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Objectif : Réussir l’épreuve de questions de l’examen professionnel d’adjoint territorial du patrimoine de 1ère classe
octobre 2018
Les prochaines épreuves de l’examen professionnel d’adjoint territorial du patrimoine de 1ère classe débutent au mois de mars 2019. Parmi elles, l’épreuve écrite de 3, 4 ou 5 questions à partir de documents. Quelle méthodologie suivre ? Que faut-il réviser pour être sûr de ne faire aucune impasse ? Comment rédiger ? 5 Conseils clés… pour assurer le « Jour J ».
1. Avant de se lancer : Connaître les attentes du jury et décrypter l’épreuve…
Unique épreuve écrite d’admissibilité de l’examen professionnel d’adjoint territorial du patrimoine de 1ère classe, l’épreuve de questions consiste à répondre en 1 h 30, à 3, 4 ou 5 questions « à partir de documents succincts remis au candidat ». Les réponses attendues doivent être « brèves ou sous forme de tableaux et destinées à vérifier les capacités de compréhension du candidat et son aptitude à retranscrire les idées principales des documents » (Décret n°2007-115 du 29 janvier 2007 - coefficient 2). Notée de 0 à 20, le nombre de points alloués peut varier d'une question à l'autre. Lors de sessions précédentes, les libellés précisaient le nombre de points attaché à chaque question. Chaque candidat peut donc se déterminer en toute connaissance de cause.
Le taux de réussite est fort. En 2016, par exemple, sur 42 candidats admis à concourir par le centre départemental de gestion (CDG) de la Haute-Garonne, seuls 3 ont été éliminés et n’ont pu passer les épreuves d’admission. Cela rappelé, il s’agit d’une épreuve « professionnelle». Le jury attend de vous la posture appropriée : celle d’un agent de la fonction publique titulaire qui souhaite obtenir un avancement au grade et évoluer. L’improvisation n’est pas permise.
L’épreuve de questions a pour objectif de mettre en avant un savoir théorique. Récupérer les annales et les sujets des années précédentes est important, de façon à bien connaître la teneur des questions. Bien que cette épreuve ne comporte pas de programme réglementairement fixé, il faut avoir en tête que cette épreuve repose sur des connaissances et des compétences en rapport direct avec le cadre d’emplois et concerne directement les missions des adjoints territoriaux du-patrimoine c’est-à-dire celles afférentes aux métiers d’agent des bibliothèques, magasinier de bibliothèques ou d'archives, agent d’accueil dans un musée, surveillant de musées et de monuments historiques, des établissements d'enseignement culturel, de parcs et jardins :
- tâches de surveillance, de sécurité des biens, des personnes, des locaux et des collections,
- accueil du public,
- participation à l’organisation d’expositions, de manifestations, la conduite des visites, les animations…
Pour arriver bien préparé, n’hésitez pas à faire un bilan de votre pratique personnelle : listez vos missions et vos tâches, réfléchissez à des situations difficiles déjà rencontrées et aux solutions que vous avez apportées. Prenez conseils auprès de vos collègues, de vos supérieurs. Ouvrez-vous à d’autres compétences en allant, par exemple, à la rencontre de professionnels hors de votre service. N’hésitez pas à visiter le service d’archives, la médiathèque, le jardin botanique...
2. …Et déterminer son planning de préparation !
L’épreuve d’admissibilité est une épreuve physique et mentale qu’il faut aborder dans un état d’esprit positif. S’approprier la « méthode » : les techniques de lecture active, d’analyse de documents graphiques, de tableaux, des dessins ou de photos… apprendre à faire le lien avec le sujet à traiter, construire un plan adapté « détaillant le déroulement de l'évacuation des locaux en cas de déclenchement de l'alarme incendie d’un établissement ouvert au public » par exemple, sont des points de passage obligés. Ensuite, vous allez devoir vous entraîner à répondre aux questions.
A vous de définir votre planning (3 à 4 mois avant l’examen professionnel par exemple) : de révisions, de lecture, de rédaction de synthèse sur des fiches claires et précises pour mettre à jour vos connaissances, d’entraînements réguliers et de… plages de détente pour éviter une « baisse de régime » et se redynamiser. Ces étapes vont vous permettre de prendre confiance.
3. Se préparer : Réviser sa culture territoriale, s’entraîner et… persévérer
La méthode doit être au service du candidat (et non l’inverse). En fonction de votre personnalité, à chacun de l’adapter. Même si les débuts peuvent faire peur tant la logique intellectuelle peut paraître éloignée de vos habitudes, il faut garder le cap et vous rappeler qu’il s’agit tout de même de règles qui ont fait la preuve de leur efficacité par le passé.
Comme le rappellent les notes de cadrage, l’épreuve n’est en aucune manière une « épreuve de synthèse » de l’ensemble des documents du dossier. Les documents doivent vous servir à collecter les éléments utiles à l’élaboration des réponses pertinentes et exhaustives aux questions. A vous de mobiliser vos connaissances personnelles.
Par ailleurs, le jury cherche aussi à tester vos capacités à analyser et à présenter des informations de manière organisée. Vos réponses doivent donc être courtes mais construites. Pour éviter les « copier-coller » d'informations contenues dans les documents, vous devez apprendre à les reformuler et structurer vos réponses en suivant une certaine logique (causes/conséquences, avant/maintenant/perspectives, etc.). Les annales et les ouvrages spécialisés permettront de vous entraîner.
Enfin, le jury peut - par des questions simples - mesurer notamment l'intérêt que vous portez à l'actualité du sujet, dans la mesure où cet intérêt est nécessaire à la compréhension attendue d’un futur adjoint territorial du patrimoine de 1ère classe. Votre avis argumenté peut être sollicité sur telle ou telle idée contenue dans un document.
Pour arriver fin prêt, mettez votre temps de préparation à profit. Montrez-vous curieux et suivez l’actualité liée aux politiques culturelles des collectivités territoriales, à leurs partenaires (acteurs du secteur artistique et culturel, éducation nationale, jeunesse..), aux réformes territoriales et au statut de la fonction publique. Construire et réviser des fiches thématiques portant, par exemple, sur : les espaces d’accueil, les outils de médiation, les activités : cafés philosophiques, les acteurs de la sécurité dans les collectivités territoriales… est indispensable. Enfin, lire la presse en étant particulièrement attentif à la dimension territoriale et les journaux spécialisés (ex. La gazette des communes) est un bon moyen pour étendre sa culture et améliorer ses connaissances théoriques.
En résumé : En enrichissant votre culture territoriale dès l’admissibilité, vous arriverez avec le niveau attendu par le jury et plus confiant.
4. Le « Jour J » : Bien gérer le temps de l’épreuve
Le Jour J, en fonction du nombre de questions, il est important d’évaluer le temps imparti à chacune en prévoyant un timing pour : la lecture des consignes, la rédaction et une relecture générale (5 minutes). Les questions ne sont pas classées par ordre croissant de difficultés. Inutile dès lors de s’attarder et bloquer sur une question. Traiter en priorité les questions paraissant simples et dont la réponse vient spontanément sera rassurant. En revanche, votre devoir doit faire apparaître vos réponses dans l’ordre des questions (Question 1 / Réponse 1 ; Question 2 / Réponse 2…). Si vous « séchez », ne perdez pas de temps inutilement, sautez des lignes et revenez-y plus tard. A la fin vous pourrez revenir sur les questions où vous serez passé.
Ne vous découragez pas si les questions ne paraissent pas être de votre domaine. Il s’agit des connaissances de base que tout d’adjoint territorial du patrimoine de 1ère classe doit obligatoirement maîtriser.
Par exemple : « En votre qualité d'adjoint du patrimoine de 1ère classe, vous avez en charge l'accueil des publics au mémorial de Rivesaltes. Afin de pouvoir rapidement répondre aux questions des visiteurs, vous vous fabriquez des fiches. a) Remplissez les trois fiches de l’annexe B (annexe à joindre à la copie) b) A combien s'élève le financement de la région pour le fonctionnement du mémorial ? Justifiez vos calculs. c) A combien s'élève le financement du conseil départemental pour le fonctionnement du mémorial ? Justifiez vos calculs. d) A combien s'élève le budget total ? Justifiez vos calculs » ou encore, « Donnez des solutions pour justifier et permettre une extension des horaires d’ouverture des bibliothèques publiques » (Extraits des sessions 2016).
Les questions sont prévues pour que même les « non-spécialistes » puissent y répondre avec un peu de réflexion.
5. Passer à l’action : Rédiger et rendre un devoir « achevé »
Au moment de rédiger, il faudra avoir appris à communiquer pendant les entraînements. Prenez en compte le jury, ses attentes, ses besoins : des réponses brèves ou sous forme de tableaux.
Par « réponses brèves », on peut estimer que le jury attend des réponses de 10 à 15 lignes. Certains libellés précisent d’ailleurs la longueur afin que le candidat puisse mesurer sans ambiguïté ce qui est attendu de lui. Pour ne pas perdre des points, vous devez respecter les règles d'orthographe et de syntaxe. Se contenter d'énumérations précédées de tirets, le style télégraphique et l’excès d'abréviations sont à éviter. Il ne s’agit pas ici d’avoir un style littéraire, mais d’avoir une écriture claire, simple et concrète. Hors de question également de faire une dissertation, les réponses demandent une réflexion personnelle et une argumentation de votre part. Aussi, ne cherchez pas à « plaquer » sur votre copie, le plan d’un précédent corrigé.
Les « réponses sous forme de tableaux » peuvent requérir des calculs basiques, comme le calcul de pourcentages, et le libellé du sujet pourra vous amener à justifier si la ou les questions le précisent.
Enfin, il faut toujours rendre un devoir achevé. Aucun brouillon ne peut être accepté. Le Jour J, savoir gérer son temps est primordial car cela est pris en compte par le jury pour déterminer la note. Et s’il reste un doute sur quoi que ce soit ? Avant qu’il ne soit trop tard, il ne faut pas hésiter à poser des questions sur les réseaux sociaux mais aussi à d’autres candidats ou lauréats… afin de lever toutes incertitudes anxiogènes et contreproductives.