Les inscriptions aux prochaines épreuves du concours de technicien territorial démarrent ont démarré au mois d’octobre 2023 et les épreuves se dérouleront au mois d’avril 2024. Comment bien engager votre préparation ? Pourquoi pour cartonner le jour J, faut-il intégrer l’épreuve orale d’entretien avec le jury dès le départ ? Découvrez en 10 points, les conseils clés de l’admissibilité et de l’admission.
Conseil n°1. Je prends le temps de choisir ma spécialité avant de m’inscrire pour maximiser mes chances de réussir
Le concours (externe, interne ou troisième voie) d'accès au cadre d’emplois de technicien territorial (catégorie B – filière technique – fonction publique territoriale - FPT) comporte deux épreuves :
- Une épreuve d’admissibilité qui comprend : 1 écrit
- Une épreuve d’admission qui comprend : 1 oral
Le concours de technicien territorial est ouvert dans l'une ou plusieurs des spécialités suivantes : Bâtiments, génie civil, Réseaux, voirie et infrastructures, Prévention et gestion des risques, hygiène, restauration, Aménagement urbain et développement durable, Déplacements, transports, Espaces verts et naturels, Ingénierie, informatique et systèmes d'information, Services et intervention techniques, Métiers du spectacle, Artisanat et métiers d'art.
A vous d’estimer au moment de votre inscription au concours, la spécialité qui mettra en valeur vos savoirs et savoir-faire et dans laquelle vous souhaitez concourir en fonction de : votre diplôme, votre expérience, votre formation ; ou encore, des offres d’emploi actuelles, car oui, le taux de débouchés peut être à prendre en compte... Il est bon de savoir par exemple, que dans de nombreuses petites et moyennes collectivités, les aménagements urbains sont confiés aux techniciens des voies et réseaux divers (VRD).
Pour vous aider, regardez les programmes de chaque option ainsi que des sujets des années précédentes, un coup d’œil qui vous permettra de vous faire votre idée sur le niveau de connaissances attendu.
LES CLÉS DE LA PHASE D’ADMISSIBILITÉ
Au concours externe, il s’agit de répondre à des questions techniques à partir d’un dossier portant sur la spécialité choisie (durée : 3 heures ; coef. 1).
Au concours interne et 3e voie, l’épreuve consiste en la rédaction d’un rapport technique « rédigé à l’aide des éléments contenus dans un dossier portant sur la spécialité au titre de laquelle le candidat concourt » (durée : 3 heures ; coef. 1).
Réglementairement fixé par arrêté du 15 juillet 2011, le programme de l’épreuve permet de mesurer la nature des informations figurant au dossier et des connaissances techniques nécessaires pour bien les comprendre et les exploiter.
Conseil n°2. Pour réussir les questions avec réponses, je commence par mettre à jour mes connaissances
Quelle que soit la spécialité choisie et quel que soit le sujet posé, l’épreuve de réponses aux questions du concours de technicien territorial permettra à votre correcteur d’apprécier vos qualités rédactionnelles, votre niveau de connaissances, votre intérêt pour les questions d’actualité en lien avec le domaine questionné, votre capacité à rendre compte de vos connaissances de manière cohérente mais aussi votre facilité à passer d’un sujet à un autre.
La réussite de cette épreuve tient dans votre capacité à être capable de présenter des positions théoriques éventuellement opposées et de dégager, de façon argumentée, votre propre position ou des orientations à suivre ; voir, d’illustrer vos propositions par un logigramme ou un schéma.
Exemple de questions : «Votre collectivité souhaite engager un programme de cours Oasis dans les écoles primaires de la commune. En tant que responsable du service des espaces verts, vous êtes chargé d’accompagner la mise en œuvre de ce projet.
a/ Dans une note à la directrice des services techniques, vous exposerez : les enjeux de l’aménagement des cours Oasis ; les grands principes de conception de ces espaces.
b/ Vous illustrerez ces principes de conception de cour Oasis en proposant un schéma de principe sur l’annexe A » (Concours externe de technicien territorial session 2022 spécialité : espaces verts et naturels).
Pour bien construire votre préparation, faites un point sur vos connaissances et mettez les à jour. Certaines questions peuvent être particulièrement pointues (ex. règles de la commande publique et des marchés publics) et porter sur une partie infime du programme réglementaire.
Pour être sûr de ne faire aucune impasse : révisez en étudiant les ouvrages spécialisés.
Ensuite, il vous faut apprendre à traiter l’ensemble des questions posées. En effet, faire l’impasse sur une question vaut un zéro.
Conseil n°3. Pour faire des bonnes réponses, je veille à soigner leur qualité rédactionnelle et bien utiliser mon brouillon
Cela peut paraître bateau, mais vous devez apprendre à bien répondre. C’est-à-dire, à savoir rédiger : sur le fond une bonne réponse ; et, sur la forme, un écrit concis, structuré, achevé et pertinent.
A tout moment de la préparation au jour J, gardez en tête qu’il s’agit d’un concours. Chaque point compte. Sauf indications contraires dans le sujet, le jury attend des réponses intégralement rédigées : faire preuve de qualités et d’organisation rédactionnelles est donc particulièrement important sur cette épreuve.
A vous de bâtir le temps de l’épreuve. Commencez par noter l’heure puis répartissez les 3 heures. La méthode à suivre pour répondre aux questions est identique, quelle que soit la matière et quel que soit le sujet posé. Deux étapes sont à suivre : réflexion et rédaction, la seconde étant le résultat de la première. Concrètement, après une nouvelle lecture de la question et de la consigne (ex : le sujet est-il une question de cours ? un sujet de comparaison ? de réflexion ?), à vous, tout d’abord, de cibler le sujet, puis de le rattacher aux connaissances, et ensuite, de traiter le sujet en fonction de la matière avant d’utiliser, sélectionner et trouver des « idées-forces » et des mots-clés parmi vos connaissances.
Zapper une de ces étapes intermédiaires entraînerait - de manière certaine - un hors-sujet, une réponse trop courte ou trop longue ou encore une réponse qui ne correspondrait pas aux attentes du correcteur, donc pas de précipitation.
Au brouillon, classez vos connaissances en les reliant avec des flèches, en portant des numéros… et établissez un plan de préférence en deux temps avec deux sous-parties : conditions / effets ; causes / conséquences ; principes / exceptions ; notions / mise en œuvre ; ressemblances/divergences… Le brouillon doit uniquement servir à jeter vos idées et à élaborer un plan. Pour le reste, vous n’avez matériellement pas le temps.
Côté rédaction du devoir, les réponses doivent être courtes mais construites en suivant une certaine logique.
Dernier conseil sur ce point : pour mettre toutes les chances de votre côté, illustrez vos réponses avec notamment, des exemples concrets, des liens avec l’actualité.
Conseil n°4. Pour réussir l’épreuve de rapport technique, je me mets en situation
L’épreuve de rapport sert de mise en situation. Pas de piège. Le sujet pose les attentes précises du destinataire (maire, directeur général des services ou directeur des services techniques,…) et son contexte correspond strictement aux missions confiées à un technicien territorial.
Exemple de sujet - Vous êtes technicien territorial au sein de la commune de Techniville (20 000 habitants). Sous l’autorité du directeur des services techniques, vous êtes en charge des bâtiments communaux (la mairie, dix écoles, un centre socio-culturel, une école de musique et une maison des associations). Le maire a pour projet, sur la durée du mandat, de rendre l’ensemble des bâtiments communaux intelligents notamment pour maîtriser les charges de fonctionnement. Le directeur des services techniques vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à l’aide des documents joints, un rapport technique sur les enjeux des bâtiments intelligents. (Session 2022 concours technicien territorial Spécialité Bâtiments, Génie civil).
L’épreuve vise à évaluer vos capacités à organiser méthodiquement les informations nécessaires à la rédaction d’un rapport et à produire en temps limité un document synthétique. Concrètement, il s'agit en 3 heures, de rendre de façon claire et concise, une note informationnelle parfaitement compréhensible. On ne vise pas l’exhaustivité, on vise l’efficacité ! 5/6 pages suffisent.
Sur la forme, le rapport doit adopter un formalisme précis et reprendre les informations que vous trouvez en première page du sujet dans la commande et la liste signalétique des documents au dossier (reportez-vous à la note de cadrage). Il comporte ensuite, systématiquement deux parties rédigées à l’aide exclusivement des éléments du dossier, qui informe le destinataire (directeur général de services, des services techniques, maire…) sur les problématiques essentielles du sujet (cadre juridique, contraintes sociales et financières, etc.) en lien avec l’actualité territoriale et la spécialité.
Pour être bonne, votre copie se doit d’être une aide à la décision, une orientation.
Attention : il est important de garder 5 à 10 minutes pour la relecture. Un conseil qui vaut également pour l’épreuve de réponses aux questions.
Conseil n°5. Je lis les annales et suis l’actualité territoriale pour mettre toutes les chances de mon côté
Au début de votre préparation, prenez le temps d’étudier les annales corrigées pour avoir des indications assez détaillées de la part des correcteurs.
Pour les QRC, il est indispensable de suivre l’actualité territoriale via la lecture de la presse spécialisée (ex : La Lettre du cadre territorial, La gazette des communes…), très en amont, tout au long de la période de préparation. Cela vous permettra d’acquérir au fil de l’eau le vocabulaire utilisé dans les sujets et par le jury.
Enfin, les sujets des épreuves sont, en règle générale, préparés plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l’avance. Vous avez donc plus de chances d’avoir un thème qui a fait l’actualité trois mois plus tôt qu’un sujet portant sur l’actualité récente.
Conseil n°6. Comment savoir si je me prépare en solo ou avec l’aide d’un organisme ? Visez l’efficacité !
Pour réussir, pas de magie : il faut s’entrainer encore et encore. Sans tenir compte de la durée de l’épreuve au début, puis en respectant le temps imparti. Quel que soit le concours, pour réussir l’écrit, vous devez vous exercer à repérer des informations essentielles d’un dossier et à les synthétiser de manière par exemple, à renseigner un destinataire n’ayant pas connaissance du dossier. Cela demande donc du temps (souvent une année scolaire) et un fort investissement personnel.
Chaque année, plus d’un candidat sur 3 abandonne en cours de route la préparation au concours de technicien territorial.
Se préparer en solo avec les annales corrigées est bien sûr possible et donne de bons résultats. Cette méthode est bien adaptée aux candidats qui sont capables de travailler à la maison, de s’auto-évaluer, sans aucun cadre, ni contrôle.
Mais pour arriver bien préparé le jour J, plusieurs méthodologies de préparation complémentaires sont envisageables : avec l’aide d’amis ou d’anciens candidats ou encore… l’accompagnement d'un organisme de préparation comme Carrières Publiques. Ce dernier vous offrira un suivi rapproché et vous permettra de demander des conseils en direct aux intervenants.
LES CLÉS DE LA PHASE D’ADMISSION
Conseil n°7. Pour réussir l’admission, j’entre dans la peau d’un technicien territorial
Si vous êtes à l’oral du concours de technicien territorial, c’est que vous avez révisé, que vos connaissances sont suffisamment solides, puisque vous êtes admissible, et surtout, que vous avez compris et su appliquer une méthode de rédaction d’un rapport,...
Pour briller et décrocher une bonne note, il va falloir à nouveau être méthodique. Vous devez réagir en professionnel. Aussi, avant de démarrer votre préparation, prenez le temps de relire le cadre d’emploi et les notes de cadrage de technicien territorial pour comprendre ce qui est attendu.
Pour tous les concours, l'épreuve d'admission se compose d'un entretien ayant pour point de départ un exposé du candidat portant « sur sa formation, son projet » ou « les acquis de son expérience professionnelle ». Là encore, le jury va apprécier vos connaissances dans la spécialité choisie, mais aussi et surtout, vos motivations et votre aptitude à exercer les missions dévolues au cadre d'emplois de technicien territorial.
Le libellé de cette épreuve ne doit donc pas vous égarer : ce n’est pas une conversation de 20 minutes, « à bâtons rompus » avec un jury. Après un exposé de 5 minutes sur votre expérience professionnelle, des questions vont vous être posées par le jury.
Pour vous préparer, entrez dans la peau du personnage. Il faut vous imaginer qu’il s’agit d’un entretien de recrutement en vue de pourvoir un poste à responsabilités, confié à un technicien territorial.
Comment vous présenteriez-vous ? Comment vous conduiriez-vous pour convaincre le jury de vous engager ?
En poste, par exemple, un technicien territorial est chargé d’assurer la bonne conduite des chantiers : programmation, planification des opérations (ex. d’administration des équipements informatiques et des systèmes d’information,…) et des travaux (de construction, d’aménagement, d’entretien et conservation du patrimoine et des équipements publics, d’urbanisme…) gestion de bases de données, sécurité des usagers, prévention des accidents du travail, mais aussi, propreté urbaine et préservation de l’environnement, etc…
Entraînez-vous à faire « comme si… ». En pratique, préparez-vous à répondre aux questions techniques ou générales du jury, en qualité de technicien territorial.
Conseil n°8. Je rédige mon projet professionnel, mon parcours de manière structurée
Le jour J, votre présentation personnelle doit être perçue comme une courbe de progression personnelle. Vous allez parler de vous. Mais cela ne veut absolument pas dire que vous devez énumérer tous les « détails ». Loin d’un simple état chronologique de votre CV, il s’agit donc de valoriser votre expérience et les compétences acquises tout au long de votre parcours de formation (continue, stages…) et professionnel.
A vous de déterminer et de présenter ce qui vous paraît utile dans l’exercice des missions d’un technicien, de valoriser votre formation continue (par exemple : indiquez, si c’est votre cas, votre maîtrise de la méthodologie de conduite de projets ou des procédures relatives aux marchés publics…), votre expérience et votre projet professionnel.
Pour cela, racontez votre parcours comme une… histoire. Une histoire qui se conclura par votre progression dans la Territoriale et votre nomination en qualité de technicien territorial.
Une bonne présentation doit mettre en avant votre parcours, le fait que vous possédez des aptitudes de terrain, votre capacité à assurer des tâches complexes dans un temps donné, gérer et encadrer une équipe. Elle doit aussi être enrichie avec des exemples variés. Ces illustrations, bien choisies, peuvent vous assurer un 12/20 au minimum.
Conseil n°9. Je réponds de manière sincère et argumentée au jury
Ensuite, au jeu des questions/réponses, le jury pourra vous demander : « Pourquoi voulez-vous devenir un agent de catégorie B ? Quelles formations avez-vous récemment suivies ?...». Il va chercher à mieux vous connaître. Comment ? En posant des questions relatives à votre expérience, votre motivation.
C’est un des points essentiels de cette phase du concours. Le jury doit pouvoir se faire une idée précise de votre personnalité grâce à vos réponses : quel type de manager vous serez : calme, moderne, quelqu’un qui peut facilement être déstabilisé…
Des questions simples en apparence mais en apparence seulement. Aussi, il faut avoir bien réfléchi à certaines questions avant de vous présenter.
Ce qui compte ici, ce n’est pas de donner des réponses standardisées qu’il suffirait d’apprendre par cœur, ou pire inventées, mais des réponses sincères.
Quelques exemples de questions posées lors des dernières sessions : « Parlez nous du budget des collectivités ? Que pouvez-vous nous dire du management transversal ? Cela ne vous pose pas de problèmes d'encadrer des agents plus vieux et plus expérimentés que vous ? Deux agents veulent poser leurs congés en même temps, que faites-vous ? ou encore… Vous faites beaucoup d'heures l'hiver ! Pourquoi ne faites-vous pas appel à des vacataires ? ».
Que celles-ci soient techniques ou plus générales, sur le fond, vos réponses doivent être argumentées, éventuellement, comporter des recommandations (avantages, inconvénients, conditions de réussite).
Conseil n°10. Je reste professionnel tout au long de l’épreuve d’entretien
Enfin, une fois dans la salle, posez-vous les bonnes questions : « À qui je m'adresse ? Quelles sont les attentes du jury ? Son niveau d'information ? Quelle est ma stratégie pour atteindre mon objectif ? Sur quels leviers vais-je agir ? (Exemples : goût du service public, désir de prendre plus de responsabilités,…) ». C'est capital pour trouver les arguments qui vont percuter.
Savoir aborder ses erreurs et ses échecs est important. En revanche, il ne faut surtout pas vous dévaloriser, même par modestie. Soyez donc bien clair sur vos idées forces et concentrez-vous là-dessus.
Vous devez faire naître chez les membres du jury, le sentiment que vous vous adressez vraiment à chacun d’entre eux. Pour cela, position du corps et dans l'espace, expression du visage, regard circulaire sur l'ensemble de l'assistance : tout compte.
Et enfin, un ultime conseil : Gardez votre self-control le jour de l’épreuve et souriez ! C'est une façon de montrer que vous êtes content d'être là et de vous exprimer devant le jury. En cas de question déstabilisante, il faudra savoir vous en servir. Cela vous mettra également dans un état d'esprit positif et maintiendra votre confiance jusqu’à la fin de l’épreuve.
Bonne chance et bonne préparation aux concours de technicien avec Carrières Publiques !