Animateur territorial (catégorie B) vous souhaitez faire évoluer votre carrière. Poursuivre votre travail dans le périscolaire, la médiation sociale, l'insertion au sein de structures locales et acquérir de nouvelles responsabilités, vous enthousiasme. L'examen professionnel d'animateur territorial principal de 2ème classe est votre sésame… Mais ensuite ?
L’animateur territorial principal, un « expert » dans les domaines sociaux, culturels ou d’activités de loisirs
Le grade d’animateur principal de 2ème classe est le deuxième grade du cadre d'emplois des animateurs territoriaux qui en comprend 3 avec celui d’animateur et d’animateur principal de 1ère classe. Pour prétendre à cette promotion interne (avancement), l’adjoint principal de 1ère classe et de 2ème classe doivent réussir un examen professionnel organisé par un des centres départementaux ou interdépartementaux de gestion (CDG ou CIG) mais aussi compter au moins 5 ans de services effectifs dans son cadre d’emplois et 12 années de service, en position d’activité ou de détachement, dans un emploi d’une collectivité ou de l’Etat. L’avancement se fait « au choix ». Autrement dit : les lauréats de l’examen sont, ou non, inscrits sur un tableau d’avancement, compte tenu de leur valeur professionnelle.
Une fois nommé, le texte indique que l’animateur principal de 2ème classe : « met en œuvre une expertise particulière dans son domaine d’activités. Il peut concevoir et coordonner des projets d’activités socio-éducatives, culturelles et de loisirs, encadrer une équipe d’animation, être adjoint au responsable de service, participer à la conception du projet d’animation de la collectivité et à la coordination d’une ou plusieurs structures d’animation. Il peut aussi assurer l’animation de réseaux dans les domaines sociaux, culturels ou d’activités de loisirs et conduire des actions de formation. »
Au quotidien, il est le pilote de la politique définie et du projet de la structure
L’animateur principal de 2ème classe peut occuper un poste de directeur/directeur adjoint dans une commune, un centre de loisirs, une maison de quartiers, un centre social, une maison des jeunes et de la culture, etc.
Dans la limite des missions et des délégations données par le conseil délibérant (municipal, départemental…), il est le responsable de la mise en œuvre politique définie par le conseil. Une politique énoncée, le plus souvent, dans un projet social, pédagogique concernant l’accueil des jeunes, ou encore un projet de service. Cela passe par de la coordination des actions des différents secteurs et le pilotage de projets transversaux au niveau de la structure dont il a la direction. Il lui faut aussi assurer la gestion administrative (ex. organiser la gestion des locaux, des espaces et du matériel) et financière (ex. coordonner la gestion des subventions aux associations, piloter l’optimisation et le suivi des recettes…), la responsabilité de la sécurité juridique des actes (ex. élaborer, conduire et contrôler le règlement intérieur mais aussi toutes les procédures administratives), sans oublier les ressources humaines.
Concrètement, c’est lui qui est chargé de suivre et analyser les données d'activité du service ou de la structure et de proposer des axes d'évolution, de définir et suivre le budget, de mener les actions de gestion de recrutement, de formation, de coordination et de suivi des activités d’une ou plusieurs équipe(s)...
Sur le terrain, c’est un « développeur » du partenariat local au service des publics
Dès sa prise de poste, l’animateur principal de 2ème classe a à « faire l'épreuve du terrain ». Dans des régions plus ou moins faciles, où, par exemple, le lien avec le monde rural, offrir un lieu pour la mixité sociale et culturelle, ou encore, accompagner au « bien-vivre ensemble » sont, sur le territoire donné, des défis à relever.
Il doit offrir des services aux publics comme, par exemple, répondre à un besoin sur le territoire de lieux d’animation et de loisirs pour les enfants dans des temps extrascolaires.
Par ailleurs, l’animateur principal de 2ème classe travaille dans le social, il doit donc avoir la capacité de mobiliser les habitants autour des valeurs de la « chose publique ».
Aussi, dans le domaine de la médiation sociale, il est celui qui contribue au maintien de la cohésion sociale par le développement de partenariats avec les autres professionnels intervenant auprès des publics concernés. Il doit aussi développer des projets et des partenariats avec les acteurs de proximité. Un des volets du travail est de faire vivre, avec les publics, les habitants, les bénévoles, les différentes instances qui ont été mises en place tels que le conseil d’administration, le comité d'usagers d’un centre communal d’action sociale (CCAS), le comité directeur, etc.
Développer de nouvelles actions avec les habitants, les partenaires de proximité rythment le quotidien de ses équipes. Cela peut passer ,par exemple, par le soutien de la vie associative sur le quartier où la structure est chargée d’intervenir. Il est celui qui coordonne les interventions conduites en direction des publics (ex. enfants, jeunes pour un centre de loisirs), et gère les relations avec les différents partenaires (prestataires de services, élus, familles…).
Directeur/directeur adjoint, en termes d’image de la structure, il se doit d’en être le garant… en interne et en externe. Sur délégation de son employeur, il peut aussi assurer les relations politiques et stratégiques.
Ses qualités : leadership, écoute, partage et conciliation
Les employeurs attendent d’un animateur principal de 2ème classe de l’expérience, de l’animation et de la conduite de projet, une bonne connaissance des enjeux de l’évolution et du cadre réglementaire des politiques publiques, sociales et culturelles, des acteurs institutionnels et associatifs du secteur socio-culturels, une maîtrise des outils bureautiques, le sens des responsabilités et du service public, un goût prononcé pour la négociation, mais aussi le contact du public, de l’adaptabilité et de la disponibilité… mais pas que cela.
Fédérer, développer, encadrer, soutenir, sont aussi des qualités essentielles d’un bon professionnel, animateur principal de 2ème classe, afin de permettre la mise en place des grandes orientations qui ont été fixées par la structure.
Enfin, il doit être capable, en interne, d’animer les relations avec les directions, ressources de la structure, et la mise en œuvre des orientations définies, de communiquer et d’échanger des informations sur le bilan des activités, les propositions... au sein de l'équipe ; et en externe, il doit organiser et animer des séances d'échanges ou de prévention avec le public (sur la citoyenneté, la santé, l'endettement...) ou les partenaires. Discrétion, écoute, partage et conciliation sont donc de mise !
Salaire, perspectives de carrière d’un animateur principal de 2ème classe
Coté rémunération, un animateur principal de 2ème classe touche environ 1 600 € bruts par mois, en fin de carrière il gagne environ 2 500 € mensuels. A cela s’ajoute des indemnités (hors RIFSEEP ou régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel : indemnité d’astreinte, indemnité frais de mission, nouvelle bonification indiciaire (NBI), indemnité horaire pour travaux supplémentaires…)
Côté perspective d’évolution, après plusieurs années de service, les animateurs principaux de 2ème classe peuvent se présenter, par exemple, au concours interne d’attaché territorial (catégorie A) dans la filière animation et être par la suite, chargés des actions de communication interne et externe et de celles liées au développement, à l'aménagement et à l'animation économique, sociale et culturelle de la collectivité et exercer des fonctions d'encadrement et de direction de bureau ou de service supérieurs.