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Réussir les concours de la fonction publique : L'orthographe compte-t-elle encore dans les épreuves écrites ?

juin 2019

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Lors des épreuves écrites, une bonne copie commence avec la maîtrise de la langue et une présentation soignée du devoir. L’accumulation de fautes d’orthographe, quelle que soit la discipline concernée et la catégorie du concours (A, B, C) indisposera le correcteur et vous fera inévitablement perdre des points. Pour vous amener au niveau attendu et obtenir la note maximale, voici 5 rappels clés à avoir en tête.

1.     Niveau « Maîtrise de la langue française » attendu par le jury 

D’un concours à l’autre (externe, interne, 3e voie), dans les 3 fonctions publiques (État, hospitalière, territoriale), et ce, quelle que soit la catégorie du concours (A, B, C), les modalités varient. Chaque concours se compose d’épreuves écrites et orales mais qui diffèrent, en général, selon le niveau du concours.

Parmi les épreuves écrites les plus répandues, on trouve : la note administrative, la note de synthèse, la dissertation de culture générale, la dissertation juridique, le résumé de texte mais aussi, de plus en plus, les questions à réponses courtes (QRC) et les questionnaires à choix multiples (QCM). Certaines épreuves écrites sont même axées uniquement sur les savoirs de langue (avec des QCM ou des QRC de grammaire, d’orthographe, etc.).

En revanche, s’agissant de la méthode et du formalisme, le jury est unanime. Il cherche systématiquement à évaluer trois compétences lors des épreuves écrites :

  • l’ordonnancement de la réflexion (introduction, développement ordonné par un plan, conclusion),
  • la compréhension de texte (du dossier, etc.),
  • et… la maîtrise de la langue française.


Si le style attendu diffère selon qu’il s’agira d’un QCM à réponses courtes, d’un résumé de texte… dans tous les cas, la parade qui consisterait à utiliser à l’excès des abréviations est à éviter. Il ne s’agit pas ici d’avoir un style littéraire, mais d’avoir une écriture claire, un vocabulaire simple et concret.

2.    Pas de bonne note, sans respect des règles d’orthographe et de syntaxe

Lire la note de cadrage des épreuves écrites du concours que vous présentez, permet de comprendre l’importance d’un bon niveau en français. Les barèmes de notation y sont mentionnés.

Dans la plupart des concours de catégorie C, le niveau en orthographe, en grammaire et en vocabulaire est clairement présenté comme un critère de sélection à travers l’épreuve de QCM. Pour les concours de catégorie A et B, la copie est d’abord évaluée sur le fond (qualité de l’argumentation, capacité de synthèse, niveau de connaissance, etc.) mais la forme l’est également.

Ces dernières années, la qualité orthographique est même devenue un « sujet de préoccupation » pour les membres des jurys des IRA par exemple (cf. Rapport IRA Lille 2017-2018). Ces défaillances constituent un sérieux handicap dans la vie professionnelle. 

Pour l’épreuve de « composition sur un sujet d'ordre général relatif à la place et au rôle des collectivités territoriales dans les problématiques locales » du concours d’attaché territorial (filière administrative - catégorie A), par exemple, la note de cadrage rappelle que l'évaluation du niveau de maîtrise de la langue - dont le candidat aura fait preuve - fait partie intégrante de la notation globale de la copie.

Aussi, selon la note, une composition ne devrait pas obtenir la moyenne lorsqu’elle comporte des fautes d’orthographe et de syntaxe qui participent d’un défaut global d’expression, dans un style particulièrement incorrect. Pour les copies qui, malgré quelques fautes d’orthographe, témoignent d’une maîtrise de la langue, un système de pénalités s’applique alors en fonction du nombre de fautes (ex. A titre indicatif : copie négligée (soin, calligraphie, présentation) : - 0,5 point ; au-delà de 10 fautes d’orthographe ou de syntaxe : - 2 points).

N’oubliez pas que les accents et la ponctuation entrent dans le décompte des fautes d’orthographe.

Vous serez inévitablement sanctionné dès lors que votre copie contiendra un nombre de fautes significatif. Par ailleurs, cela donnera une mauvaise impression au correcteur qui peut être irrité par le caractère récurrent de ces fautes.

3.    Le programme : Reprenez les « bases »

Vous voilà donc prévenu. Plusieurs attitudes sont alors possibles : soit vous faites partie de ceux qui cherchent avec plaisir la bonne orthographe en toutes circonstances, soit vous êtes de ceux qui la maîtrisent sans difficulté majeure, soit comme beaucoup, vous gardez des angoisses de dictées annotées de rouge ou encore de participes passés mal accordés… Chacun a des difficultés avec l’orthographe française. Ce n’est pas une raison pour démissionner.

Si voulez devenir bon en français aux concours de la fonction publique, pas de programme officiel. Un niveau de classe de 3e générale, autrement dit, des compétences en langue validées par le brevet des collèges (DNB), suffit. Un des concours les plus emblématiques en la matière, qui demande les plus larges révisions, est celui adjoint administratif (filière administrative – catégorie C). Il pourra vous servir de référence.

Ensuite, conjugaisons, accords, formation des mots… il n'est absolument pas nécessaire de tout connaître et de tout maîtriser sur le bout des doigts tant le risque de s’éparpiller est important (cf. « Comment réussir une bonne copie de concours. Présentation, maîtrise de la langue, style », Guerrero Nicolas, Ellipses, 2014). Le secret c'est d'identifier et de noter ses points forts et ses points faibles, afin de jauger le travail plus ou moins important à faire. Reprenez les bases, certains points sont particulièrement délicats (accents, nature des mots, nombre, participes…).

4.    Pour progresser en français… Soyez actif, entraînez-vous !

Le plus difficile ? C’est de s’y mettre. Pour réussir, organisez-vous une bonne préparation avec, en amont, un plan d’entraînement. Réviser, s’entraîner, s’autoévaluer, et… persévérer. Bref, pour réussir, il faut se coacher ! Avoir en tête les conseils méthodologiques est important mais faire et refaire des exercices reste incontestablement la meilleure clé de réussite. Encore et toujours. Seul ou en groupe.

Devant un exercice où vous bloquez, se précipiter sur les solutions ne vous servira à rien si vous n’avez pas cherché par vous-même. La persévérance et l’entraînement régulier font progresser rapidement. Il faut passer du temps sur les détails. Votre goût pour la langue française ne sera peut-être pas renouvelé, mais le plus important ici, est d’apprendre à mieux maîtriser l’orthographe, la grammaire… Des exercices qui gagneront à être complétés par une formation en ligne par exemple. Un parcours personnalisé pour maîtriser la langue française.

Enfin, pour résorber les doutes au quotidien, le « Bescherelle » et un bon dictionnaire restent des sources efficaces pour vous entraîner.

5.    Le jour J : Gardez 5 minutes à la fin de l’épreuve pour relire et corriger votre copie

Le jour J est arrivé. Dernier conseil : veillez à terminer l’épreuve pour disposer de quelques minutes pour la relecture et la correction de votre copie. C’est indispensable pour vérifier l’orthographe.

Si vous devez vous corriger, faites-le clairement et proprement. Toute rature ou écriture approximative créera un doute dans l’esprit du correcteur, et vous fera, inévitablement, perdre des points. 

Un bon test : si vous relisez votre copie avec plaisir, vous pouvez alors supposer qu'il en sera de même pour le correcteur. 

En conclusion, un planning défini, un travail au jour le jour, des entraînements réguliers sont les ingrédients indispensables pour devenir un futur « admissible » qui entamera, confiant, les révisions pour passer les épreuves d’oral !
 

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