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Objectif : Réussir l’épreuve écrite du rapport au concours de rédacteur principal de 2ème classe !
avril 2017
Au mois d’octobre 2017, débutent les premières épreuves d’admissibilité du concours de rédacteur principal de 2ème classe (catégorie B ) et notamment, celle du rapport assorti de propositions opérationnelles. Le jour J, comment terminer l'épreuve dans les temps, faire un devoir clair et structuré exposant les principaux enjeux du sujet avant de dégager des propositions opérationnelles et pertinentes ? En somme, comment rendre la meilleure copie ? Pour y parvenir, voici quelques conseils méthodologiques pour réussir cette épreuve écrite.
Un rapport avec propositions, pour quoi faire ?
Plus de 7 candidats sur 10 échouent aux épreuves d’admissibilité, un chiffre qui rappelle que pour réussir, l’improvisation n’est pas permise le jour J !
L'exercice demandé n'est pas simple. L’épreuve de rapport avec propositions opérationnelles est l’une des deux épreuves d’admissibilité des concours externe, interne et de troisième voie d'accès au grade de rédacteur principal territorial de 2ème classe, avec l’épreuve de questions de droit public et de finances publiques (pour le concours externe) et de connaissances professionnelles (pour le concours interne et le 3e concours). Pour bien comprendre la spécificité de cette épreuve écrite, il faut rappeler son intitulé exact : il s’agit de rédiger un rapport « à partir des éléments d’un dossier portant sur les missions, les compétences et moyens d’action des collectivités territoriales, assorti de propositions opérationnelles ». L’épreuve ne comporte pas de programme réglementaire. En 3 heures, il s'agit non seulement, d'informer, de transmettre des renseignements de façon claire et concise mais aussi et surtout, de proposer des solutions pertinentes.
Le rapport doit donc comporter deux parties : une première partie, exclusivement rédigée à l’aide des éléments du dossier, qui informe le destinataire sur les problématiques essentielles du sujet (cadre juridique, contraintes sociales et financières, etc.) et une deuxième partie, qui se doit d’être une aide à la décision, une orientation, un plan d'action. Pour réussir l’épreuve, vous devez vous s’exercer à repérer les informations essentielles et à les synthétiser de manière à informer un destinataire n’ayant pas connaissance du dossier. Ensuite le jour J, vous ne devez pas vous limiter au dossier, mais au contraire mobiliser vos connaissances des missions, compétences et moyens d’action des collectivités territoriales en vous projetant en tant que rédacteur principal de 2ème classe. La deuxième partie va donc servir au jury à vérifier que vous savez valoriser des informations du dossier (comme par exemple : des expériences éclairantes conduites par différents établissements et collectivités), mobiliser vos connaissances et donc que vous serez capables, au final, de maîtriser l’exécution des tâches complexes de gestion administrative, budgétaire et comptable, d’analyse, du suivi ou du contrôle de dispositifs ou assurer la coordination de projets que vous serez, ensuite, conduits à exécuter en cas de réussite au concours. Enfin, l’épreuve vise à évaluer vos capacités à organiser méthodiquement les informations nécessaires à la rédaction d’un rapport et à produire en temps limité un document synthétique parfaitement compréhensible.
Objectif n°1 : Terminer l’épreuve dans les temps
L'objectif n°1 est donc de ne pas perdre de temps. Chaque candidat est confronté à un dossier en général quantitativement important (de 30 à 50 pages). Pour gérer de façon optimale le temps imparti, la première chose à faire consiste à lire attentivement le libellé du sujet (exemple : « les enjeux de la restauration scolaire dans les écoles primaires »). Pour éviter le « hors sujet » ou l’erreur d’interprétation, posez ensuite sur le brouillon, la réponse à ces trois questions : à qui est destiné le rapport (exemple : Directrice générale adjointe) ? Quel est son objectif ? Que doit-il contenir (exemple : un rapport sur l’accueil des usagers dans les collectivités territoriales définissant un plan d’actions afin de permettre la modernisation de l’accueil du public au sein de la commune) ? Ce travail étant fait, couchez sur le papier vos connaissances personnelles et les éléments permettant de formuler des propositions. Commencer ce travail avant même d'avoir parcouru le dossier, vous permettra de ne pas vous laisser emporter par celui-ci au risque d'oublier des idées ou des propositions qui ne figurent pas dans les documents.
Ensuite, parcourez rapidement le dossier. Cette phase doit vous permettre de mesurer la tonalité générale du dossier (présence ou non d'un « document pivot », part des textes juridiques, des tableaux statistiques, date des documents, notamment si le rapport porte sur la mise en œuvre d'une réforme...) et à vous familiariser avec les idées phares du dossier.
Puis, élaborez un plan provisoire autour de deux axes/parties. Cela peut paraître surprenant avant même d'avoir procédé à l'analyse des documents mais s’agissant ici de gagner du temps, il est important de pouvoir organiser le devoir. Le premier axe du plan provisoire, dégagera les enjeux essentiels de la problématique (organisationnels, RH, budgétaires, réglementaires…) avec deux sous-parties. La lecture du sujet, le fait d'avoir couché sur le papier ses connaissances personnelles et le parcours rapide du dossier doivent permettre d'identifier ces enjeux essentiels. La deuxième partie devant porter sur un plan d’action, pourra reprendre, par exemple, les phases d’une démarche de projet (avec trois phases du type : diagnostic, propositions opérationnelles, évaluation).
Ensuite seulement, analysez les documents du dossier. Ce travail doit vous permettre de nourrir votre plan au fur et à mesure. Ayez à l’esprit que votre écrit doit répondre aux consignes ou orientations du sujet, et donner, au lecteur, la réponse aux questions formulées dans l’intitulé.
Structurez votre rapport
L’épreuve de rapport avec propositions demande de la part des candidats aussi un plan d’actions adaptées au contexte.
Débute alors la rédaction du rapport. Vous n'aurez pas le temps de rédiger au brouillon. Rédigez donc directement sur la copie. Seule exception : l'introduction. Celle-ci doit être préparée soigneusement au brouillon. Le rapport se formalise par une introduction avec une entrée en matière, une reformulation du sujet, la présentation de la problématique dans son contexte et l’annonce de plan. Le plan doit être matérialisé et découpé en sous-parties et paragraphes (type I. A. 1. et 2.). Les membres du jury déplorent trop fréquemment un manque de structuration ou de titres qualifiants. Et la conclusion ? Le rapport est un exercice opérationnel, elle n’est donc pas strictement nécessaire, même si les avis divergent.
Sur la forme soignez le style et l’entête de votre rapport
Sur la forme, le jury est particulièrement attentif à la structuration de la copie : elle doit être pertinente mais, avant tout, rédigée dans un style correct.
Le rapport doit adopter un formalisme précis et reprendre les informations que vous trouvez en première page du sujet dans la commande et la liste signalétique des documents au dossier. Le style et le ton doivent être sobres. Même s'il vous est demandé de donner votre avis, la note doit être rédigée en style impersonnel. Pas de « je », « nous », « nos » ou encore « notre ».
Dernier conseil : relisez votre copie !
On ne vous le dira jamais assez, la phase de relecture de la copie permet de ne pas perdre des points inutilement. Le niveau de maîtrise de la langue est pris en considération dans la note globale. Les copies dans lesquelles les fautes d'orthographe et de syntaxe sont trop nombreuses ne sauraient, en tout état de cause, obtenir la moyenne. Les notes de cadrage des centres de gestion, fixent un système de pénalités en fonction du nombre de fautes. A titre indicatif, figure régulièrement ce barème type : « copie négligée (soin, calligraphie, présentation) : - 0,5 point ; au-delà de 10 fautes d'orthographe ou de syntaxe : - 1 point ». En prenant le temps de relire votre copie (5 minutes suffisent), vous allez pouvoir prendre le temps de corriger les fautes d'inattention et, si nécessaire, et à condition que cela soit fait proprement, d'ajouter quelques éléments précis malencontreusement omis.
Et s’il reste encore des questions ? Les annales (cf. les annales du site carrieres-publiques ) permettront d’avoir des indications de corrections assez détaillées. Les organisateurs des concours publient régulièrement sur leur site Internet les sujets les plus récents et complets. Des publications qui gagneront à être complétées par des travaux corrigés lors de formations intensives par exemple (préparation au concours de rédacteur territorial principal de 2e classe). Un « joker » certes, mais important : qu’elles se présentent sous forme d’entraînements à la maison et/ou de stages « présentiels », les formations offrent un suivi rapproché et vous permettront de demander des conseils en direct aux intervenants.