Vous avez été recalé à l’admissibilité ou l’admission d’un concours de la fonction publique. Un revers, c’est toujours dur à encaisser. Toutefois, cette période douloureuse peut aussi être l’occasion parfaite pour vous permettre de réajuster votre projet, envisager éventuellement un plan B et surtout, rebondir. Oui, mais…comment ? Suivez ces 6 conseils pour retrouver confiance en vous et la motivation.
1. Pourquoi avez-vous intérêt à regarder d’autres concours ?
Vous êtes focalisé sur un concours ou un examen professionnel (EP) de la fonction publique (d’État, territoriale, hospitalière - ex. attaché territorial, ATSEM, ingénieur, inspecteur des finances…) et vous voulez le réussir pour, ensuite, entamer une nouvelle vie professionnelle, prendre des responsabilités, accéder au métier de vos rêves, cela se comprend très bien. Votre première idée après une défaite, est donc de retenter ce concours. C’est un désir légitime que de vouloir ressayer mais, avant reconnaissons qu'il est, d’abord, dur d’encaisser un échec, puis, prenez le temps de la réflexion.
Vous avez peut-être intérêt à regarder d’autres concours. Non pas pour abandonner votre rêve mais pour vous fixer d’autres objectifs. Par exemple, si votre plan A est de réussir à intégrer les IRA, que votre profil est juridique vous pouvez tenter les concours d’attaché territorial ou d’administrateur du Sénat… Rien ne vous empêche par exemple, de tenter un concours de catégorie inférieure (B ou C) et de repasser l’année suivante le concours de catégorie A qui vous plait tant.
En faisant en sorte de vous intéresser à d’autres concours, l’idée est d’une part, de vous permettre de mettre à profit votre préparation ; d’autre part, de vous offrir le moyen de rebondir. Ne pas rester bloqué de.s (trop longs) mois est important, surtout lorsque certains concours sont organisés tous les deux ans (cf. les concours de la fonction publique territoriale).
2. Et si vous envisagiez un plan B ?
Une autre façon de faire de cette défaite une force ? Vous pouvez apporter un regard nouveau sur votre manière de poursuivre votre vie professionnelle. Rester étudiant pour préparer à nouveau le concours est peut-être une option, mais il existe d’autres possibilités.
Par exemple, saviez-vous que la fonction publique propose des contrats d'apprentissage ? Cela peut vous aider à avoir un statut tout en continuant à préparer votre concours. Vous pouvez aussi tenter de faire un stage dans la fonction publique via une convention de stage. Enfin, si vous êtes bien motivé, peut-être que vous pourriez commencer à faire vos premiers pas dans la fonction publique en tant que contractuel. Le plus simple est de transmettre une candidature spontanée à l’administration qui vous plait le plus et de tenter de décrocher un entretien d’embauche ou encore de consulter régulièrement le site « Place de l'emploi public ».
3. Allez explorer le « champ professionnel » des possibles !
Ce qui importe après un échec, c’est d’aller ouvrir d’autres portes vers une évolution professionnelle positive.
Si vous avez raté un concours en interne ou un EP, dans un premier temps, continuez à avancer dans votre carrière. N’hésitez pas à suivre des formations, par exemple. Il n’y a pas de contradiction entre le fait de passer l’examen professionnel d’attaché principal par exemple, et celui de se former pour devenir plus expert encore dans votre poste actuel.
Demandez, par ailleurs, à votre hiérarchie si des missions complémentaires ne peuvent pas vous être confiées. Les entretiens professionnels annuels approchent, prenez ce temps pour réfléchir minutieusement à vos objectifs individuels pour 2023.
En vous fixant de nouveaux objectifs professionnels, vous vous offrez la chance de repartir sur du neuf. De nouveaux sujets de discussion vont émerger, de nouveaux centres d’intérêt aussi. De quoi retrouver de la motivation.
4. Pourquoi est-ce important de revenir sur cette expérience malheureuse ?
Par ailleurs, être toujours au top niveau est impossible, tout individu apprend chaque jour de ses erreurs.
Si, dans bon nombre de pays, l'échec est un mal nécessaire, en France, il est encore plutôt mal perçu. Alors qu'il serait rassurant de savoir que l'échec est en chacun de nous. A l’exemple des sportifs, qui ont l’esprit de compétition, la gagne dans le sang, et qui, pourtant, connaissent également, le goût amer de la défaite.
Il faut parfois se remettre en question pour progresser, et travailler sur ses points faibles. Ce n’est pas facile à reconnaître mais si vous n’êtes pas sur liste d’aptitude, c’est que vous n’avez pas convaincu le jury à l’écrit ou à l’oral. Il faut regarder les choses en face non pas pour déprimer mais pour comprendre.
Demandez votre copie, et si vous avez échoué à l’oral, la fiche d’évaluation du jury. La communication de la fiche d’évaluation est un document administratif personnel, sa communication est donc un droit.
Pour avoir du retour, il vous faut objectiver la situation. Relisez votre copie et comparez-la aux bonnes copies publiées par les centres organisateurs des concours.
5. Entourez vous de personnes qui vous permettront de comprendre votre échec
Pour avancer et ne pas commettre les mêmes erreurs, les annotations sont importantes. Que cela soit sur votre copie ou sur votre fiche d’évaluation, celles-ci peuvent, toutefois, vous étonner (exemples : « le candidat a fait des réponses du tac au tac » ; « il manque d’assurance » ; « il a trop d’assurance »). Au départ, il se peut même que vous les rejetiez : Pourquoi ma réponse a été mal perçue ? Pourquoi mon comportement a été non reconnu positivement ? Bref, cela va vous faire réagir. Et c’est bien la preuve qu’il y a un travail à faire.
Demandez également à un parent, un ami, une personne en qui vous avez confiance et qui peut être franc avec vous, son regard sur les remarques du jury. Il peut y avoir un écart entre ce que vous pensez bien faire et ce que le jury attend de vous. Par exemple, une réponse trop directe n’est pas la bonne solution notamment pour un oral d’entretien avec le jury au concours d’inspecteur des finances où il est attendu des candidats d’être réfléchis.
Appuyez-vous sur des personnes ressources qui vont jouer votre miroir. Cela peut être aussi les membres du jury à travers leurs annotations ou l’intervenant formateur si vous avez suivi une préparation.
Clairement, tous ces retours peuvent être durs à accepter, car vous avez sûrement pensé répondre à la commande en composant de cette manière, ou en répondant comme vous l’avez fait. Peut-être même que vos réponses ont été le reflet de la personne que vous êtes dans la vie de tous les jours (ex. vous êtes une personne « directe » ou timide). Tant que vous pensez que ce vous faites c’est le mieux, vous ne changerez pas et…si cela n’est pas ce que le jury attend, et bien, vous ne figurerez pas – non plus - sur la prochaine liste d’aptitude.
Réussir un concours c’est savoir répondre à la commande posée par le jury. C’est un exercice de mise en situation « professionnelle ». Le jury attend que vous vous comportiez comme vous le feriez lorsque vous assumerez des fonctions correspondant au cadre d’emplois du concours présenté, ou, en ce qui concerne l’EP à un niveau de responsabilité supérieure. En tant qu’attaché principal par exemple, lors de réunions de travail notamment, il ne faut pas être agressif, mais être posé, clair, savoir se situer dans un rapport entre pairs.
Travaillez en situation avec un public et ré-entrainez vous sur les points où vous devez vous améliorer.
6. Avancez de manière professionnelle
Cernez bien les raisons qui vous ont fait échouer. Et tenez-en compte pour ne pas recommencer.
Une fois les points faibles acceptés, il ne s'agit pas de vous accommoder de l'échec, mais d'en tirer toutes les leçons possibles pour l'avenir. Prenez soin, par exemple, de travailler vos points forts. Ce sont des acquis précieux qui ne doivent pas être perdus.
Tirez bien tous les enseignements de cette période malheureuse et avancez de manière pratique.
Ne vous contentez pas de bonnes résolutions du type : « La prochaine fois, c'est décidé, je prépare ma présentation dès le début » mais mettez en place les moyens concrets qui vous ont manqué pour réussir.
Cette expérience doit vous permettre d’apprendre à mieux vous connaître, et vous faire avancer sur le (long) chemin de l’épanouissement professionnel.
7. Élargissez votre horizon : préparez-vous d’une autre manière
Emploi du temps, lecture, nouvelles habitudes de révisions... Pour « re-partir au combat », et être sur la prochaine liste d’aptitude victorieux, mieux vaut avoir les bonnes armes.
De cette période, vous allez peut-être envisager un autre mode de préparation. Vouloir tout mener de front : entraînement en solo avec un travail à temps plein, …Cela peut être trop. Savoir le reconnaître et décider de consacrer plus de temps à l’entraînement peut être salutaire.
Une préparation spécifique en recourant à un organisme de préparation en présentiel - formations intensives – ou encore à distance peut vous permettre de décrocher plus facilement le précieux sésame. Pensez-y rapidement. Cela demande un peu « d’administratif » (ex. pour les concours en interne : financement par la collectivité / la structure/ l’administration, liens avec le service des ressources humaines de votre collectivité / structure…), mieux vaut donc anticiper.
A la clé : une méthodologie, des conseils, une écoute, un tutorat téléphonique...
Dans tous les cas, ne lâchez pas votre préparation. Elle sera utile à un moment ou à un autre de votre carrière professionnelle.
Voir les 72 préparations de Carrières Publiques : https://www.carrieres-publiques.com/
Bonne préparation !