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Le top 5 des conseils pour réussir l’épreuve écrite du rapport à l’examen professionnel d’animateur principal de 2e classe
avril 2020
Au mois de septembre 2020, débute l’unique épreuve écrite de l’examen professionnel d’animateur principal de 2e classe (Catégorie B - FPT) : le rapport assorti de propositions opérationnelles. En 2018, seuls 6 candidats sur 10 ont eu plus de 10/20. Comment rendre la meilleure copie ? Pour y parvenir, voici 5 conseils méthodologiques indispensables pour réussir.
Avoir en tête les objectifs de l’épreuve de rapport : pour qui ? Pour quoi ?
L'exercice demandé n'est pas simple. Plus d’un candidat à l’examen professionnel (EP) d'animateur principal de 2e classe sur trois, en 2018, échoue. Un taux qui rappelle que pour réussir cette épreuve le jour J, l’improvisation n’est pas permise.
Pour bien comprendre la spécificité de cette épreuve écrite, il faut rappeler son intitulé exact : il s’agit de rédiger un rapport « à partir des éléments d’un dossier portant sur l’animation sociale, socio-éducative ou culturelle dans les collectivités territoriales, assorti de propositions opérationnelles. ».
L’épreuve ne comporte pas de programme réglementaire, mais tout bon candidat devra avoir d’excellentes connaissances de la situation de l’animation, dans l’évolution générale de la société ; avoir en tête les grandes étapes de l’éducation populaire, de l’animation socioculturelle, du mouvement associatif ; l’organisation générale et le fonctionnement, les missions et l’évolution de l’association loi 1901 ; d’un service d’animation municipal ; d’une structure associative socioculturelle ; maîtriser les principaux dispositifs et les modalités d’actions socio-éducatives en matière de pratiques culturelles, de logement, de famille, de santé, de loisirs, de prévention, d’insertion, d’orientation et d’aide sociale ; les principales techniques d’accueil, d’entretien et de réunion ; le budget d’une action d’animation (suivi et évaluation) ; les principales obligations liées à l’organisation de toute activité en matière de responsabilité civile et pénale, d’assurance et de protection des mineurs ; les règles en vigueur concernant la sécurité des biens et des personnes ; mais aussi connaître les techniques fondamentales de prévention en matière d’hygiène et de santé.
Proposer des solutions pertinentes
En 3 heures, il s'agit non seulement d'informer, de transmettre des renseignements de façon claire et concise, mais aussi et surtout de proposer des solutions pertinentes.
Le rapport doit être concis - 5/6 pages suffisent - et comporter deux parties :
- une première partie, exclusivement rédigée à l’aide des éléments du dossier, qui informe le destinataire sur les problématiques essentielles du sujet (cadre juridique, contraintes sociales et financières, etc.) ;
- une deuxième partie, qui se doit d’être une aide à la décision, une orientation, un plan d'action.
Pour réussir l’épreuve, vous devez vous s’exercer à repérer les informations essentielles et à les synthétiser de manière à informer un destinataire n’ayant pas connaissance du dossier.
Le jour J, vous ne devez pas vous limiter au dossier, mais au contraire mobiliser vos connaissances des missions, compétences et moyens d’action dans le domaine de l’animation sociale, socio-éducative ou culturelle des collectivités territoriales, en vous projetant en tant qu’animateur principal de 2e classe.
La deuxième partie va donc servir au jury à vérifier que vous savez valoriser des informations du dossier (comme par exemple : des expériences éclairantes conduites par différents établissements et collectivités), mobiliser vos connaissances ; et donc, que vous serez capable, au final, de concevoir et coordonner des projets d’activités socio-éducatives, culturelles et de loisirs ; de participer à la conception de projets d’animation locaux, ou encore d’assurer la coordination de projets que vous serez, ensuite, conduit à exécuter en cas de réussite à l’examen professionnel.
Si le premier axe dégagera les enjeux essentiels de la problématique (organisationnels, RH, budgétaires, réglementaires…) avec deux sous-parties ; le second doit porter sur un plan d’action. Il pourra reprendre, par exemple, les phases d’une démarche de projet. Souvent, un (bon) rapport développera, en deuxième partie, trois étapes du type : diagnostic, propositions opérationnelles, évaluation.
Gérer efficacement le temps (limité) de l’épreuve
L’épreuve vise à évaluer vos capacités à organiser méthodiquement les informations nécessaires à la rédaction d’un rapport et à produire un document synthétique parfaitement compréhensible, en temps limité.
L'objectif n° 1 est donc d’être efficace pour aller au bout de l’épreuve. Chaque candidat est confronté à un dossier, en général quantitativement important (de 20 à 30 pages). Pour gérer de façon optimale les 3 heures imparties, la première chose à faire consiste à lire attentivement le libellé du sujet (exemple : « les évolutions des jumelages en France »). Pour éviter le « hors sujet » ou l’erreur d’interprétation. Posez ensuite, sur le brouillon, la réponse à ces trois questions : à qui est destiné le rapport (exemple : Directeur de l'Éducation ; adjoint au maire en charge de la jeunesse, de la culture et de la vie associative) ? Quel est son objectif ? Que doit-il contenir (exemple : « un rapport sur les pratiques « hors-les-murs » proposant une démarche à mettre en œuvre de manière transversale avec les structures existantes à destination des publics de 3 à 25 ans, afin de les amener à fréquenter ces structures ») ? Ce travail étant fait, coucher sur le papier vos connaissances personnelles et les éléments permettant de formuler des propositions. Commencer ce travail, avant même d'avoir parcouru le dossier, vous permettra de ne pas vous laisser emporter par celui-ci au risque d'oublier des idées ou des propositions qui ne figurent pas dans les documents.
Ensuite, parcourez rapidement le dossier. Cette phase doit vous permettre de mesurer la tonalité générale du dossier (présence ou non d'un « document pivot », part des textes juridiques, des tableaux statistiques, date des documents, notamment si le rapport porte sur la mise en œuvre d'une réforme…) et à vous familiariser avec les idées phares du dossier.
Puis, élaborez un plan provisoire autour de deux axes/parties. Cela peut paraître surprenant avant même d'avoir procédé à l'analyse des documents, mais s’agissant ici de gagner du temps, il est important de pouvoir organiser votre devoir. Ensuite seulement, décortiquez les documents du dossier. Un travail qui doit vous permettre de nourrir votre plan au fur et à mesure.
Ayez à l’esprit que votre écrit doit répondre aux consignes ou orientations données dans le sujet, et donner au lecteur la réponse aux questions formulées dans l’intitulé.
Rendre un rapport structuré et achevé
Débute alors la rédaction du rapport. Sur la forme, le jury est particulièrement attentif à une structuration pertinente de la copie qui doit être rédigée dans un style correct. Vous n'aurez pas le temps de rédiger au brouillon. Rédigez donc directement sur la copie. Seule exception : l'introduction. Celle-ci doit être préparée soigneusement au brouillon. Une bonne introduction contient 4 « composants » clés : une entrée en matière, la reformulation du sujet avec la(les) notion(s)-phare(s) définie(s), la présentation de la problématique dans son contexte et l’annonce de plan.
Le plan doit être matérialisé et découpé en sous-parties et paragraphes (type I. A. 1. et 2.). Les correcteurs déplorent trop fréquemment un manque de structuration ou de titres pertinents, qualifiants.
Et la conclusion ? Le rapport est un exercice opérationnel, elle n’est donc pas strictement nécessaire, même si les avis divergent.
Sur la forme, soigner le style et l’entête
Le rapport doit adopter un formalisme précis (cf. exemple ci-joint) et reprendre les informations que vous trouvez en première page du sujet dans la commande et la liste signalétique des documents au dossier.
Le style et le ton doivent être sobres. Même s'il vous est demandé de donner votre avis, la note doit être rédigée en style impersonnel. Pas de « je », « nous », « nos » ou encore « notre ».
Ultime conseil : relisez votre copie ! On ne vous le dira jamais assez, la phase de relecture permet de ne pas perdre des points inutilement. Le niveau de maîtrise de la langue est pris en considération dans la note globale. En prenant le temps de vous relire (5 minutes suffisent), vous allez pouvoir, d’une part, prendre le temps de corriger les fautes d'inattention ; d’autre part, ajouter, si nécessaire et toujours proprement, quelques éléments précis malencontreusement omis.
De quoi avoir le sentiment de rendre un devoir achevé et de sortir, léger et confiant, de la salle d’examen.