Dans quelques jours, vous allez passer les premières épreuves du concours de la fonction publique ou de l’examen professionnel de votre choix. Comment bien aborder cette dernière ligne droite ? Quels sont les 9 conseils essentiels à suivre pour être admis ?
J-8 : Commencer à diminuer les temps de révisions
A une semaine des premières épreuves d’un concours ou d’un examen professionnel de la fonction publique, vous êtes apte à travailler au maximum de vos capacités. Voilà des semaines, voire des mois que vous vous préparez. Donc pas de panique.
Vous arrivez dans cette période où votre travail devient hautement qualitatif. Vous prenez conscience de votre valeur et de tout le travail accompli.
Réduisez progressivement le nombre d’exercices et la durée d’entraînement pour récupérer de l’énergie et maximiser votre temps de repos.
J-3 : Faire quelques exercices pour solliciter la mémoire à court terme
C’est la période de mémoire à court terme ! Tout ce que vous révisez pendant cette période, vous allez le retenir. Mais cette phase de mémoire ne marche que si le travail fourni en amont est solide. Sinon revoir autant des connaissances en si peu de temps ne saura que source de confusion.
Si vous êtes vraiment trop stressé, faites quelques petits exercices pour tromper l’angoisse mais ne vous épuisez pas.
La veille : Se reposer, parler, s’aérer… Se détendre !
Réviser ou pas la veille du concours ? Vaste débat… D’une côté, les « pour » vous diront que vous pouvez réviser jusqu’au bout si ça vous rassure. Mais soyons clair : on n’apprend plus la veille… Réviser la veille permet à certains de détresser, et d’avoir l’impression d’avoir tout en tête. De l’autre côté, les « contre » soutiennent que réviser à J-1 ne vous fait pas apprendre, peut vous stresser encore plus, voire vous embrouiller les idées.
Le bon conseil : faites autre chose.
Au choix :
- Appelez vos amis. La communication est un bon remède en cas de stress pré-concours. Parlez de votre concours et de vos appréhensions avec des proches ;
- Sortez (ciné, balade, restaurant…) ;
- Faites du sport si ça vous plait. Un footing d’une trentaine de minutes la veille des épreuves sportives et des longs étirements suffiront.
Et… Essayez de dormir. C’est votre énergie qui fera la différence le jour du concours. Cependant, il se peut qu’à cause du stress, vous ne fermiez pas l’œil de la nuit. Ce n’est pas si grave. Mais les somnifères sont déconseillés.
Dans tous les cas, pensez à régler le réveil.
J-1 (suite) : Préparer les affaires à apporter
Le sac du bon candidat contient : convocation et carte d’identité, stylo(s)/feutre(s) noir(s) bien sur, argent, tickets de transport, nourriture (sandwich, barres de céréales ou chocolat, fruits, chewing-gum…), bouteille d’eau, mouchoirs, une montre pour les épreuves (vous n’avez pas le droit au portable allumé). Au besoin : lunettes/lentilles de secours, boules Quies, élastique pour les cheveux…
Pour les épreuves sportives : assurez-vous d’avoir une tenue complète. Pensez au nécessaire de toilette… Étrenner des nouvelles baskets, le jour J, au risque d’avoir des ampoules est une mauvaise idée. Prenez des vêtements de sports dans lesquels vous êtes à l’aise.
Jour J des épreuves d’admissibilité : garder les bons réflexes
Rappelez-vous que seuls les « meilleurs » doivent être retenus pour l’oral.
Pas de négligence. Lisez (et relisez) le sujet proposé à chaque épreuve (rapport, note de synthèse…). Inutile de se précipiter à écrire avant d’avoir compris ce qui est demandé et ce qu’attend le jury. Pour les épreuves de QCM ou QRC, si le barème est affiché, concentrez-vous sur les questions qui valent le plus de points.
Enfin, achevez le travail. Aucun brouillon n’est accepté. Une partie qui manque, une fin bâclée, des développements trop brefs, etc., conduiront nécessairement à une note en-dessous de la moyenne.
Une copie doit donner envie d’être lue, tant dans la présentation que dans le contenu. Quelle que soit la qualité du reste, soignez l’orthographe et l’apparence de votre écrit. Pensez à vous relire. 5 minutes suffisent.
Jour J des épreuves physiques : aller au bout de l’épreuve
Dans la plupart des concours, le sport fait partie des épreuves facultatives (ex. magistrat,…). Mais il est obligatoire dans la majorité des concours militaires, de la filière sécurité-police ou encore de sapeur pompier.
Vous devrez être en possession d’un certificat médical d'aptitude délivré par le médecin de votre choix, ou à défaut, signer la décharge personnelle fournie par le service organisateur au moment des épreuves. A titre d’exemple, les concours ont très souvent des épreuves de natation, on vous demandera de fournir une attestation de natation nominative délivrée par un maître nageur.
Toute absence à l’épreuve non justifiée est éliminatoire. Seules les femmes enceintes ou venant d’accoucher peuvent bénéficier d’une dispense (et pour certains concours, les candidats appartenant à un corps actif blessés en service). Les candidats concernés se voient alors attribuer une note égale à la note moyenne obtenue par les candidats de même sexe du concours auquel ils participent, plafonnée à 10 sur 20.
Le jour de l’épreuve, il est trop tard pour vous inquiéter. Pensez à vous échauffer, vous étirer et vous hydrater. Même si les épreuves sont plus difficiles que ce à quoi vous vous attendiez, persévérez. Abandonner aux épreuves de sport pourrait entraîner la fin de votre concours.
Jour J des oraux de langue : repérer les pièges à éviter
Les épreuves de langue sont à prendre au sérieux. Elles peuvent vous permettre de faire la différence. Ce qui peut vous faire perdre des points, lors des épreuves de langue (ex. oral d’anglais au concours d’Attaché Territorial et des IRA – catégorie A ; concours d’adjoint de bibliothèque ou de documentaliste - catégorie B et C), qu’elles soient obligatoires ou facultatives, c’est de tomber dans des pièges « grossiers » qui conduisent à des faux sens voire à des contre-sens.
Proposer une traduction « mot à mot » est une erreur. Le jour J, les examinateurs des épreuves d’anglais attendent une bonne connaissance des « faux amis » : ces mots qui ressemblent beaucoup à un mot français mais dont le sens est différent.
Par ailleurs, les membres du jury n’exigent pas de vous d’être capable de vous exprimer avec l’accent du pays de la langue (britannique ou américain par exemple), mais ils seront attentifs à votre prononciation.
Jour J des épreuves orales : adopter le bon look et la bonne attitude
Côté look, inutile de jouer un personnage. La tenue vestimentaire doit restée sobre. Pas de costumes trois pièces, d’accessoires exubérants (bijoux, coupe de cheveux...), ni de tenue trop négligée. Elle doit ressembler à celle portée pour un recrutement ou une fois le concours réussi, à celle portée pour assurer les missions quotidiennes.
Côté attitude, vous devez être capable de montrer vos capacités, vos compétences et savoir occuper l’espace. Cette capacité vous servira de toute façon, une fois devenu fonctionnaire ou promu, lors des réunions, des entretiens… Si vous vous êtes entraîné à continuer à parler, en étant debout ou en vous déplaçant, vous serez à l’aise le jour J. Mais se retrouver seul devant six ou sept jurés, avec un sujet à défendre dans un temps limité, reste stressant. Rassurez-vous le jury en tient compte.
Jour J des épreuves orales (suite) : se démarquer par ses arguments
Sur la forme, durant l’épreuve, utilisez tout le temps de préparation, regardez tous les membres du jury, évitez toute familiarité, privilégiez les phrases courtes et gardez votre concentration tout au long de l’épreuve.
Sur le fond, le jury recherche ce qui fait votre spécificité. Votre personnalité est votre atout. Le meilleur candidat est celui qui sait montrer qu’il saura être un collaborateur sur qui son équipe, sa hiérarchie pourra compter. Un professionnel capable de s’adapter aux besoins de services publics de plus en plus exigeants et donc qui connaît les sujets (et les problèmes) de son temps, de son métier, de son territoire…
Il n’y a pas de modèle idéal que le jury pourra prendre comme référence. Mais les lauréats sont ceux qui auront su mettre en avant leur motivation, avec des qualités personnelles fortes et plus particulièrement : une ouverture d’esprit, une sensibilité, un sens de l’action et de l’intérêt pour le service public.