Le métier de puéricultrice ouvre des possibilités de postes dans diverses structures. Infirmières spécialisées dans les soins aux bébés et aux jeunes enfants, les puéricultrices travaillent à l'hôpital, dans les services de maternité et de pédiatrie mais elles peuvent aussi exercer dans les services de PMI (protection maternelle et infantile) ou diriger une crèche.
À chaque structure, une mission spécifique
Les puéricultrices exercent une profession à caractère médico-social. Elles sont présentes dans tous les lieux d’accueil des jeunes enfants qu’ils soient bien-portants ou malades, épanouis ou en difficulté pour des raisons d’ordre social ou familial. Elles sont reconnues comme les professionnelles privilégiées de la petite enfance.
En milieu hospitalier (fonction publique hospitalière) Dès la maternité, les puéricultrices sont chargées de veiller sur les nouveaux-nés en collaboration avec le personnel médical. Elles réalisent le premier examen des bébés, établissent leur régime alimentaire et assurent leur toilette. Les puéricultrices sont également des oreilles attentives pour les jeunes mamans qu’elles conseillent et rassurent sur des questions telles que les soins à donner à bébé, l’allaitement, le développement de l’enfant, les risques éventuels… « On est là pour que tout se passe mieux. On épaule les mamans surtout quand c’est leur premier ». Si l’enfant tombe malade et doit être hospitalisé, c’est souvent une puéricultrice qui va le prendre en charge. Au sein des services de néonatalogie, pédiatriques ou en chirurgie infantile, elles prodiguent les soins aux enfants malades (changement des pansements, pose de perfusions, distribution des médicaments…). Elles sont également le relais avec les familles. « C’est nous que les parents voient le plus souvent. Ils nous posent leurs questions, nous font part de leurs inquiétudes ; on est là pour les soutenir et leur expliquer le diagnostic médical ». À l’hôpital, les puéricultrices ont un rôle d’infirmière spécialisée auprès des jeunes enfants.
En PMI (protection maternelle et infantile) dans la fonction publique territoriale Les puéricultrices endossent la casquette de la prévention, de la protection et de l’éducation auprès des familles. Au sein des centres médico-sociaux, en charge de la PMI, les puéricultrices font parties intégrantes de l’équipe pluridisciplinaire médico-sociale. Elles accueillent les futurs et les jeunes parents pour répondre à leurs questions, les conseiller, les rassurer, suivre l’évolution de leur bébé. Elles assurent aussi le suivi à domicile des enfants signalés par l’hôpital ou par le service de l’aide sociale à l’enfance. Elles travaillent, pour ce faire, en étroite collaboration avec les travailleurs sociaux. « Notre rôle est de détecter les signes de « débordements », de précarité, de maltraitance, avant que le cas devienne trop grave et nécessite un placement. Il s’agit le plus souvent de donner uniquement un coup de pouce aux familles au bon moment pour que tout rentre dans l’ordre. »
Les puéricultrices effectuent également les bilans de santé en école maternelle et interviennent dans l’agrément puis le suivi des assistantes maternelles (les nounous). En structure d’accueil (crèche, halte-garderie), les puéricultrices supervisent l’ensemble du personnel et épaulent les auxiliaires de puériculture. Elles sont souvent responsables de la structure. Elles veillent ainsi à la sécurité, au confort et à la conformité des locaux. Elles s’impliquent et sont garantes du projet pédagogique développé par l’équipe. Elles veillent aussi à la santé des enfants et sont les interlocuteurs privilégiés des parents. « Il faut savoir écouter les parents, les conseiller et ne jamais les juger ».
Qu’elles aient un rôle purement médical ou plus tourné vers le social, la préoccupation première des puéricultrices reste toujours la santé, le bien-être et l’équilibre de l’enfant.
Puéricultrice : une vocation Pour exercer ce métier, les puéricultrices doivent avoir un excellent contact avec les nouveaux-nés et les jeunes enfants mais pas seulement. Amenées à travailler avec du personnel médical, des travailleurs sociaux, des auxiliaires de puériculture…, elles doivent avoir des capacités relationnelles prononcées et un esprit accru pour le travail en équipe.
Elles sont également le relais et l’interlocuteur privilégié des parents que ce soit pour prodiguer des conseils, les écouter, les épauler mais aussi pour les soutenir dans des moments plus difficiles (maladies, décès). « On choisit ce métier par vocation. Travailler avec les jeunes enfants, autour de la naissance, est très valorisant, mais il y a parfois des moments très durs quand on est face à des cas de maltraitance ou de maladies graves. Ce n’est pas toujours tout rose. »
« Avec l’expérience, on arrive plus à prendre du recul face aux situations même si ce n’est jamais facile ». Le choix d’exercer dans telle ou telle structure s’opère en fonction des affinités de chacun même si on constate souvent un début de carrière en fonction publique hospitalière qui bifurque ensuite en PMI ou en crèche. Les rythmes et les contraintes sont différents.
À l’hôpital, les horaires peuvent être contraignants (travail de nuit ou pendant le week-end). En PMI, les puéricultrices sont très souvent en déplacement, en visite à domicile chez les parents. Dans tous les cas, dynamisme, sens de l’écoute, patience et prise de responsabilités sont indispensables pour exercer ce métier.
Devenir puéricultrice…
Une « puer » est une infirmière (Bac + 3) ou une sage-femme (Bac + 4) ayant suivi une année de spécialisation dans le domaine des soins à l’enfant. L’accès se fait sur concours d’admission et un diplôme d’État de puéricultrice est à la clé. En France, 95 % des puéricultrices ont une formation d’infirmière. La profession qui est quasiment à 100 % exercée par des femmes, est également ouverte aux hommes appelés puériculteur.
Pour exercer en fonction publique territoriale, l’accès se fait également sur concours et nécessite le diplôme d’État de puéricultrice. Les puéricultrices territoriales appartiennent à la filière médico-sociale et sont des fonctionnaires de catégorie A.