Certains concours de la fonction publique essentiellement, dans les métiers dits « en catégorie active », contiennent des épreuves physiques et sportives qui peuvent compter tout autant voire plus qu’une épreuve écrite, voire même, être éliminatoires. Pour être imbattable le jour J, découvrez ce qui vous attend le jour J, les conseils méthodologiques et des astuces !
1 - Quelles sont les épreuves physiques et sportives les plus courantes aux concours de la fonction publique ?
Dans le secteur public, les métiers consacrés aux secours, à la surveillance, de policier, requièrent une bonne forme physique pour exercer les missions demandées.
Aussi, pour sélectionner les futurs sapeurs pompiers professionnels, gendarmes, adjoints de sécurité (ADS), gardiens de la paix, officiers, ou encore, commissaires de police, des épreuves d’exercices sportifs éliminatoires sont mises en place par les jurys. Autrement dit, si vous échouez, vous ne passez même pas les épreuves écrites (admissibilité).
Les barèmes appliqués tiennent compte de la performance réalisée et du sexe du candidat. Les critères sont sévères, les éliminés, à chaque session, assez nombreux.
Pour vérifier si votre condition physique vous permettra d’assurer vos fonctions, plusieurs types d’épreuves sportives sont proposées mais généralement, dans les concours concernés (cf. concours de gardien de la paix, d’officier et de commissaire de police), vous retrouverez : le parcours d’habilité motrice (PHM) ou encore, le test d’endurance cardio-respiratoire (TECR), appelé communément « test Luc Léger ».
L'épreuve de parcours d’habilité motrice (PHM) : consiste à réaliser un parcours comprenant plusieurs étapes/ateliers (entre 6 et 10). Chaque atelier doit être validé pour que vous puissiez poursuivre le parcours à l’atelier suivant.
Le chronomètre est déclenché lorsque vous vous mettrez en mouvement pour débuter le parcours. Un examinateur vous accompagne tout au long du parcours. Chaque faute constatée par l'examinateur sera indiquée qui devra la corriger immédiatement.
Au programme : Porter un sac lesté (de 25 ou 40kgs en fonction du sexe) sur une distance de 20 mètres, flexions-extensions (« pompes »), franchissement de haies, de barrières ou de chevaux en mousse, passage en équilibre sur poutre, mutli-bonds dans cerceaux, appuis alternés, échelle horizontal, ramper sous un dispositif formant un tunnel, course en slalom…
Le « test Luc Léger » : consiste à courir en navette sur une piste délimitée par deux lignes espacées de 20 mètres au rythme d’une bande sonore qui vous indique le nombre de paliers atteints. Les lignes font parties de la piste. En début d’épreuve, la vitesse est lente puis elle augmente par palier toutes les soixante secondes. Pour réussir cette épreuve, vous devez régler votre vitesse de manière à vous trouver en bout de piste au moment où retentit le signal sonore. L’épreuve prend fin lorsque vous ne pourrez plus suivre l’allure imposée (lorsque vous ne franchissez pas entièrement la ligne délimitant la piste avec au moins un pied qui devra toucher le sol ou en cas d’abandon).
S’agissant du concours de sapeur pompier professionnel, vous passerez l’épreuve de « parcours professionnel adapté » mais également, une épreuve de natation (50 mètres nage libre). Non notée, cette épreuve est validée si vous la réalisez dans le temps prévu.
L’épreuve physique du concours de policer municipal est, elle, subie au stade de l’admission avec un coef. 1. Il s’agit d’une course à pied de 100 mètres, puis au choix d’une autre épreuve physique parmi les disciplines suivantes : saut en hauteur, saut en longueur, lancer de poids (6 kg pour les hommes, 4 kg pour les femmes) ou natation : départ plongé, 50 mètres en nage libre. Le choix se fait au moment de l’inscription au concours.
2 – Que devez-vous faire avant d’entamer votre préparation ?
Avant de vous lancer dans ce type de concours, il est vivement recommandé d’effectuer une visite médicale.
Elle vous déclarera apte à vous entrainer et passer les épreuves. Dans tous les cas de figure, un certificat sera exigé pour le concours. Donc faites vérifier, avant de vous engager dans cette démarche, que vous n’avez aucune contre indication.
3 - Dans quels cas peut-on être dispensé des épreuves physiques et sportives ?
Les candidates enceintes ou venant d’accoucher, les candidats faisant l’objet d’une inaptitude temporaire à la pratique du sport comme une jambe cassée, une entorse…ou encore, ceux qui se blessent lors des épreuves du concours et qui ne peuvent pas les terminer peuvent être dispensés.
Dans tous les cas il faut être muni d’un certificat médical d’inaptitude délivré par un médecin agréé. Toute absence à l’épreuve non justifiée est éliminatoire.
Enfin, la façon de traiter la dispense est différente en fonction des concours. Il faudra donc vous renseigner.
4 – Comment bien se préparer aux épreuves pour être le meilleur ?
Trop souvent les jurys déplorent la présence de candidats, pourtant sportifs avec un bon niveau, qui ne font pas l’effort de se préparer sérieusement à ces épreuves. Les épreuves sont « intensives ». Se présenter sur ses acquis ne suffira pas.
Un entrainement régulier est conseillé surtout si vous avez abandonné le sport depuis des années. La préparation est à démarrer le plus tôt possible. Le mieux est de commencer en même temps que la révision des épreuves écrites. Votre préparation doit d’échelonner sur une période d’au moins 3 mois et doit être progressive.
Votre objectif, au-delà de la maitrise technique du geste sera de gagner en endurance et de faire en sorte de vous entrainer le plus possible dans les conditions du concours.
Le bon rythme d’entrainement hebdomadaire ? Le vôtre ! Cela étant, une pratique d’au moins 2 heures par semaine (une séance) n’est déjà pas mal. 2 séances de 2 heures semaine est idéal. Surtout soyez régulier. Évitez les semaines de relâche totale au risque de décrocher et de perdre le bénéfice des acquis. En étant assidu dans les séances, vous vous assurerez une vraie progression.
En revanche, n’intensifiez pas votre entrainement en fin de parcours au risque d’arriver aux épreuves fatigué, voir blessé.
Quel contenu de programme sportif adopter ? A chaque épreuve il y a des techniques particulières.
Par exemple, pour le « test Luc Léger », le secret est d’acquérir de l’endurance qui sera nécessaire à la réussite du test et de faire augmenter votre Vitesse Maximale Aérobie (VMA). L’ingrédient essentiel ? Le fractionné ! Il va vous permettre de travailler à une fréquence cardiaque proche de votre FCmax (Fréquence Cardiaque maximale). Au programme, des séances très intensives mais efficaces. Le fractionné influencera aussi sur votre vitesse de course, et sur votre aptitude à « être dans le rouge » pendant l’effort.
Le travail de fond (l’endurance) n’a pas un impact important sur la VMA, néanmoins, il est essentiel de le travailler. Il vous permet, entre autres, de gagner en endurance musculaire au niveau des membres inférieurs.
Il n’existe pas de séance type pour progresser, au contraire, il faut varier : fractionné x 10 fois 30s/30s (un classique) ou 10 fois 45s/40s ou 6 fois 1min/1min et du 5 fois 2min/2min.
Rappelez-vous, lorsque vous êtes dans la période d’accélération, mettez de l’intensité. Une fois la période de repos arrivée, vous devez être dans le rouge.
Une autre variante : le fractionné avec escalier ou dans une pente. A la clé ? un gain en puissance aux niveau des jambes.
Après 4 séances d’entrainement, mettez vous en position de concours (temps, distances, épreuves…). Si vous le pouvez, faites vous évaluer.
Ne vous démotivez pas si votre niveau est faible. En sport on progresse toujours mais c’est souvent par pallier ! Notez et conservez vos performances en référence. Refaites le même exercice après 8 séances supplémentaires …Et vous constaterez une progression.
Quand faut-il récupérer le barème des épreuves ? Ayez en tête le barème des épreuves dès le début de votre préparation afin de vous tester et évaluer votre niveau initial. Il vous indiquera la marge de progression nécessaire.
Ne cherchez pas à aller au-delà du niveau requis, cherchez à obtenir la régularité sur l’ensemble des épreuves.
5 - Quelques jours avant l’épreuve…que devez-vous faire ?
La semaine précédant le concours contentez-vous d’un footing (une trentaine de minutes) et prenez le temps pour une séance de yoga, de pilates ou d’étirements longs (une séance à J-1).
La veille de l’épreuve, c’est un classique mais…consommez des sucres lents et essayez de bien vous reposer.
6 – Tenue de sport, convocation, que faut-il vérifier avant le jour J ?
Avant les épreuves, lisez attentivement le règlement du concours, votre convocation…
Renseignez-vous aussi sur la tenue et le matériel autorisés.
La veille de l’épreuve, repérez les lieux où vous êtes convoqué et préparez-vous le sac du « bon candidat » : celui qui détient la convocation, la pièce d’identité, de quoi calmer une fringale, de l’eau, votre nécessaire de toilette et la bonne tenue, c’est-à-dire, celle dans laquelle vous vous sentez à l’aise.
7 – Et le jour de l’épreuve … ?
Partez suffisamment à l’avance pour être à l’heure sur le lieu des épreuves. Ne soyez pas stressé, détendez-vous, respirez profondément. Il est trop tard pour vous inquiéter.
Pensez à vous échauffer, vous étirer et visualisez-vous en train de réussir. C’est à vous de jouer.
Bonne chance !
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