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Le Top 5 des conseils clés pour convaincre et être nommé rédacteur territorial principal en 2020
avril 2020
Confiant, bien préparé, vous visez la liste d’aptitude aux prochaines épreuves des concours de rédacteur territorial principal qui débutent au mois de septembre 2020… Mais après ? Comment être recruté par un employeur local ? Quels sont les postes les plus recherchés ?
Partir confiant face aux multiples opportunités de postes offertes
La fonction publique territoriale concerne, en 2020, pas moins de 1,90 million d’agents, et regroupe les emplois des 13 régions, 101 départements, près de 34 968 communes, mais aussi ceux des 1 254 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre (métropoles, communautés urbaines ou d’agglomération ou de communes) auxquels s’ajoutent près de 8 500 syndicats intercommunaux et les offices publics d’HLM.
Être lauréat d’un des concours (externe, interne, 3e voie) de rédacteur territorial principal de 2e classe (fonction publique territoriale – filière administrative - catégorie B), c’est s’ouvrir la possibilité d’exercer un métier en lien avec les actions de proximité de ces structures touchant des domaines très variés tels que les ressources humaines, l’état civil, l’éducation, l’aménagement de territoire, le transport, l’aide sociale, l’environnement, la culture, mais aussi des activités industrielles d’intérêt général comme le tri et le recyclage des déchets ménagers, l’eau et l’assainissement…
Secrétaire de mairie, chargé de recrutement, de formation ou de communication, responsable d'animation d'un quartier… Le lauréat du concours de rédacteur territorial principal de 2e classe peut, en principe, être recruté sur tous les postes de catégorie B (encadrement intermédiaire) impliquant des tâches d’expertise ou complexes de gestion administrative, budgétaire et comptable, de rédaction ou d’aide à la rédaction des actes juridiques (arrêtés municipaux, délibérations…), d’élaboration et de réalisation des actions de communication, d’animation, de développement économique, social, culturel, sportif… Ils peuvent aussi être chargés de l’analyse, du suivi ou du contrôle de dispositifs ou assurer la coordination de projets (culturels, sportifs…). Ils peuvent également avoir à manager une ou plusieurs équipes (ou service(s) composés d’agents d’exécution – catégorie C).
Des postes du cadre d’emplois des rédacteurs territoriaux principaux que les collectivités recherchent en permanence.
Se créer des opportunités et trouver l’emploi parfait pour soi
Toutefois, pour être recruté, être inscrit sur la liste d’aptitude par le centre de gestion (CDG ou CIG : centre interdépartemental de gestion) ne suffira pas. A la différence de la fonction publique d’État, la recherche d’emploi relève d’une démarche personnelle.
La promotion est, quant à elle, soumise à une proposition de l’autorité territoriale, un choix des instances paritaires (commission administrative paritaire) et la nomination sur un poste vacant dont les missions sont en adéquation avec le grade.
Il vous faudra donc consulter les annonces de postes vacants en interne (dans votre collectivité, si vous êtes déjà fonctionnaire) pour envisager une mobilité, ou sur les sites des CDG/CIG.
Pour accroître vos chances de décrocher des réponses positives à l’issue d’entretiens d’embauche, n’hésitez pas à utiliser les tutoriels en ligne. D’une part, ils vous appuieront dans votre réflexion et la construction de votre projet professionnel ; d’autre part, ils sauront vous aider à formaliser et mettre en avant vos compétences et vos qualités.
Avoir l’esprit ouvert : s’intéresser aux métiers en tension
Un poste vous intéresse ? Répondez-y, en envoyant l’attestation de réussite au concours, un CV et une lettre de motivation.
Pour augmenter vos chances d’être recruté, ayez l’esprit ouvert. Départs à la retraite, modernisation des services oblige, le CNFPT a recensé, en 2016, les postes "à enjeux ou forte évolution de compétences". Parmi eux, 3 concernent le cadre d’emplois des rédacteurs territoriaux : instructeur des autorisations d'urbanisme, chargé de projet gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC) auprès des DRH, et le métier de secrétaire de mairie.
Instructeur des autorisations d'urbanisme
Avec la mise en place de guichets uniques, la dématérialisation de certaines démarches administratives, la fin de la mise à disposition des services de l’État en la matière dans certaines communes depuis le 1er juillet 2015, ce métier est confronté à une évolution permanente. A l’horizon 2020/2021, les besoins renforcés de structuration des services instructeurs et de spécialisation sur tout ou partie des phases d’instruction, sur un secteur géographique particulier, de conseil aux usagers et de contrôle de la conformité des travaux, créent des opportunités d’emploi plus nombreuses que les candidats.
Diplômé en droit public, en urbanisme et/ou en aménagement, l’instructeur des autorisations d’urbanisme travaille en collaboration avec le chef de projet foncier, urbanisme, aménagement en étudiant les demandes d'autorisation (ex. permis de construire, démolir…) au regard des règles d'occupation des sols. Il peut être assermenté afin de procéder à la vérification et au contrôle de la conformité des constructions et des aménagements. Au quotidien, il est amené à être en relation avec les services techniques, les élus, les personnes publiques associées (ex. architecte des bâtiments de France), les services et commissions pour lesquels un avis, un accord ou une décision, est sollicité au titre de l’instruction.
Chargé de projet gestion prévisionnelle des emplois
Dans un contexte de maintien ou de baisse des effectifs, d'allongement de la durée de vie au travail, de prise en compte croissante des problématiques d'usure et de reconversion professionnelle des agents, d'adaptation des compétences individuelles et collectives aux besoins des organisations, le chargé de projet GPEEC (ou du développement des ressources humaines) contribue à promouvoir le pilotage stratégique de la masse salariale.
Un poste stratégique, surtout dans les conseils départementaux, les communes de 20 000 à 80 000 habitants, les EPCI.
Au quotidien, il analyse la situation de l'emploi et les besoins quantitatifs et qualitatifs en personnel, actuels et futurs, élabore et assure le suivi des outils correspondants pour répondre aux projets de développement de la collectivité. En contact permanent avec les différents services RH : carrière, recrutement-mobilité, formation, il conduit des diagnostics ciblés par grandes directions qui l’amènent également à être en relation avec l'ensemble des autres services de la collectivité.
Secrétaire de mairie
Troisième métier porteur d’emplois pour les rédacteurs, celui de secrétaire de mairie. Une profession « au cœur » de la vie des petites et très petites communes (2 000 habitants ou moins), en pleine mutation nécessitant de surcroît une grande polyvalence et une grande autonomie.
Un métier historique. Un quart des secrétaires de mairie ont aujourd’hui plus de 55 ans. Les perspectives d’emploi sont importantes du fait du renouvellement générationnel. Environ 40 % des secrétaires de mairie partiront à la retraite d’ici à 2020. Depuis 3 ans, l'Adico (Association pour le développement et l'innovation numérique des collectivités - région Hauts de France) propose même une formation diplômante au métier pour faire face à la pénurie.
Le secrétaire de mairie doit avoir des connaissances dans tous les domaines : finances, droit public, urbanisme, environnement, etc. Il doit aussi savoir s’adapter face à un environnement réglementaire changeant et complexe. Métier d'interface entre les élus et la population, c’est aussi un poste qui demandera une bonne entente avec le maire et qui réussira au rédacteur territorial, diplomate, organisé, rigoureux, dynamique et aimant le contact avec le public.
Polyvalence et technicité sont les deux qualités principales recherchées par les recruteurs publics.
Présenter ses « talents » dans son CV et sa lettre de motivation
Aujourd’hui, les chargés de recrutement des collectivités territoriales cherchent des collaborateurs qui ont des qualités professionnelles et personnelles. Depuis quelques années, les directeurs des ressources humaines parlent aussi de « talents ». Donc un CV qui indique ses expériences et formations professionnelles en rapport avec le poste est important, mais l’essentiel n’est pas là.
Les collectivités doivent, aujourd’hui, pouvoir garantir le respect des valeurs fondamentales du service public : primauté de l’intérêt général, accessibilité, continuité, etc. mais aussi être en capacité d’innover, de maintenir la performance des structures, de tirer profit de l’économie du partage et du numérique pour placer les citoyens au cœur de la reconquête des territoires (cf. le « service public citoyen »).
Directeurs des ressources humaines, généraux des services, élus… sont donc à la recherche de rédacteurs territoriaux principaux disposant des qualités telles que l’ouverture d’esprit, le dynamisme et la curiosité intellectuelle.
Pour réussir à décrocher un entretien, au-delà de la rédaction ou de la mise à jour de son curriculum vitae (CV), il faut prendre le temps de poser par écrit ses compétences/savoir-faire, connaissances, expériences et, pourquoi pas, ses activités extra-professionnelles (associations…).
S’agissant de la lettre de motivation, avoir pratiqué exactement le même emploi ou le même type de poste n’est pas fondamental. Ce qui importe votre futur employeur, c’est de comprendre comment vous avez agi dans des situations proches de celles auxquelles vous pourriez être confronté sur un poste de rédacteur territorial principal.
En une dizaine de phrases concises, directes et simples, votre destinataire doit comprendre :
- votre statut (lauréat du concours de rédacteur territorial principal de 2e classe et éventuellement titulaire de la fonction publique - grade (ex. rédacteur territorial)…) ;
- votre parcours (privé-public, public-public) afin d’éveiller l’intérêt chez votre recruteur ;
- pourquoi vous postulez : ce qui vous intéresse, votre envie ;
- ce que vous pouvez apporter sur ce poste, à la collectivité/structure ;
- que vous souhaitez une entrevue pour parler de votre projet.
Convaincre lors de l’entretien, mettre en avant sa valeur ajoutée
Dernière ligne droite… : l’entretien. En général, vous serez reçu par un chargé de recrutement de la collectivité, votre futur supérieur hiérarchique direct et/ou votre futur « n+2 » (directeur ou directeur adjoint). Ces personnes vont alors vous poser des questions qui portent directement sur le travail à mener… afin de révéler la manière dont vous vous comporterez « réellement » dans le poste.
Comment convaincre ? Mettez-vous en avant. Tout en étant clair et pédagogue, vous capterez l’attention lors de l’entretien en indiquant que vous n’avez pas postulé par hasard, ni uniquement pour « faire valoir votre concours ». Présentez à votre recruteur ce qu’il va gagner en retenant votre candidature : parlez de votre expérience en montrant votre capacité à vous organiser, à travailler de manière autonome (ou au contraire en équipe, selon le poste visé), partagez vos succès professionnels dans vos précédents emplois, sur un poste similaire (sans optimisme forcené), vos valeurs, et les qualités professionnelles et personnelles que vous vous proposez de mettre au service de la structure.
En bon professionnel que vous êtes, faites bien comprendre pourquoi vous êtes le rédacteur territorial principal parfait pour ce poste !