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Convaincre à l’oral du concours interne et du 3e concours d’ATSEM : 5 Conseils clés !
juillet 2017
Au concours interne d'agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM) (catégorie C), les candidats n’ont qu’une seule épreuve pour convaincre le jury. Par leurs qualités et leurs compétences, ils seront « des acteurs irremplaçables des classes de maternelles » (selon le Rapport du CSFPT, février 2017). Cette épreuve consiste en un entretien de 20 minutes avec le jury. Une épreuve similaire pour les candidats admissibles du 3e concours. Comment réussir ? Voici 5 conseils clés..
1. Avant l’oral : Remplissez avec soin le document retraçant votre parcours
L'épreuve orale d'admission du concours interne et du 3e concours d'agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM) dure 20 minutes. Le jury attend que :
- vous lui présentiez un exposé oral clair, structuré, ni trop long, ni trop court ;
- vous maîtrisiez la communication orale ;
- vous ayez un bon niveau de connaissances en lien avec les missions du cadre d'emplois d'ATSEM ;
- et enfin, que vous lui montriez votre motivation en proposant un projet professionnel cohérent.
Les candidats au concours interne n’ont que cette épreuve pour donner au jury les moyens d’évaluer leurs compétences. L’enjeu est donc important. Lors des dernières sessions, moins de 2 candidats sur 3 (62%) obtenaient la moyenne (source CIG petite couronne 2013). Aucune improvisation n’est donc possible.
L’entretien débute par une présentation, de 5 minutes au plus, de votre expérience professionnelle et des compétences acquises à cette occasion, sur la base d'un document retraçant votre parcours professionnel. Elle se poursuit par « une conversation visant à apprécier, le cas échéant sous forme de mise en situation professionnelle, la capacité du candidat à analyser son environnement professionnel et à résoudre les problèmes les plus fréquemment rencontrés par un agent territorial spécialisé des écoles maternelles ».
S’agissant du document à remettre au jury, il doit être établi conformément au modèle (fixé par arrêté ministériel) que le centre départemental de gestion (CDG ou CIG), qui organise le concours, vous remettra, à défaut d’être téléchargeable depuis son site internet. Soyez vigilant lors de son remplissage. Le document retraçant votre parcours professionnel va, en partie, orienter l'entretien. Vous pouvez le remplir à la main ou en utilisant un traitement de texte, selon votre préférence, en sachant que, ce qui est manuscrit ressort davantage que ce qui est dactylographié. Ce support est composé de plusieurs rubriques. Parmi elles, figurent « l’expérience professionnelle dans la fonction publique ou dans le secteur privé » : vous devez, comme dans un CV, indiquer lisiblement votre expérience de l'employeur le plus récent au moins récent, en mettant le nom de l'entreprise ou de l’administration (mairie en précisant l’école d’affectation par exemple, département, région, établissement…) et vos missions/activités principales. Une autre rubrique s’intitule « formation continue » : si vous avez suivi beaucoup de formation, vu le peu de lignes figurant sur le document, mentionnez uniquement des stages qui vous semblent les plus significatifs par rapport aux missions d’un ATSEM.
Dernier rappel : Ce document est fourni par vos soins au moment de votre inscription. Le CDG ou CIG le remettra au jury préalablement à l’épreuve.
2. Mettez en avant que vous serez un bon professionnel…
Ensuite, comment se préparer ? L’épreuve orale d’entretien avec le jury du concours interne et du 3e concours d'agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM) donne lieu à beaucoup de préjugés et reste bien souvent entourée de mystères. Les notes de cadrage permettent de lever une partie des doutes. Elles rappellent que l’oral est une situation d’échange. Ce qui compte, c’est de structurer, d’argumenter vos propos. N’oubliez pas que les membres du jury doivent choisir définitivement, parmi les candidats, ceux qui correspondent le mieux aux attentes et aux besoins des écoles. Le jury n’a pas le droit à l’erreur. Pas question pour lui de passer à côté du « bon candidat » ou pire d’en admettre un « mauvais » (qui devra être subi et géré).
Le jury va devoir évaluer en 20 minutes, comment, en tant que futur professionnel, vous vous présentez et vous comportez. Il vous posera donc des questions théoriques du type : « Où rangez-vous les produits d'entretien ? Que dit le programme de lutte contre l'obésité enfantine? Y a-t-il des vaccins obligatoires ? » et/ou il vous mettra en situation : « Que faites-vous si un enfant vous frappe ? Un enfant a des hématomes : que faites-vous ? À la cantine, forcez-vous les enfants à manger des légumes ?… ».
Au-delà de vos connaissances, à vous de donner le sens de votre projet professionnel, d’apporter la preuve que :
- vous avez les qualités humaines et intellectuelles requises pour exercer les missions d’un ATSEM ;
- vous saurez répondre au mieux aux attentes de votre hiérarchie, aux exigences des enseignants, des enfants, des parents, des collègues, etc.
Vous devez donc veiller à présenter votre parcours de façon honnête, sans être exagérément positif. Savoir aborder ses erreurs et ses échecs est important. En revanche, il ne faut surtout pas se dévaloriser, même par modestie. Enfin, sur la forme de votre présentation, soyez clair, sans être rapide, ni trop lent, avec le souci d'être compris.
3. Travaillez vos réponses…
Le jury doit, par vos propos, pouvoir se faire une idée précise de votre personnalité, quel type de fonctionnaire vous serez : calme, curieux, moderne, quelqu’un qui peut facilement être déstabilisé,… Aussi, il faut avoir bien réfléchi à certaines questions avant de se présenter. Bien se connaître est important pour convaincre son auditoire. En cas de question déstabilisante, il faudra savoir s’en tirer avec le sourire. Le conseil essentiel est de garder son « self-control » le jour de l’épreuve. Pour vous préparer à répondre aux questions du jury, vous pouvez consulter le site Internet du centre départemental de gestion (CDG ou CIG) qui organise le concours, certains CDG ou CIG publient les questions fréquemment posées. La lecture d'ouvrages spécialisés pourra aussi vous aider.
Pour vous mettre en condition, dites-vous que le jury est l’équivalent de votre employeur potentiel. Le travail d’ATSEM est un travail relationnel qui exige une grande maîtrise de soi, une capacité à dialoguer avec les autres, à écouter, à discuter… Aussi, votre ton ne doit pas être péremptoire. Le jury est souverain, ne le braquez pas contre vous. Si vous ne devez pas systématiquement être d’accord avec les membres du jury, vous n’avez pas à les contester à chaque fois non plus. Écoutez calmement les questions posées, réfléchissez rapidement et répondez. Mais évitez d’être bref. Les réponses de type « oui » / « non », sans un minimum d’explications, vous feraient perdre des points. Cherchez à argumenter vos réponses par des phrases qui reprendront une partie de la question.
4. …Mais en restant toujours sincère
Pour faire son choix, le jury va chercher à en savoir plus sur vous. Comment ? En posant des questions relatives à votre expérience, votre motivation. Si vous êtes déjà en poste, il pourra vous demander : « Comment travaillez-vous avec l'enseignant ? Qu'aimez-vous dans votre travail ? ». Des questions simples en apparence mais en apparence seulement. Ce qui compte ici, ce n’est pas de donner des réponses standardisées qu’il suffirait d’apprendre par cœur, ou pire inventées, mais de répondre en toute franchise. Vous pouvez en amont, réaliser une fiche récapitulative de votre présentation que vous pourrez consulter en attendant d’entrer dans la salle du concours. Mais il n’est pas question, bien entendu, d’apporter cette fiche et de la lire pendant l’épreuve.
5. Le jour J, sachez gérer votre temps et rester positif
Le jour J est arrivé. L’oral est une épreuve physique et mentale qu’il faut aborder dans un état d’esprit positif. Vous allez, d’abord, attendre dans un couloir que l’on vienne vous chercher. Être tendu, avoir le « trac » est tout à fait fréquent. Le jury le sait et en tient compte dans la note. On vous appelle ? C’est à votre tour. N’oubliez pas que la première impression compte beaucoup. Votre apparence vestimentaire doit être soignée et vous devez portez des vêtements dans lesquels vous vous sentez à l’aise. L’épreuve démarre dès que vous entrez dans la pièce. Vous devez saluer tous les membres du jury, avant de vous asseoir. Pour bien vous préparer à entamer ces premières minutes cruciales, des exercices très simples de respiration ou de sophrologie pourront vous aider à entrer concentré mais souriant.
Installez-vous, posez vos mains à plat sur la table et n'y pensez plus. Évitez de porter des bracelets si vous « parlez avec les mains ». Il est important aussi de vous adresser à l'ensemble du jury sans « privilégier » un seul interlocuteur, même si un seul prend la parole et semble diriger la conversation : la note est attribuée de manière collégiale, selon une grille établie par le jury.
Enfin, le jury attend que vous soyez capable de ne pas vous perdre dans les détails, de distinguer l'essentiel de l'accessoire afin de bien gérer votre temps. Préparez-vous avec des exercices. Il est important de connaître la réalité de l’épreuve pour ne pas être surpris ou décontenancé le jour J.
Vous pouvez suivre une formation en communication orale. Un certain nombre de préparations organisent également des oraux fictifs (service complémentaire "entrainement à l'oral"). Pas de centre de formation ? Vous pouvez organiser des oraux avec des fonctionnaires, ou simplement des amis ou d’autres préparants, en recourant à des enregistrements, avec ou sans webcam, pour observer votre comportement… Faites le point régulièrement sur les progrès que vous avez réalisés. Cela participera à développer votre confiance en vous. Quand vous sortirez de la salle d’épreuves, le jury devra être convaincu que c’est vous, et pas un autre, qu’il doit choisir.
Dernier conseil : A la fin, n’oubliez pas dire au revoir au jury, avec un grand sourire avant de vous en aller d'un pas assuré…