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Objectif : Être admissible à l’examen professionnel d’adjoint administratif territorial principal de 2e classe
décembre 2018
Les prochaines épreuves de l’examen professionnel d’adjoint territorial principal de 2ème classe (filière administrative- catégorie C) débutent au mois de mars 2019. Parmi elles, l’épreuve de 3, 4 ou 5 questions à partir de documents appelant des réponses écrites courtes ou sous forme de tableaux. Quelle méthodologie suivre ? Que faut-il réviser pour être sûr de ne faire aucune impasse ? Comment rédiger ? 5 Conseils clés…
1. Avant de se lancer : Connaître les attentes du jury et décrypter l’épreuve…
Unique épreuve écrite d’admissibilité de l’examen professionnel d’adjoint administratif territorial principal de 2e classe (coefficient 2), l’épreuve de questions consiste à répondre en 1 h 30, à 3, 4 ou 5 questions « à partir de documents succincts remis au candidat ». Les réponses attendues doivent être « brèves ou sous forme de tableaux et destinées à vérifier les capacités de compréhension du candidat et son aptitude à retranscrire les idées principales des documents ».
Notée de 0 à 20, le nombre de points alloués peut varier d'une question à l'autre. Les questions n’ont pas à être liées entre elles. Lors des sessions précédentes, les libellés précisaient le nombre de points attachés à chaque question afin que les candidats puissent se déterminer dans leur travail en toute connaissance de cause.
Le taux de réussite est fort. En 2017, par exemple, sur 376 candidats admis à concourir par le centre départemental de gestion (CDG) de la Haute-Garonne, moins d’1 sur 10 a été élimé et n’a pu passer les épreuves d’admission.
Cela rappelé, l’improvisation n’est pas permise. Il s’agit d’une épreuve « professionnelle ». Le jury attend de vous la posture appropriée : celle d’un titulaire de la fonction publique qui souhaite obtenir un avancement au grade et évoluer.
L’épreuve de questions a pour objectif de mettre en avant un savoir théorique. Récupérer les annales et les sujets des années précédentes est important, de façon à bien connaître la teneur des questions.
Bien que cette épreuve ne comporte pas de programme réglementaire, il faut avoir en tête qu’elle repose sur des connaissances et des compétences en rapport direct avec le cadre d’emplois des adjoints administratifs territoriaux. Le sujet pourra comprendre un texte, un document graphique, un document visuel, etc., concernant directement leurs missions administratives : accueil téléphonique et physique, recueil et traitement des informations nécessaires au fonctionnement du service ou de la collectivité, gestion et suivi de dossiers administratifs ou financiers, assistance d’un ou plusieurs responsables dans l’organisation du travail d’une équipe ou d’un service… et les métiers afférents : officier d'État civil, chargé d’accueil, assistant de ressources humaines, assistant de direction et bien d'autres encore.
Pour arriver bien préparé, n’hésitez pas à faire un bilan de votre pratique personnelle : listez vos missions et vos tâches, réfléchissez à des situations difficiles déjà rencontrées et aux solutions que vous avez apportées. Prenez conseil auprès de vos collègues, de vos supérieurs. Ouvrez-vous à d’autres compétences en allant, par exemple, à la rencontre de professionnels hors de votre service. N’hésitez pas à rencontrer les collègues du service des finances, des ressources humaines, de l’état civil...
2. … Et déterminer son planning de préparation !
L’épreuve d’admissibilité est une épreuve physique et mentale qu’il faut aborder dans un état d’esprit positif. S’approprier la « méthode » : les techniques de lecture active, d’analyse de documents graphiques, de tableaux, des dessins ou de photos… apprendre à construire un tableau, à faire le lien avec le sujet à traiter, comme par exemple, classer dans un tableau « à partir des données du sujet et de vos calculs, les villes citées (dans le sujet NDLR) par ordre croissant de dépenses engagées par habitant au titre du budget participatif » (Extraits de sujets donnés en 2016 – CDG35), sont des points de passage obligés.
Ensuite, vous allez devoir vous entraîner à répondre aux questions. Elles peuvent être formulées sous des formes très variées : « Que signifie tel mot, telle expression, telle notion, tel concept ? - Quelle est l'idée principale de tel document ? - Citez deux exemples du document, particulièrement significatifs de l'idée principale. - Quelles illustrations chiffrées de telle tendance sont contenues dans les documents ? – Présentez, sous forme de tableau, les
données chiffrées du document. - etc. »
(Source : extrait de la note de cadrage – CDG 31 – janvier 2017).
A vous de définir - 3 à 4 mois avant l’examen professionnel par exemple - votre planning : révisions, lecture, rédaction de synthèse sur des fiches claires et précises pour mettre à jour vos connaissances, entraînements réguliers et… temps de détente pour éviter une « baisse de régime ». Ces étapes vont vous permettre de prendre confiance.
3. Se préparer : S’entraîner, réviser sa culture générale et… persévérer
La méthode doit être au service du candidat (et non l’inverse). Adaptez-là en fonction de votre personnalité. Même si les débuts peuvent faire peur tant la logique intellectuelle peut paraître éloignée de vos habitudes, il faut garder le cap et vous rappeler qu’il s’agit tout de même de règles qui ont fait la preuve de leur efficacité par le passé.
Comme le rappellent les notes de cadrage, l’épreuve n’est en aucune manière une « épreuve de synthèse » de l’ensemble des documents du dossier. Les documents doivent vous servir à collecter les éléments utiles à l’élaboration des réponses pertinentes et exhaustives aux questions. A vous de mobiliser vos connaissances personnelles.
Par ailleurs, le jury cherche aussi à tester vos capacités à analyser et à présenter des informations de manière organisée. Vos réponses doivent donc être courtes mais construites. Pour éviter les « copier-coller » d'informations contenues dans les documents, vous devez apprendre à les reformuler et structurer vos réponses en suivant une certaine logique (causes/conséquences, avant/maintenant/perspectives, etc.). Les annales et les ouvrages spécialisés permettront de vous entraîner.
Enfin, le jury peut - par des questions simples - mesurer notamment l'intérêt que vous portez à l'actualité du sujet, dans la mesure où cet intérêt est nécessaire à la compréhension attendue d’un futur adjoint territorial principal de 2ème classe. Votre avis argumenté peut être sollicité sur telle ou telle idée contenue dans un document.
Pour arriver fin prêt, mettez votre temps de préparation à profit. Montrez-vous curieux et suivez l’actualité liée aux politiques des collectivités territoriales, à leurs partenaires publics ou privés (ex. État, Union européenne, associations, acteurs économiques ou associatifs), aux réformes territoriales et au statut de la fonction publique.
Construire et réviser des fiches thématiques portant, par exemple, sur la modernisation de l’action publique, la transition énergétique, le logement, la démocratie locale, la question scolaire, la sécurité… est indispensable. Enfin, lire la presse en étant particulièrement attentif à la dimension territoriale et les journaux spécialisés (ex. La gazette des communes) est un bon moyen pour étendre sa culture et améliorer ses connaissances théoriques.
En résumé : En enrichissant votre culture territoriale dès l’admissibilité, vous arriverez avec le niveau attendu par le jury et plus confiant.
4. Le « Jour J » : Bien gérer le temps de l’épreuve
Le Jour J, en fonction du nombre de questions, il est important d’évaluer le temps imparti à chacune en prévoyant un timing pour la lecture des consignes, la rédaction et une relecture générale (5 minutes). Les questions ne sont pas classées par ordre croissant de difficultés. Inutile dès lors de s’attarder et bloquer sur une question. Traiter en priorité les questions paraissant simples et dont la réponse vient spontanément sera rassurant. En revanche, votre devoir doit faire apparaître vos réponses dans l’ordre des questions (Question 1 / Réponse 1 ; Question 2 / Réponse 2…). Si vous « séchez », ne perdez pas de temps inutilement, sautez des lignes et revenez-y plus tard. A la fin, vous pourrez revenir sur les questions où vous serez passé.
Ne vous découragez pas si les questions ne paraissent pas être de votre domaine. Les questions sont prévues pour que même les « non-spécialistes » puissent y répondre avec un peu de réflexion. Il s’agit des connaissances de base que tout adjoint territorial principal de 2ème classe doit obligatoirement maîtriser.
Par exemple : « Citez trois objectifs qui amènent les collectivités à développer des applications de remontées citoyennes. Expliquez en 3 à 5 lignes pourquoi en contrepartie de la création de ces applications, les collectivités doivent s'engager sur des délais de réactivité » ou encore, « Donnez une définition d’un vote blanc et d’un vote nul, accompagné d’un exemple » (Extraits des sessions 2015 - 2017).
5. Passer à l’action : Rédiger et rendre un devoir « achevé »
Au moment de rédiger, il faudra avoir appris à communiquer pendant les entraînements. Prenez en compte le jury, ses attentes, ses besoins : des réponses brèves ou sous forme de tableaux.
Par « réponses brèves », on peut estimer que le jury attend des réponses de 10 à 15 lignes. Certains libellés précisent d’ailleurs la longueur afin que le candidat puisse mesurer sans ambiguïté ce qui est attendu de lui. Pour ne pas perdre des points, vous devez respecter les règles d'orthographe et de syntaxe. Se contenter d'énumérations précédées de tirets, le style télégraphique et l’excès d'abréviations sont à éviter. Il ne s’agit pas ici d’avoir un style littéraire, mais d’avoir une écriture claire, simple et concrète. Hors de question également de faire une dissertation. Les réponses demandent une réflexion personnelle et une argumentation de votre part. Aussi, ne cherchez pas à « plaquer » sur votre copie, le plan d’un précédent corrigé.
Les « réponses sous forme de tableaux » peuvent requérir des calculs basiques, comme le calcul de pourcentages, et le libellé du sujet pourra vous amener à justifier si la ou les questions le précisent.
Enfin, il faut toujours rendre un devoir achevé. Aucun brouillon ne peut être accepté. Le Jour J, savoir gérer son temps est primordial car cela est pris en compte par le jury pour déterminer la note.
Et s’il reste un doute sur quoi que ce soit ? Avant qu’il ne soit trop tard, il ne faut pas hésiter à poser des questions sur les réseaux sociaux mais aussi à d’autres candidats ou lauréats… afin de lever toutes incertitudes anxiogènes et contreproductives.