ou indemnités fixées en pourcentage du traitement indiciaire...
Enfin, les agents de maîtrise territoriaux sont éligibles au RIFSEEP (nouveau régime indemnitaire qui remplace la plupart des primes et indemnités).
Et ensuite… Quelle carrière possible ?
L’agent de maîtrise bénéficie d'un avancement de carrière à l'ancienneté (13 échelons) et au mérite (avancement de grade et promotion interne d’agent de maitrise principal – 10 échelons) suivant des conditions fixées par les textes règlementaires, et les critères retenus par la collectivité employeur. Mais il peut aussi booster sa carrière par le biais d’une demande de mutation interne ou après réussite d’un examen professionnel (ex. EP d’agent de maîtrise principal - catégorie C) ou d’un concours (ex. technicien territorial – catégorie B) afin de prendre des responsabilités d’un niveau supérieur (ex. responsable d’atelier, de flotte de véhicules, chargé d’opération de construction, régisseur).