Lors des oraux des concours ou des examens professionnels de la fonction publique, le jury pourra vous poser ces questions cruciales : « Pourquoi présentez-vous ce concours ? Pourquoi souhaitez-vous intégrer la fonction publique ? ». Autrement dit : « Quelle est votre motivation ? ». Pour vous aider à bien préparer à construire votre réponse et argumenter vos motivations, voici le top 10 des raisons fréquemment citées par les lauréats !
1. Vous avez un réel attrait pour la sphère publique
Intégrer la fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière) par la voie du concours, c’est vous donner la chance de développer votre goût pour la « chose » publique. Bon nombre de candidats cherchent à rejoindre les corps et cadres d’emplois de la FP car celle-ci présente un sens à leurs yeux.
Devenir fonctionnaire, c’est l’occasion de mettre vos compétences au service de l’intérêt général, promouvoir les valeurs républicaines, participer à la mise en œuvre des politiques publiques, rendre un service aux citoyens, d’être en prise directe avec les préoccupations de la société.
Une motivation, pour les trois quarts des jeunes candidats, plus prégnante encore, pour les candidats aux concours de catégorie B (fonctions d’encadrement intermédiaire et d’application - Ex. technicien territorial, contrôleur des travaux, rédacteur) et de catégorie C (fonctions d’exécution : agent technique, adjoint administratif), mais aussi, les diplômés d’un niveau BAC à BAC+4, qui sont devenus employés ou employés qualifiés (source : rapport annuel sur l’état des trois versants de la fonction publique, de la Direction générale de l'administration de la fonction publique (DGAFP), édition 2018).
2. Vous êtes porté par un projet professionnel réfléchi
Ces dernières années, le service public n’a de cesse de développer sa capacité à innover, pour conserver ou remettre du lien social. La promotion et la recherche de l'intérêt général, du bien commun contre les communautarismes de toutes natures et le clientélisme animent les pouvoirs publics. Une vision exigeante du travail, que certains diront « utopique » mais aussi une ligne de conduite, que d’autres structures ne permettent pas.
Réussir un concours, c’est aussi la possibilité d’être « utile à la société dans le cadre de son travail » (38 % des jeunes candidats trouvent cette motivation « très importante »).
Réussir un concours de la Territoriale, c’est aussi la chance de pouvoir choisir soi-même les structures organisationnelles dans lesquelles vous voulez vous investir. Sans oublier (surtout pour les cadres A+, directeurs généraux des services…), l'obligation de se remettre en question tous les 6 ans compte tenu des résultats des élections (municipales, départementales, régionales) en cas de changement ou du maintien du politique en place.
3. Vous allez pouvoir vous réaliser dans un métier ayant de l’intérêt
Tous les agents publics ne sont pas pompiers, infirmières ou policiers ! Le secteur offre des possibilités de carrière multiples aux missions extrêmement diversifiées et variées (ex. directeur de la commande publique, directeur général des services…). Dans les 3 versants de la fonction publique, les métiers sont variés : environ 500 (dont 200 pour la FPH), qui s'inscrivent dans les filières enseignement, administration, technique, santé-social, sécurité, impôts et douanes, recherche ou culture-patrimoine.
Le panel est large : des fonctions administratives (adjoint administratif, attaché) ou spécifiques au secteur public (officier de police), mais aussi tous les métiers qui existent dans des conditions comparables dans le secteur privé (cuisinier, jardinier, architecte, médecin, etc.). On peut y exercer une multitude de métiers souvent chargés de sens, très enrichissants.
Pour plus de neuf jeunes candidats sur dix, « l’intérêt du métier » est même la première source de motivation, une « vocation » (pour 51 %), soit par goût pour l’enseignement, soit encore, parce qu’ils travaillent déjà dans la fonction publique.
4. Vous allez aussi avoir la possibilité de découvrir de nouveaux horizons
En validant un concours, vous pourrez - s’il relève de la Territoriale - choisir librement votre poste tant en termes de métier que de localisation. Par la suite, à vous de vous renouveler et de ne pas vous cantonner au seul domaine des espaces verts, des ressources humaines, des finances toute votre vie professionnelle. Mais vous pourrez aussi décider, au cours de votre carrière, de conserver votre emploi tout en l’exerçant dans un autre lieu.
Les différences et les opportunités peuvent être considérables. La réussite aux concours, aux examens professionnels, comme la mobilité professionnelle dans des fonctions et des territoires diversifiés sont des moyens de changer d’emploi tout en restant dans la même collectivité/administration, ou encore de changer de fonction publique.
Par exemple, être professeur dans une école, un collège ou un lycée, en milieu urbain ou rural, dans une classe de l'enseignement spécial ou non, d’une ou plusieurs disciplines, devant un nombre important d'élèves ou non... ne présente pas les mêmes avantages et inconvénients. C’est aussi découvrir des manières d’enseigner différentes.
5. Vous pourrez travailler dans un cadre sécurisant…
Les structures publiques devant garantir un service, elles ne recherchent pas le profit comme une entreprise. Une spécificité française. Les administrations ne sont pas soumises aux aléas économiques. Vous pourrez donc vous y sentir à l'abri, protégé.
La « sécurité de l’emploi » est une motivation très souvent citée. Arrivant même en 3ème position pour certains jeunes candidats. Les plus sensibles étant ceux des concours de la FPH (un critère « très important » pour 50 % d’entre eux et « peu ou pas du tout important » pour seulement 5,2 %).
Les 3 versants de la fonction publique offrent, avec le Statut général de la loi du 13 juillet 1983 (sorte de Code du travail pour le secteur public), un système de « garantie de l’emploi ». Alors que dans le secteur privé, la suppression d’un emploi conduit le plus souvent à un licenciement, le Statut assure à un fonctionnaire, dans une même situation, le maintien dans son administration (via une nouvelle affectation).
Toutefois, contrairement à de nombreuses affirmations, la possibilité de licencier est inscrite dans le Statut de la fonction publique. Même si les conditions de licenciement et de sanction des titulaires restent plus protectrices que dans le secteur privé, elles existent. Principal motif de licenciement : l’insuffisance professionnelle. Le deuxième est l’opposition de trois refus successifs aux offres d’emploi par l’administration en cas de réorientation professionnelle (si le poste n’est plus considéré comme utile), ainsi que de trois refus successifs pendant la période de disponibilité qui suit (où le fonctionnaire n’occupe plus son ancien poste). Si le fonctionnaire a commis une faute, des sanctions allant de l’avertissement à la révocation peuvent également être appliquées.
6. ...Pouvant offrir un équilibre « vie professionnelle / vie privée »
L’organisation du travail au sein de la fonction publique a connu des changements importants ces deux dernières décennies (augmentation du taux d'activité des femmes, mise en œuvre des 35 heures, apparition des nouvelles technologies et du télétravail...). Concilier vie professionnelle et vie personnelle et familiale est désormais devenu un enjeu pour la société. Et la fonction publique se veut être exemplaire en la matière. Horaires variables, aménagements d'horaires individualisés, compte épargne temps, temps partiel, mais aussi télétravail (cf. L’accord cadre du 13 juillet 2021 pour améliorer et faciliter sa mise en place) : les formules sont aujourd'hui nombreuses et souples pour permettre aux employeurs et aux agents d'organiser leur temps de travail.
Les gains observés sont importants : des agents plus motivés, une baisse des taux d’absence pour maladie, des offres de services aux habitants plus souples (ex. élargissement des horaires d'ouverture), une meilleure articulation entre la vie personnelle et vie professionnelle mais aussi une progression de l'égalité réelle au travail entre les femmes et les hommes…
C’est sûrement pour ces raisons que, parmi les motivations les plus citées par les candidats aspirants fonctionnaires, se trouve « l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ». C’est même, un aspect primordial pour les jeunes candidats aux concours d’enseignants (65 % le jugent « très important »).
7. Le concours reste un « vrai » tremplin pour un premier emploi
La fonction publique est le secteur qui recrute le plus, encore aujourd'hui. Même si les effectifs diminuent ou stagnent, à l’instar du nombre de postes offerts aux recrutements externes dans la fonction publique de l’État en baisse depuis 2016, les offres d'emploi restent nombreuses. En 2019, plus de 167 000 postes ont été publiés sur la place de l’emploi public (PEP).
Et une fois le concours en poche ? Dans la fonction publique hospitalière, vous êtes recruté. Dans celle de l’État, vous êtes un stagiaire susceptible d’être titularisé. Dans la Territoriale, vous avez franchi l’étape de présélection. Inscrit sur une liste d’aptitude, vous devez postuler auprès d’un employeur local pour trouver votre poste. Cette liste d’aptitude est valable 2 ans, voire 4 ans au maximum, à l’échelle nationale.
Si certains candidats - appelés les « reçus-collés » - ne trouvent pas de poste dans une collectivité territoriale (commune, département, région) ou un établissement public local (centre communal d’action sociale – CCAS/CIAS, communauté de communes…), des dispositifs viennent soutenir leur recherche d’emploi tels que la constitution de bourses de l’emploi auprès des centres de gestion (CDG) ou encore, le suivi obligatoire jusqu’au recrutement du candidat par le CDG organisateur du concours.
8. Vous allez pouvoir booster votre carrière
Travailler dans la fonction publique ne rime pas avec immobilisme. Des outils comme la formation, la mobilité, les avancements, les prises de responsabilités complémentaires ou supérieures offrent des coups d’accélérateur intéressants. Mais le concours ou l’examen professionnel est le meilleur moyen de booster votre carrière. Il vous aidera à avancer personnellement. Il a valeur de motivation supplémentaire auprès des recruteurs, de reconnaissance par des pairs de votre potentiel…
Certains fonctionnaires au cours de leur carrière iront encore plus loin, et changeront de métier(s), grâce aux concours / examens professionnels : un infirmier pourra devenir cadre de santé, conseiller en organisation ; un adjoint administratif… secrétaire administratif et pourquoi pas, responsable d’un service (catégorie A) !
9. Vous allez pouvoir satisfaire vous besoin d’appartenance
Si certains fonctionnaires ont la vocation assez jeune (ex. militaires, sapeurs-pompiers…), la grande majorité des anciens candidats aux concours reconnaissent être entrés dans la fonction publique « par hasard ». Ce qui est surprenant, c'est que, après avoir pris connaissance du service public et du « très bon travail fait chez les fonctionnaires », ils y sont profondément attachés et s'y investissent.
Pour d’autres, la réussite du concours sera un moyen de rejoindre « la famille »… des attachés ou des ingénieurs.
10. Vous serez en contact avec des personnes aux parcours variés
Enfin, entrer dans la fonction publique vous mettra en contact avec des personnes aux parcours variés : informaticiens, juristes, experts dans tel ou tel domaine (marchés, finances...), managers responsables de services ou d'équipes, élus.
Ainsi, si vous intégrez la Territoriale, vous pourrez répondre de votre action « en direct », devant les électeurs contribuables. La Territoriale offre, en effet, la possibilité de suivre et de développer des dossiers en prise directe avec des personnes décisionnaires.
Ces 10 raisons en tête, à vous maintenant de construire votre présentation et d’argumenter… VOS motivations !
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