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Fiche Métier
Chargé de mission développement économique
Fonction Publique Territoriale
Catégorie A
Filière Administrative, Filière Technique
Chargé de mission développement économique
Fonction publique territoriale
Filières administrative, technique
Conditions d'accès :
- Concours attaché externe et interne avec conditions de diplôme et/ou examen d'intégration en fonction du cadre d'emplois,
- Concours troisième voie
Catégorie A : attachés territoriaux, ingénieurs territoriaux
Un interlocuteur privilégié pour les entreprises
Le chargé de mission développement économique prospecte et propose aux chefs d'entreprises des solutions « sur-mesure ». Son rôle est d'accompagner, en partenariat avec d'autres acteurs économiques, les projets d'implantation, de création et de développement d'entreprises sur le territoire de la collectivité dont il assure la promotion.
Faire connaitre le territoire
Une partie du travail d'un chargé de développement économique s'articule autour de la prospection, avec un volet de promotion du territoire. Commune, Département, Région ou structure intercommunale..., le secteur d'intervention du chargé de développement économique est plus ou moins vaste, selon la collectivité qui l'emploie. Pour cela, il met en place une prospection multicanale. Presse professionnelle, mailing, internet, réseaux sociaux, salons...sont autant de moyens utilisés pour valoriser l'attractivité de la zone géographique pour les entreprises que pour dénicher l'entreprise pouvant avoir besoin d'un nouveau site.
Les chargés de développement économique suivent un nombre important de prospects. Rencontres sur des salons professionnels, rendez-vous «commerciaux», contacts téléphoniques... sont mis en œuvre pour détecter des projets d'implantation. Mais seuls certains émergent et nécessitent ensuite un accompagnement personnalisé.
Accompagner les chefs d'entreprises
Une fois le contact bien établi, le chargé de développement économique devient l'interlocuteur unique et privilégié de l'entreprise. Une nouvelle étape se fait jour et s'étend de l'étude des sites possibles jusqu'à l'installation effective de la structure. Le rôle du développeur va consister à faciliter les démarches administratives liées à l'installation.
L'entreprise fait part de ses besoins au travers d'un cahier des charges. Le chargé de développement économique effectue alors des recherches afin de lui faire des propositions. Le travail de ce « professionnel du territoire » est une véritable plus-value pour les dirigeants. Il leur permet de gagner un temps précieux. Recherche de terrains ou de locaux disponibles, organisation de visites, mise en relation avec les partenaires locaux, informations sur les aides et les financements..., le chargé de développement économique endosse « plusieurs casquettes » tout au long du processus de négociations. Son objectif est de convertir un projet en une nouvelle implantation.
Mutualiser les informations
Dans les grandes structures comme les Communautés Urbaines, les communautés d'agglomérations, les grandes villes, les chargés de développement économique œuvrent en équipe. Ils collaborent et échangent sur les problématiques de leurs dossiers respectifs. Ils mettent en commun leurs données (prospects, portefeuille, offres immobilières, retours d'expériences...) via des outils partagés. En lien avec de nombreux acteurs économiques, ils s'efforcent d'orienter un maximum de projets vers le territoire dont ils ont en charge. Les chargés de développement économique participent également à une répartition équilibrée des entreprises sur un territoire.
Dans des structures plus modestes, ils exercent souvent seuls et se voit donc en charge de l'ensemble du processus.
Côté profil...
Accessible via le concours d'attaché territorial, le métier de chargé de développement économique requiert à la fois une fibre commerciale et une «expertise» territoriale. Avoir le sens du contact, faire preuve de tact et être tenace sont des qualités inhérentes au poste. L'aboutissement d'un projet est souvent long à venir. Les projets évoluent en permanence, il faut donc savoir réagir. Il faut aussi pouvoir accepter que des dossiers qui ont beaucoup mobilisé ne se concrétisent pas. Sur ce type de poste, il est important d'être toujours à l'écoute de nouveaux prospects et donc de ne pas « rester » sur des acquis.
Seuls les domaines d'intervention techniques demandent à ce que le chargé de développement économique ait une formation d'ingénieur. Pour les autres situations, le développement économique peut être assuré par des personnels venant d'horizons professionnels et de formations très vaste : master juridique ou économique, sciences politiques, écoles de commerce... Une spécialisation en développement local et/ou aménagement du territoire s'avère toutefois être un sérieux atout pour travailler dans les collectivités locales.
Gabrielle Petit
Le témoignage de Sophie Perreaud
Sophie Perreaud est chargée de développement économique. Elle a débuté sa carrière en 1997. Le concours de rédacteur en poche, elle a dans un premier temps travaillé comme responsable des subventions économiques ds une Communauté d'Agglomération puis a intégré son poste actuel en validant, par la même, son concours d'attaché territorial.
Comment s'articule votre mission ?
Mon travail s'organise en fonction de pics d'activités, des périodes de salon et du nombre de projets en cours. Il n'y a pas vraiment de journée « type ». Lorsqu'un dossier « s'accélère », il faut se dégager du temps pour s'en occuper pleinement. C'est un dosage quotidien. J'alterne ainsi prospection, relance, suivi de dossiers et démarches en tout genre. Mon objectif est de concrétiser un maximum de prospects en implantation réelle sur le territoire.
En somme, votre travail consiste à valoriser le territoire de votre collectivité ?
Tout à fait ! Je travaille à la fois sur le positionnement géographique comme sur la diversité et la qualité de l'infrastructure routière, des réseaux de télécommunication... mais aussi sur l'offre de sous-traitance, la qualification de la main d'œuvre... Je m'apparente à un « VRP territorial ». Je ne propose pas des produits marchands mais des « atouts » stratégiques et des offres de services. Au delà de ce premier niveau, je suis également un « accompagnateur » de projet.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Une fois qu'un chef d'entreprise émet un intérêt pour une éventuelle implantation sur le territoire, je lui propose un accompagnement « sur-mesure ». Il me fait part de ses impératifs et de ses besoins au travers d'un cahier des charges. Une fois ces éléments en main, je recherche des sites ou des locaux susceptibles de lui convenir. En parallèle, je peux également me renseigner sur ses besoins en terme de main d'œuvre, de logements, d'aides et de financements éventuels...Sur certains points, je réalise les démarches en régie, pour les autres, je sers uniquement d'intermédiaires en fournissant au dirigeant les contacts à solliciter. Je reste disponible jusqu'à la concrétisation du projet. Même si une infime partie aboutisse, il faut garder la même attention pour chacun des dossiers.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?
Il n'y a pas de routine. Chaque projet est différent. Certains avancent rapidement, d'autres sont plus tenaces ! Pour chaque dossier, on repart de zéro ; c'est donc un nouveau challenge.
J'apprécie aussi beaucoup le contact et la diversité des partenaires que je suis amenée à rencontrer. Au fil des années, j'ai beaucoup appris sur l'offre économique présente sur mon département. Outre les activités, j'aime découvrir les modes de production et les spécificités qui les entourent.
Quelques conseils pour des personnes intéressées par ce type de poste...
Dans ce métier, les qualités humaines comptent autant que les compétences techniques. Le relationnel a une grande importance. Il faut savoir se rendre disponible et ne pas avoir peur de compter ses heures lors des pics d'activités. Bien connaître le tissu économique et savoir se constituer un réseau de partenaires demeurent des atouts indéniables.