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Fiche Métier
ATSEM : un métier en pleine évolution
Fonction Publique Territoriale
Catégorie C
Filière Médico-social
Conditions d’accès :
- Concours externe et interne avec conditions de diplôme et/ou examen d'intégration en fonction du cadre d'emplois, concours troisième voie
- Profession et conditions d'exercice réglementées
Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, plus communément appelés ATSEM, travaillent, comme leur cadre d’emploi l’indique, dans les écoles maternelles. Placés sous l’autorité fonctionnelle du directeur d’établissement pour l’organisation de leur travail quotidien, ces agents relèvent du personnel communal. Au quotidien, ces professionnels de la petite enfance collaborent avec l’équipe enseignante en lui apportant une assistance technique et éducative.
Organiser la logistique de la classe et épauler l’enseignant dans les apprentissages
L’ATSEM travaille en lien étroit avec l’enseignant. Bien qu’une partie de son travail consiste à assurer la logistique et la prise en charge des enfants de 2 à 6 ans, ce professionnel de la petite enfance est également fortement impliqué dans le projet pédagogique et l’apprentissage des enfants.
Assurer l’hygiène et la sécurité des locaux
A l’ouverture des portes, tout est opérationnel pour accueillir les enfants dans des conditions optimums de sécurité et d’hygiène. L’entretien des locaux est assuré par les ATSEM qui s’occupent également de désinfecter le mobilier, les sanitaires, le matériel pédagogique et les jeux. Elles veillent aussi à assurer le réassort du stock de papier toilette et d’essuie-mains.
Côté aptitudes
- connaître les besoins des enfants à partir de 2 ans,
- accompagner l’enfant dans ses apprentissages scolaires et sa prise d’autonomie,
- appliquer les règles d’hygiène et de sécurité en collectivité,
- veiller à la sécurité des enfants tout au long de leur prise en charge,
- préparer les supports pédagogiques en lien avec l’enseignant,
- participer/animer des activités auprès des enfants,
- gérer les matériels éducatifs et le stock des produits d’entretien,
- réaliser l’entretien des locaux et du matériel pédagogique,
- travailler en complément sur des temps périscolaires (cantine, transport scolaire, garderie…),
- apprécier le contact des enfants,
- être patient et polyvalent,
- savoir s’adapter et travailler en équipe.
Accès à la profession
3 concours permettent d’intégrer les fonctions d’ATSEM de 2e classe des écoles maternelles :
- concours externe, ouvert aux titulaires du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) « petite enfance », rebaptisé CAP « Accompagnant éducatif petite enfance » (AEPE) en 2018, après une refonte totale de la formation ou justifiant d’une qualification reconnue équivalente, => critère obligatoire ;
- concours interne, ouvert aux fonctionnaires et agents des collectivités territoriales et des établissements publics, aux fonctionnaires et agents hospitaliers, de l’Etat ou d’une organisation internationale intergouvernementale. Les candidats doivent justifier de 2 années de services publics effectifs auprès de jeunes enfants en milieu scolaire et maternel ;
- 3e concours, ouvert aux candidats justifiant, durant au moins 4 ans, d’une ou plusieurs activités professionnelles auprès de jeunes enfants, d’un ou plusieurs mandats de membre d’une assemblée élue d’une collectivité territoriale ou d’une ou plusieurs activités de responsable d’association.
Comme tout lauréat de concours, le candidat ayant réussi les épreuves est inscrit sur une liste d’aptitude. Il a ensuite 3 ans pour trouver un poste dans une collectivité territoriale. Une fois recruté par le Maire, après avis du directeur d’école, l’ATSEM est nommé stagiaire pendant un an, avant d’être titularisé, sous réserve que son stage ait donné satisfaction.
Les besoins en personnel ATSEM sont importants dans les municipalités, ce qui permet au lauréat de concours de trouver rapidement des postes. Le vieillissement de la profession (nombreux départs en retraite prévus dans les 5 ans), le renforcement de la législation quant à la prise en charge des enfants de - 6 ans et les taux de natalité élevés, en sont les principales raisons.
Témoignages
Eva Chabrier toute nouvelle lauréate du concours d’ATSEM exerçant dans l’une des écoles maternelles d’une ville de 6 000 habitants.
« Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours voulu travailler en lien avec les enfants. Le métier d’ATSEM répond à cette volonté. Egalement, c’est un métier très diversifié que l’on assure en équipe. Cela passe par la préparation de la classe et des activités, le nettoyage des locaux et du matériel, le relationnel avec les enfants mais également avec les parents, la surveillance et la résolution des petits tracas… la journée s’enchaîne autour de tâches très différentes. Côté activités, j’appuie l’enseignant dans le déroulé du programme pédagogique. Je prépare le matériel nécessaire et j’accompagne les enfants dans la réalisation de leurs « travaux ». En règle générale, la classe est organisée en petits ateliers ; ce qui permet à l’enseignant et à moi-même de naviguer entre chacun d’entre eux. Je suis notamment aux aguets pour recharger les pots de peinture, « réparer les accidents » de débordement ou de renversement, veiller à la bonne tenue des stylos et à la compréhension des consignes, accompagner les enfants un peu plus en difficultés… Avec près de 25 élèves par classe qui sont en cours d’acquisition de l’autonomie, il est important de travailler en binôme. Cela permet plus aisément d’être disponible pour les enfants qui en ressentent le besoin et de repérer au plus vite les points de vigilance à corriger. Les problématiques d’élocution, de motricité, de compréhension mais également de propreté sont parfois vite résolues lorsqu’un suivi particulier est mis en place notamment avec un professionnel extérieur. A contrario, pour les enfants qui « avancent » plus vite, c’est aussi la possibilité de développer leur curiosité sur d’autres thématiques. Au final, chacun avance à son rythme.
Actuellement, avec la crise sanitaire en lien avec le COVID 19, la profession est d’autant plus mobilisée pour assurer cette mission qui prend un degré d’investissement supplémentaire. S’agissant de mon école maternelle, j’ai continué à travailler pendant la période du confinement ; je me suis portée volontaire pour accueillir les enfants des personnels soignants. En plus du nettoyage « standard » du quotidien, plusieurs « passages » dans la journée étaient organisés pour désinfecter les tables et les chaises ainsi que les sanitaires. Les enfants étaient également amenés à se laver régulièrement les mains et les mesures de distanciation sociale étaient appliquées au sein de l’établissement. Lorsque l’école a pu ouvrir à nouveau, les mêmes pratiques ont été poursuivies. Durant cette période, je peux dire que nous étions en première ligne pour assurer l’accueil des enfants en toute sécurité. Le plus frustrant pour moi a cependant été de limiter les contacts « rapprochés » avec les enfants, ce n’était pas évident ni pour eux ni pour nous ».
Maryline Fortes, ATSEM depuis 30 ans dans une commune de 4 000 habitants.
« Mon métier est très diversifié. Afin de garantir de bonnes conditions d’accueil et d’apprentissage des enfants, les ATSEM sont mobilisés sur tous les aspects logistiques tels que la préparation des activités et des goûters. Dans l’école maternelle où je travaille, un planning trimestriel est en place ; les parents apportent à tour de rôle les « produits » identifiés et compatibles avec les allergies/régimes alimentaires de certains petits. Tous les matins, je récupère les « denrées » pour préparer la collation du jour. Il s’agit le plus souvent de couper le pain, éplucher les fruits, mettre à disposition les biscuits, les yaourts, les carrés de chocolat… Côté activités, la classe est agencée en plusieurs ateliers. Pour chacun d’entre eux, j’identifie les besoins et met en place le matériel. Pâte à modeler, feutres, feuilles de papier, gommettes, peinture/pinceaux, fiches d’activité, jeu de mémorisation ou d’écriture, j’affecte le nécessaire selon le programme défini par l’enseignante. Je m’occupe également de nettoyer et de désinfecter les sanitaires tout en vérifiant le stock de papier toilette et d’essuie-mains. L’équipe est aussi vigilante à la bonne tenue des locaux et signale, aux agents techniques de la Mairie, tout dysfonctionnement pouvant impacter la sécurité des enfants.
Je m’occupe des moyennes sections. Comme ils ont déjà acquis une certaine autonomie, l’accueil du matin est plus aisé qu’avec des petites sections par exemple. Etant donné qu’ils sont familiarisés avec l’univers de l’école, ils connaissent les codes et les règles même si tous les enfants n’ont pas les mêmes automatismes. Je suis donc là pour épauler et accompagner ceux qui ont encore besoin d’un coup main pour quitter leurs affaires et mettre leurs chaussons, et encourager les autres vers une plus grande autonomie en vérifiant de loin qu’ils y arrivent tout seul et sans difficulté !
La journée se découpe en plusieurs temps. Après la collation du matin, s’ensuit un temps collectif qui se décline toujours de la même manière : l’enseignante explique aux enfants le programme de la journée, définit les responsabilités de chacun (date, météo, présents/absents…). Puis, la matinée est consacrée aux apprentissages avec la rotation des enfants sur plusieurs groupes d’activité. En tant qu’ATSEM, je participe à la vie de la classe. Cela se traduit par une présence continue auprès des enfants, prête à intervenir au besoin pour remplir les pots de gouache, animer une activité, « moucher » un nez qui coule, gérer un « accident » de peinture sur les vêtements, épauler un enfant dans la tenue de son stylo, l’aider à comprendre une consigne, préparer les anniversaires… ma mission est très hétéroclite ! Pour que cela fonctionne, il est très important de travailler de manière collégiale avec l’enseignant et que la communication fonctionne bien entre l’équipe de l’école maternelle ».
Joséphine Belmont, ATSEM depuis 20 ans dans une ville de 20 000 habitants
« Ma mission est très polyvalente. A mon arrivée, je m’occupe de préparer la collation du matin et le matériel nécessaire pour les ateliers de la matinée. Pour cela, je m’appuie sur le programme que l’on a élaboré en amont avec l’enseignante. Avec l’expérience, tout est rodé et s’enchaîne très vite. Avant la venue des élèves, tout a été passé en revue : chaque ATSEM a préparé sa classe, les sanitaires sont nettoyés et désinfectés. L’équipe est aussi vigilante à la bonne tenue des locaux et signale tout dysfonctionnement pouvant impacter la sécurité des enfants.
Mon rôle est d’aider les enfants à se déshabiller, à mettre leurs chaussons... je les invite à s’installer dans la salle de classe et à s’approprier les divers jeux. Pour certains, la séparation avec les parents est parfois plus compliquée…, je suis également là pour les aider à « passer ce cap », malgré les larmes. Comme je m’occupe des petites sections, c’est toujours le cas les premiers temps.
La matinée est consacrée aux activités éducatives et de motricité. Mon rôle en tant qu’ATSEM est d’intervenir sur la logistique du quotidien tout en participant et épaulant les enfants dans leurs activités. Bobos à la récréation, accident de peinture sur les vêtements, nez qui coule, petit ménage, installation de la salle de motricité, surveillance des enfants et accompagnement dans leurs activités de peinture, de découpage et de pâtes à modeler, mise en place des ateliers cuisine pour les gâteaux d’anniversaire, accompagnement pour la réalisation du jardin pédagogique… ma mission est très hétéroclite !».
Rebecca Janin, récente lauréate du concours d’ATSEM
« En amont, j’ai préparé l’ensemble du matériel nécessaire aux ateliers. Une fois la collation du matin servie, tout le monde s’attèle au petit travail de la matinée. Les divers outils (feuilles, peintures, gommettes, pâtes à modeler, crayons…) sont prêts à être utilisés. Au besoin, «j’équipe» les enfants de tablier. J’accompagne ensuite les groupes dans le déroulé de l’activité en guidant les enfants sur les tâches à réaliser. Je suis toujours là en appui. A l’issue des ateliers, je range et nettoie le matériel.
Tout au long de la journée, j’épaule l’enseignant. Mes missions sont diverses et cadencées. L’avantage, c’est que les journées passent très vite. Tout au long de l’année, je vois les enfants évoluer et progresser. C’est une réelle satisfaction de participer à cette acquisition de l’autonomie !
Il est vrai que c’est la facette du métier que j’apprécie le moins, mais elle fait partie du package ! Surtout qu’avec des petits, il y a régulièrement des « accidents » à nettoyer tout au long de la journée. Et parfois, c’est même un traitement curatif pour éliminer une invasion de poux qu’il faut réaliser ! »
Justine Gatard, ATSEM depuis 4 ans dans une école maternelle de 130 enfants
« Ma mission est très polyvalente. Découpé en plusieurs « temps », mon travail varie en fonction des moments de la journée et de la présence ou non des enfants. Dans mon école, nous sommes 3 ATSEM pour 4 classes. 2 sont affectées à une classe unique (réparties sur les petites et moyennes sections). Pour ma part, je me « partage » entre 2 classes à savoir moyenne et grande sections. Evoluant avec des enfants en fin de cycle, mon rôle est plus de les épauler dans leurs activités scolaires que de les aider dans leurs gestes quotidiens même si tous n’ont pas acquis le même degré d’autonomie.
Chaque matin, je m’occupe de préparer le goûter et le matériel nécessaire pour les ateliers. Pour cela, un planning hebdomadaire est arrêté avec les enseignants ce qui permet d’anticiper la gestion du matériel et l’organisation des tâches. Avant l’ouverture des portes aux élèves, chaque ATSEM fait le tour de sa classe et des sanitaires afin d’accueillir les enfants dans des conditions optimums de sécurité et d’hygiène. La matinée est consacrée aux activités éducatives et de motricité. Mon rôle en tant qu’ATSEM est d’intervenir sur la logistique du quotidien : bobos à la récréation, accident de peinture sur les vêtements, nez qui coule, petit ménage, surveillance des enfants et accompagnement dans leurs activités… mon intervention est très hétéroclite !
En tant que personnel communal, je m’occupe également d’accompagner les enfants au restaurant scolaire et d’être mobilisée pour le service. Certaines de mes collègues interviennent également lors des TAP et des garderies du matin et/ou soir »
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