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Examen professionnel d’attaché principal territorial : Réussir de l’écrit à… l’oral !
septembre 2020
Être lauréat à l’examen professionnel d’attaché principal n’est pas un hasard. Pour réussir les prochaines épreuves de cet examen qui débutent au mois d’avril 2021, chaque détail compte. Voici le top des 6 conseils à suivre pour décrocher le précieux sésame.
Conseil 1. Avant de se lancer : repérer ses axes de travail
Très prisé, l’examen professionnel d’attaché principal territorial (catégorie A – filière administrative - FPT), vise à sélectionner les meilleurs managers locaux qui, face à la complexité croissante de l’exercice des politiques publiques, sauront prendre des responsabilités d’un niveau supérieur, se montrer stratégiques, accompagner le changement en fédérant les équipes.
Tout en assumant une vie professionnelle intense, cet examen exige entraînement et révision, d'où sa difficulté.
Pour bien calibrer le travail à fournir, prenez connaissance des notes de cadrage, des annales voir également des derniers rapports des jurys. Ces documents vous rappelleront que les deux épreuves de l’examen professionnel d’attaché territorial principal (note avec solutions opérationnelles et entretien avec le jury) sont « professionnelles ».
Ensuite, repérez vos points forts et vos axes d’amélioration (ex. orthographe, méthodologie de l’écrit, connaissances juridiques…).
Conseil 2. Pour bien aborder l’épreuve de note : avoir des connaissances précises en matière d’administration territoriale
L’épreuve de note d’une durée de 4 heures (coef.1) est là pour vous mettre en situation. Il s’agit de faire une analyse fine du cas présenté (par exemple : revitalisation des centre-villes ; mise en œuvre des lois relative à la déontologie, de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) – extraits des sujets 2015-2019…).
Lors des dernières sessions, les notes s’échelonnaient de 0 à 18/20.
Si cette épreuve ne comporte pas de programme, les notions de décentralisation et déconcentration ; les droits et obligations des fonctionnaires ; la fonction publique territoriale ; les collectivités territoriales (CT) et leurs établissements publics ; la répartition des pouvoirs et les modes de décision dans les CT ; les finances publiques locales ; le processus d’élaboration budgétaire ; la démocratie locale ; les moyens juridiques d’action des CT ; la commande publique ; les relations entre l’administration et les administrés ; l’accessibilité des services publics ; le contrôle de légalité ; les politiques publiques sectorielles ; l’évaluation des politiques publiques… sont à maîtriser.
Faites-vous des fiches thématiques et lisez la presse spécialisée (ex. Gazette des communes) et nationale (ex. Les échos, Le Monde).
Ayez également à l’esprit que le traitement des sujets requiert fréquemment des propositions sur la manière de conduire un projet.
Enfin, soyez ouvert, curieux. Ne restez pas autocentré sur vos pratiques. Le monde territorial est en profonde mutation, l’absence de veille juridique quotidienne sur les réformes en cours est un vrai frein à la prise de recul nécessaire pour occuper un futur poste d’encadrement supérieur.
A vous, de vous construire un planning de révisions. Soyons honnête, à moins d’être une bête de concours, vous allez devoir sacrifier des soirées, voire des week-ends entiers, à rédiger des notes, lire ouvrages et revues spécifiques (ex. la gazette des communes, la Lettre du cadre), construire des fiches et réviser, etc. Ce durant plusieurs mois. Le but : éviter toute impasse.
Préparation à l’examen d’attaché principal
Conseil 3. Pour arriver paré à l’entretien avec le jury : avoir réfléchi, en amont, à son expérience
Seconde épreuve de l’examen professionnel d’attaché principal territorial, l’entretien avec le jury, d’une durée de 20 minutes, a pour point de départ un exposé de 5 minutes (au plus) de votre part sur votre expérience professionnelle. L’entretien vise : « à apprécier les aptitudes de l’intéressé, en particulier en matière d’encadrement, ses connaissances administratives générales, notamment sur le fonctionnement et les activités des collectivités territoriales, ainsi que sa motivation à exercer les fonctions généralement assumées par les attachés territoriaux principaux ».
Cette épreuve orale n’est ni une répétition du concours d’attaché territorial, ni un brouillon du concours d’administrateur territorial (cf. extraits des notes de cadrage). Ce n’est pas non plus une conversation « à bâtons rompus » avec un jury. Cette épreuve, après votre exposé, repose sur des questions destinées à apprécier vos aptitudes à exercer les missions dévolues au cadre d’emplois d’attaché principal territorial.
Le jury va juger de vos qualités à occuper un poste stratégique à responsabilités (ex. directeur général des services, directeur adjoint…), nécessitant des prises de position claires, tant dans la gestion d’une équipe, que dans la relation à l’élu.
L’attaché territorial principal d’aujourd’hui, ne doit pas se contenter d’assurer la gestion des activités de son service. Il doit également préparer l’avenir et anticiper les mutations territoriales. Il doit être en capacité de conduire le changement, d’organiser les réflexions permettant de susciter le développement ou l’adaptation des missions, d’innover, posséder une aisance relationnelle, un sens de la négociation, une capacité de dialogue, de véhiculer une image positive de la collectivité et de développer puis d’entretenir un réseau de partenaires. La dimension politique du poste est également à intégrer.
Votre programme de révisions et de préparation doit donc appréhender, dès le départ, cette seconde épreuve. En pratique, préparez minutieusement votre exposé. Votre présentation doit être structurée de manière thématique (et non chronologique) afin de mettre davantage en valeur votre expérience et démontrer votre capacité d’analyse et de synthèse.
Bonus : Réfléchir à votre expérience et à vos objectifs professionnels durant la préparation vous permettra de dégager le fil conducteur de votre parcours professionnel et vous projeter dans le nouveau cadre d’emplois visé.
Conseil 4. Mettre toutes ses chances de son côté : intensifier sa préparation
Ensuite, vous allez devoir vous entraîner encore et… encore. D’abord, sans limitation de temps puis en respectant la durée de chaque épreuve.
Les correcteurs de l’examen professionnel d’attaché territorial principal sont, comme bon nombre de jurys de concours, des passionnés qui baignent dans la culture territoriale. Vous avez donc intérêt à compléter vos révisions par des travaux corrigés, à renforcer votre savoir lors de préparation. Sous forme d’entraînements à la maison et/ou de stages « présentiels », ces préparations spécifiques offrent un suivi rapproché et vous permettront de demander des conseils aux intervenants (ex. « A quoi doit servir le brouillon ? Comment s’entrainer à répondre aux questions du jury sans préparation ?... »).
Conseil 5. Le jour J de l’épreuve écrite : aller au cœur du sujet
Le jour de l’écrit est arrivé. Vous allez donc avoir 4 heures pour rédiger une note avec des propositions qui apportera la preuve aux correcteurs que vous avez les aptitudes et qualités humaines et intellectuelles indispensables pour devenir un attaché territorial principal et que vous saurez répondre au mieux aux attentes des décideurs, des agents que vous encadrerez et des usagers du service public.
Face au sujet, il faut passer à l’action dès les premières minutes. En revanche, inutile de se précipiter à écrire avant d’avoir compris ce qui est demandé et ce qu’attend le correcteur. Commencer par bien lire (et relire) le sujet proposé.
Pour réussir cette épreuve, 5 points sont essentiels à avoir en tête :
- rendre un travail achevé. Sans ce premier point, pas de bonne note possible. Et cela quelle que soit la qualité du reste ;
- ensuite, traiter le sujet en se situant dans une démarche d’aide à la décision, voire de mise en œuvre d’un projet. Vous ne pouvez pas vous contenter de faire allusion à des textes ou des informations contenues dans le dossier. Votre lecteur ne dispose pas de ce dossier, il n’a que votre note pour comprendre ;
- structurer vos réponses en argumentant de façon claire et synthétique sur les avantages et inconvénients des solutions proposées ;
- apporter un contenu de qualité en maîtrisant le vocabulaire spécifique ;
- enfin, veiller à la forme rédactionnelle de présentation. Timbre, destinataire, objet… (exemple : La mise en œuvre des lois relative à la déontologie dans la commune de…), références (celles des principaux textes juridiques ou officiels fondant le cas échéant, votre note), votre copie doit reprendre les informations figurant en première page du sujet. Autre recommandation : abandonnez toute signature ou parafe en fin de note afin d’éviter une rupture d’anonymat et être éliminé.
Reste l’éternelle question de la note : « Dois-je conclure ? » Pas d’obligation ici. Mais, ayez conscience qu’aucun correcteur n’enlève des points à un candidat qui en fait une. Mieux, votre conclusion peut vous faire gagner des points, si elle sert à finaliser votre écrit. Elle peut aussi donner au correcteur l’impression que vous allez toujours au bout de la commande qui vous est faite.
Les heures se sont volatilisées ?! Voici déjà les dix dernières minutes. Soignez les dernières phrases et prenez le temps de vous lire. Une bonne copie commence par un devoir où l’orthographe et la présentation sont soignées.
Recommandation : Cette première épreuve achevée, prenez une semaine de relâche et remettez-vous au travail… Comme si le passage de l’entretien avec le jury était obligé.
Conseil 6. A l’oral : savoir montrer sa motivation, ses aptitudes et ses qualités professionnelles
Le jour de l’épreuve orale, essayez de vous détendre. Respirez, conditionnez votre esprit à penser positivement et gardez confiance. Au besoin, en attendant d’entrer dans la salle d’examen, si vous avez une fiche récapitulative de votre présentation, vous pourrez la consulter.
Vous avez 5 minutes pour valoriser, au service d’un projet professionnel, les compétences que vous avez acquises. Le jury d’entretien évalue moins votre parcours que votre manière de le présenter. Veillez à rester naturel et spontané ; ne récitez pas par cœur votre présentation.
Le jury cherche à retenir des candidats aptes à se projeter dans des fonctions d’encadrement d’équipes, en mode hiérarchique ou en mode projet, notamment au travers de certaines mises en situation professionnelles.
Dans la même logique, l’appréciation de la motivation résultera de votre capacité à convaincre le jury, tant par vos réponses que par votre positionnement tout au long de l’épreuve.
A une question impliquant une prise de position de votre part, il n’existe pas une unique « bonne réponse ». Le jury apprécie un candidat capable de donner, non une position officielle mais, son opinion personnelle, dès lors qu’elle est étayée et que, dans son raisonnement, elle est nuancée. Il est indispensable de faire allusion aux arguments contraires en les mettant en perspective (ex. « ce qui semble en contradiction avec…» ou « mais d’autres soutiennent que… »).
Mais surtout, au-delà de vos connaissances et de votre motivation, à vous de démontrer au jury que vous avez les aptitudes et qualités indispensables pour devenir un attaché territorial principal.
Ces conseils en poche, vous saurez mieux gérer le stress inhérent à ce type d’épreuve. Une autre qualité que le jury appréciera et vous conduira vers la liste d’admission !