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Comment décrocher avec brio les épreuves écrites des concours d’animateur territorial et d’animateur territorial principal en 2023 ?
décembre 2022
Le 21 septembre 2023, les épreuves écrites des concours d’animateur territorial et d’animateur territorial principal débutent. Comment mettre toutes les chances de votre côté ? Pourquoi avez-vous intérêt à vous préparer activement dès à présent ? Prenez soin de lire ces conseils fondamentaux.
Comment se préparer aux épreuves d'admissibilité des concours externe d’animateur territorial et d’animateur territorial principal ?
Les concours territoriaux d’animateur et d’animateur principal (filière animation de la Fonction publique territoriale (FPT) - catégorie B) sont des concours sur titres avec épreuves (concours externes) ou des concours sur épreuves (concours internes d’animateur territorial / d’animateur territorial principal et concours de 3e voie d’animateur territorial) pour tenir compte de votre expérience professionnelle, de votre diplôme (ex. BEATEP, BPJEPS). Bref, les épreuves prennent en considération votre parcours et votre carrière, elles visent donc à vous mettre en situation professionnelle.
Animateur territorial :
- S’agissant du concours externe d’animateur territorial : l’unique épreuve d’admissibilité consiste à répondre à un ensemble de questions dont le nombre est compris entre 3 et 5, à partir des éléments d’un dossier « portant sur l’animation sociale, socio-éducative ou culturelle dans les collectivités territoriales, permettant d’apprécier les capacités du candidat à analyser et à présenter des informations de manière organisée » (Durée : 3 heures ; coef. 1).
- Le concours interne et 3e voie d’animateur territorial comprennent une épreuve qui consiste en la rédaction d’une note à partir des éléments d’un dossier « portant sur l’animation sociale, socio-éducative ou culturelle dans les collectivités territoriales, permettant d’apprécier les capacités du candidat à analyser une situation en relation avec les missions dévolues aux membres du cadre d’emplois » (Durée : 3 heures ; coef. 1).
Animateur territorial principal :
- S’agissant du concours externe d’animateur territorial principal : l’unique épreuve consiste en la rédaction d'un rapport à partir des éléments d'un dossier « portant sur l'animation sociale, socio-éducative ou culturelle dans les collectivités territoriales assorti de propositions opérationnelles » (Durée : 3 heures ; coef. 1).
- Quant au concours interne, deux épreuves sont organisées :
• une épreuve de questions de connaissances professionnelles portant sur l'animation sociale, socio-éducative ou culturelle dans les collectivités territoriales, et la rédaction d'un rapport à partir des éléments d'un dossier « portant sur l'animation sociale, socioéducative ou culturelle dans les collectivités territoriales, assorti de propositions opérationnelles » (Durée : 3 heures ; coef. 1).
• La seconde épreuve d’admissibilité a un programme qui porte notamment, sur l’actualité de l'animation et de l'action sociale ; la situation de l'animation dans l'évolution générale de la société ; l'organisation générale et le fonctionnement, d'un service d'animation municipal ; le budget d'une action d'animation ; les principales obligations liées à l'organisation de toute activité en matière de responsabilité civile et pénale, d'assurance et de protection des mineurs ; les règles en vigueur concernant la sécurité des biens et des personnes ; les techniques fondamentales de prévention en matière d'hygiène et de santé…
« Missions dévolues aux membres du cadre d’emploi », « propositions opérationnelles », « connaissances professionnelles », pas de doute : le jury va vous mettre en situation de travail. En conséquence, votre rapport, vos réponses, devront se rattacher aux activités professionnelles exercées par un animateur territorial ou un animateur territorial principal.
Comment gagner des points facilement ?... Mettez vous dans la peau d’un futur professionnel !
Vous ne lisez pas cet article par hasard. Vous voulez (bien) vous préparer au concours d’animateur territorial ou principal, car vous avez un objectif professionnel : prendre des responsabilités, devenir animateur enfance-jeunesse, responsable de structure d'accueil de loisirs, directeur de l'action culturelle…
Le mot « professionnel » a ici toute sa place. Les épreuves des concours d’animateur ont été très précisément réfléchies dans le but de permettre aux correcteurs de déceler les candidats qui correspondent le mieux aux attentes et aux besoins des employeurs publics locaux (communes, départements, régions, intercommunalités et leurs établissements publics). Les collectivités sont à la recherche de collaborateurs capables d'intervenir sur une forte diversité d'activités, de s’adapter à des publics très divers, d’encourager par exemple l'expression, la créativité et l'épanouissement des enfants par l'initiation à des techniques variées, etc.
Pour chacune des épreuves, quelle que soit la forme, ils vont avoir un niveau d'exigence de nature à en garantir la qualité et mettre, en conséquence, la note la plus juste.
Savoir être professionnel, c’est … savoir appliquer, pour chaque épreuve, les règles particulières à celle-ci : le formalisme, le temps donné pour rendre un devoir achevé, etc.
Pourquoi avoir de solides connaissances en matière d’animation sociale, socioéducative ou de collectivités territoriales est un avantage ?
L'épreuve de note ou de rapport n’a pas pour objectif de vérifier vos connaissances, mais votre aptitude à traiter une commande à l’aide d’un dossier documentaire. Vous allez devoir dégager un état des lieux, à partir du dossier, sans apporter de commentaires personnels, ni d’informations extérieures.
L'élaboration du cas pratique exige donc d’abord, la maîtrise de la synthèse, la capacité à opérer un travail de regroupement et d'ordonnancement des informations utiles du dossier. Il s'agit de mettre en évidence les idées essentielles, de prouver votre capacité à faire œuvre de généralisation, d'abstraction. Il s'agit également, à partir d'un sujet et d'un dossier composé d'éléments hétérogènes et dispersés, d’analyser ces documents et de proposer des réponses appropriées.
Trop de candidats, qui exercent déjà des fonctions d’animation notamment, confondent « le rythme de l’enfant » avec « la sieste » ou ne maîtrisent pas les politiques jeunesses et les questions sur l’éducation populaire. Un manque de connaissances du champ de l’animation est rédhibitoire (cf. extraits du rapport de jury animateur territorial principal 2e classe CDG 35 – 2019). Votre expérience professionnelle et votre culture constitueront un atout pour la bonne compréhension du dossier documentaire et du contexte de la commande. Mais ces ressources sont insuffisantes pour espérer arriver bien préparé.
Les candidats qui ont des bonnes notes, sont ceux qui ont révisé et approfondi leurs connaissances en matière d’animation sociale, socioéducative ou culturelle des collectivités territoriales. Pour atteindre cet objectif, construire et réviser des fiches thématiques, va vous aider.
Ces fiches auront intérêt à porter, par exemple, sur : la situation de l’animation dans l’évolution générale de la société, la connaissance des publics, le budget d’une action d’animation, les principales obligations liées à l’organisation de toute activité en matière de responsabilité civile et pénale, d’assurance et de protection des mineurs ou encore, les techniques fondamentales de prévention en matière d’hygiène et de santé.
La lecture des journaux spécialisés (ex. La Lettre du cadre territorial, La gazette des communes) vous servira également. Montrez vous curieux, suivez l’actualité de l’animation, de l’action sociale, des réformes relatives aux collectivités territoriales et du statut des fonctionnaires.
Enfin, lire la presse (Le Monde, Les Echos…), en étant particulièrement attentif à la dimension territoriale est un bon moyen pour étendre votre culture et améliorer vos connaissances théoriques.
En quoi le rapport, ou la note, doit être une « aide à la décision » opérationnelle ?
Toujours, dans le cas de l’épreuve du rapport ou de la note, le sujet fournit des indications de contexte (identification du destinataire et des préoccupations, attentes de l’administration) qui doivent vous permettre de sélectionner de façon pertinente les informations valorisées à communiquer au destinataire.
Vous devez être capable de :
- proposer une réponse appropriée et adaptée à la commande. Votre écrit doit être pour votre supérieur hiérarchique un document d'information, à usage interne, qui lui permet de prendre rapidement et précisément connaissance des éléments essentiels d'un dossier : un document de propositions pour l'action (ex. une note avec un plan d’action pour créer du lien entre les générations sur la commune ; un plan d’action pour inclure des enfants en situation de handicap dans le cadre des accueils collectifs des mineurs (ACM)) ;
- faire comprendre que vous serez un professionnel en mesure de répondre aux attentes des habitants mais aussi aux enjeux actuels des collectivités d’innovation en matière d’animation (cf. l’entretien du lien social et des activités culturelles en période de crise sanitaire (COVID 19) ; les questions de jeunesse qui ne se limitent plus seulement à un mode de garde, aux loisirs mais touchent également l’aménagement du territoire, l’équipement, le transport, la participation à la vie de la cité…).
À travers l’épreuve, vous aurez à démontrer vos aptitudes à élaborer des projets adaptés aux différents publics avec lesquels vous serez amené à exercer vos missions.
Respectez le formalisme et la structure à l’écrit
Si le fond compte, pas de bonne note sans la forme. La note et le rapport imposent un timbre, des mentions administratives, un objet, des références juridiques, un destinataire… mais aussi un plan structuré, c’est-à-dire des parties avec des titres et sous-titres (I. A., I. B., II. A., II. B. …), des chapeaux introductifs et une phrase de transition entre les grands titres. Chaque point compte. Pensez à numéroter les parties et à faire une conclusion (facultative dans le cadre d’une note).
Quant aux réponses aux questions, comme une mini-dissertation, doivent être courtes mais construites en suivant une certaine logique (causes/conséquences, avant/maintenant/ perspectives…).
Sur la forme de réponse à vos questions, tâchez d’être clair et précis : une ou deux phrases d’introduction, un développement, puis une ou deux phrases de conclusion. Utilisez des mots connecteurs dans l’articulation de votre écrit afin de lui donner de la cohérence et de la fluidité.
Concentrez-vous sur les questions les mieux notées et…
« Après avoir défini la sédentarité infantile, analysez l’évolution de cette tendance et ses conséquences (5 points) » ; « Les temps scolaires, périscolaires et extrascolaires : quelle continuité éducative ? (4 points) ; « Les cours de récréation "non genrées" (3 points)… » (Extraits du rapport du jury animateur territorial principal - CDG 21 – 2021).
Les correcteurs de l’épreuve de réponses aux questions sont unanimes, commencez les questions qui ramènent le plus de points pour les traiter plus longuement.
…Terminez votre devoir !
Trois heures passent très vite. En présentant une note ou un rapport finalisé, c’est-à-dire complétement rédigé, avec l’ensemble des informations utiles à votre destinataire, vous montrerez à votre correcteur, que lorsqu’une commande vous est faite, en bon professionnel que vous êtes, vous allez au bout.
Pour arriver à terminer votre écrit, entraînez-vous en temps limité dans les conditions de l'épreuve.
Préparations concours carrières publiques : https://www.carrieres-publiques.com/preparation-concours/liste/preparation-concours-animation
Au démarrage de l’épreuve de note ou de rapport, lisez attentivement (10 minutes) la commande et repérez les éléments importants. Ensuite, faites une lecture rapide (10 minutes) de repérage des informations essentielles, de classement et de hiérarchisation des documents en fonction des questions posées, puis une lecture détaillée (65 minutes) avec une prise de notes et de la reformulation. S’en suit l’étape la plus longue de rédaction (90 minutes) et la relecture (5 minutes). Soignez votre expression écrite en respectant les codes de l’écrit et en utilisant un langage administratif. Votre présentation devra également être soignée, lisible, concise, claire et aérée (saut de lignes, retrait en début de paragraphe…).
Ultime conseil : Vérifiez votre copie. Prévoyez du temps (5 minutes) pour la relecture. Vous vous offrirez alors la possibilité d’un dernier survol pour éradiquer les dernières fautes d’orthographe.
Bonne chance !