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Comme être nommé technicien territorial et technicien territorial principal en 2020 ?
janvier 2020
Les prochaines épreuves des concours de technicien territorial et technicien territorial principal de 2e classe (filière technique - catégorie B) débutent le 16 avril 2020. Les effectifs de ces cadres intermédiaires vieillissant, réussir le concours, c’est s’assurer de trouver un emploi assez rapidement. Mais comment faire ? Point sur…
Des postes qualifiés demandés par les collectivités en 2020
Les titulaires des grades de technicien territorial et technicien principal ont vocation à occuper un des 70 métiers et emplois relevant des mêmes domaines d’activité que les techniciens territoriaux.
En 2020, le monde territorial bouge ! Pour assurer l’activité économique des territoires concernés, les employeurs locaux modernisent leurs installations (voirie, chaufferies, stations diverses…). Pour cela, ils ont besoin de personnels de la filière technique qui supervisent les chantiers liés à la maintenance, la conception et au renouvellement de toutes les infrastructures territoriales. De plus, comme pour l’ensemble de la fonction publique, les départs en retraite de bon nombre de cadres de proximité (catégorie B) de la territoriale vont provoquer une pénurie d’agents, avec un développement des possibilités de recrutement vers des postes de technicien territorial ou technicien principal.
Responsable des services techniques, des espaces verts, de l’urbanisme, des réseaux, du secteur chauffage télégestion, administrateur système et bases de données, technicien « urgence et risque bâtiments », agent de la sécurité système d’information (SI), etc… sont quelques-uns des postes qui seront proposés aux titulaires du grade de technicien territorial principal, en 2020, par les collectivités.
Bien entamer ses recherches de poste en consultant les sites d’emploi de la FPT
La réussite aux concours de technicien territorial ou technicien principal de première classe (catégorie B – filière technique) - comme toute réussite à un concours ou un examen de la fonction publique territoriale (FPT) - permet à un agent d’être inscrit (par ordre alphabétique) sur une liste d’admission, gérée par le centre de gestion (CDG ou CIG) organisateur du concours. Mais l’inscription ne vaut pas nomination. En vertu du principe de libre administration des collectivités territoriales, les employeurs (maires, présidents de département ou de région et leurs établissements notamment intercommunaux (EPCI) : communautés de communes, d’agglomération, métropoles…) sont libres de leur choix.
Pour postuler, il vous faut consulter les annonces de postes vacants sur les sites des CDG ou CIG, envoyer une attestation de réussite à l’examen professionnel, un CV et une lettre de motivation.
Savoir mettre dans son CV, les atouts pour décrocher un entretien gagnant
Votre CV doit donner l’image de quelqu’un pouvant répondre aux attentes des employeurs territoriaux. Sachez montrer que vous êtes (déjà) un technicien territorial ou technicien principal de première classe capable, en bon professionnel, de vous adapter aux besoins de services publics. Votre profil - s’il est dynamique, pouvant répondre aux attentes de votre recruteur - vous permettra de décrocher un entretien.
Le cas échéant, pensez également à indiquer que vous êtes valablement titulaire du diplôme approprié au poste recherché (ex. BTS Travaux publics ou DUT Génie civil pour des postes de chef d'équipe d'entretien et d'exploitation voirie et réseaux divers).
Connaître les trucs infaillibles pour que sa lettre de motivation soit lue
Pour faire la différence, votre lettre de motivation doit faire passer un message clair et pertinent.
En une dizaine de phrases courtes, directes et simples, votre destinataire (directeur des ressources humaines, directeur général des services / services techniques, maire…) doit comprendre : votre statut (lauréat du concours externe/interne/3e voie - titulaire de la fonction publique – grade (ex. agent de maitrise…) ; votre parcours (privé-public, public-public) afin d’éveiller l’intérêt chez votre recruteur, pourquoi vous postulez : ce qui vous intéresse, votre envie, ce que vous pouvez apporter sur ce poste, à la collectivité/structure, que vous souhaitez une entrevue pour parler de votre projet.
Concrètement, dans votre lettre de motivation, utilisez des phrases telles que : « Je suis … J’ai décidé de changer de… car je souhaite… J’ai donc passé et réussi le concours de technicien territorial… Je me suis renseigné sur votre collectivité/structure et le poste que vous proposez m’intéresse… Je peux répondre à vos attentes… ».
Restez confiant, si cet exercice n’est pas toujours facile, les collectivités et les établissements territoriaux sont d’abord des lieux sociaux où se rencontrent des êtres humains. La bienveillance est de mise.
Se rappeler le rôle principal d’un technicien territorial : assurer la bonne conduite des chantiers
Construction, aménagement, travaux d’entretien et conservation du patrimoine et des équipements publics, urbanisme, administration des équipements informatiques et des systèmes d’information, gestion de bases de données, sécurité des usagers, prévention des accidents du travail, mais aussi, propreté urbaine et préservation de l’environnement… les missions confiées aux techniciens sont vastes, et pourront différer selon que la structure territoriale se situe le long du littoral ou en haute montagne. Avoir une forte capacité d’autonomie, aimer le travail sur le terrain, avoir de l’organisation et maîtriser son domaine d’intervention sont des qualités indispensables pour être un technicien territorial.
Mais en plus de la technicité et de la rigueur pour mener à bien ses fonctions, avec son rôle d’interface tant en interne (entre ses équipes, avec l’encadrement…), qu’en externe (avec les fournisseurs, les prestataires…), un technicien territorial principal doit avoir le sens de la communication, avoir des aptitudes au management, être doté de la faculté de travailler en équipe et de grandes capacités de médiation. Il doit également savoir être réactif, disponible, avoir des compétences en gestion de projet mais aussi des capacités d’analyse et de synthèse, et… des qualités rédactionnelles.
Par ailleurs, changements et réorganisations de services oblige, savoir s’adapter et conduire le changement des modes de fonctionnement de sa collectivité sont aussi des qualités essentielles très recherchées par les collectivités.
Côté rémunération ?
Côté rémunération, au 1er janvier 2020, les techniciens territoriaux et principaux bénéficient des grilles indiciaires affichant les salaires bruts mensuels des agents de ce cadre d'emplois, suivants :
- Technicien : de 1 610 à 2 360 euros.
- Technicien principal de 2ème classe : 1 670 à 2 500 euros.
- Technicien principal de 1ère classe : 1 840 à 2 750 euros (chiffres arrondis à la dizaine la plus proche).
Au salaire de base, différentes primes s’ajoutent éventuellement : une indemnité de résidence, le supplément familial de traitement, l'ISS (indemnité spécifique de service), des majorations de traitement ou indemnités résidentielles accordées à l'agent en service dans les DOM et dans les territoires d'outre-mer, des différentes primes ou indemnités fixées en pourcentage du traitement indiciaire... ou encore, la Nouvelle bonification indiciaire (NBI) pour certains directeurs des services techniques dans les collectivités ou techniciens principaux assurant les fonctions de maître d’apprentissage ou de régisseur d’avances ou de recettes...
Enfin, les techniciens territoriaux et techniciens principaux sont éligibles au RIFSEEP (nouveau régime indemnitaire qui remplace la plupart des primes et indemnités).
Quelle évolution de carrière possible ?
Pour évoluer dans la profession et les grades, les techniciens territoriaux et techniciens principaux doivent envisager de poursuivre des formations et continuer à acquérir des connaissances spécialisées afin de rester performants. Le CNFPT est là pour compléter leurs connaissances.
De nombreuses possibilités d’évolution sont offertes aux techniciens territoriaux et techniciens principaux : avancement de carrière à l'ancienneté (échelons), au mérite (avancement de grade et promotion interne) suivant des conditions fixées par les textes règlementaires, et les critères retenus par la collectivité employeur.
Mais ils peuvent aussi faire accélérer leur carrière par le biais d’une demande de mutation à l’intérieur même de la structure, grâce aux changements de service, ou après réussite d’un examen professionnel ou d’un concours (ex. ingénieur territorial – catégorie A) afin de prendre des responsabilités d’un niveau supérieur.