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Fiche Métier
Chargé(e) de GPEC et accompagnement professionnel
Fonction Publique Territoriale
Catégorie A, Catégorie B
Filière Administrative
Fonction publique d'État, territoriale ou hospitalière
Filière administrative
- Attaché d'administration centrale pour l'État (A - FPE)
- Attaché territorial (A - FPT)
- Attaché d'administration hospitalière (A - FPH)
- Cadre de santé ou cadre supérieur de santé (A - FPH)
- Rédacteur territorial (B - FPT)
- Secrétaire administratif (B - FPE)
- Adjoint des cadres hospitaliers (B - FPH)
Conditions d'accès :
- Concours attaché externe et interne avec conditions de diplôme et/ou examen d'intégration en fonction du cadre d'emplois, concours troisième voie (uniquement dans la FPT)
Accompagner et valoriser les compétences des agents
Mobilisé sur les thèmes de l'accompagnement professionnel et de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), le chargé de GPEC est, le plus souvent, rattaché à la direction des ressources humaines de l'administration qui l'emploie (Etat, territoriale ou hospitalière). Sa mission vise à mettre progressivement en place des actions de conseil et d'appui à destination des services et des agents en vue d'anticiper les besoins et d'optimiser les ressources de la collectivité.
La GPEC, mais qu'est-ce donc ?
La GPEC est une stratégie de gestion des emplois et des compétences visant à positionner les ressources et les savoir-faire internes à une structure en adéquation avec les besoins futurs. Il s'agit d'anticiper les évolutions des outils, des missions, de la réglementation et/ou de la législation... L'objectif de cette démarche est de préparer au mieux le changement tout en maintenant un niveau de service adapté et de qualité.
Dans le contexte contraint et en perpétuelle mutation que connaît l'Administration, le chargé de GPEC analyse et propose différentes pistes d'action. Pour cela, il s'appuie sur un important travail de diagnostic tout en prenant en compte les grands enjeux auxquels devra répondre son administration en matière de ressources humaines : évolution des métiers et des missions, adaptation/développement des compétences... S'ensuit alors la définition d'axes de travail élaborés selon plusieurs leviers : mobilité, organisation du travail, formation, recrutement... Entreprendre une démarche de GPEC place les services de la direction des ressources humaines (DRH) comme prestataires de conseil et d'appui à destination des services, et non plus seulement comme administrateurs des demandes. Dans cette optique, le chargé de GPEC coordonne l'ensemble de la démarche. Il est à la fois chef de projet, « expert » et force de proposition dans ce domaine.
Des outils de travail
Grille d'entretien, répertoire des métiers, fiches de poste, fiches d'évaluation, logiciel informatique RH, curriculum vitae... le chargé de GPEC dispose de plusieurs outils pour réaliser sa mission. Au-delà de ces supports, ce professionnel s'appuie sur différents tableaux de prospective qu'il établit en parallèle via des études spécifiques (suivi d'activité, décentralisation, pyramide des âges...).
L'accompagnement professionnel
Sur ce volet, le chargé de GPEC travaille en étroite collaboration avec les autres services de la DRH (services santé au travail, formation, gestion des personnels). Il est par principe sollicité en cas de demande de mobilité interne, de nouvelle orientation professionnelle suite à inaptitude physique et (ou) restrictions médicales, retour d'une disponibilité, d'un congé parental, d'un congé longue maladie.
Élaboration d'un curriculum vitae, rédaction d'une lettre de motivation, préparation à un entretien d'embauche, conseil sur un parcours de formation, suivi lors d'un aménagement de poste... telles sont les opérations que le chargé de GPEC peut entreprendre en interne auprès des agents bénéficiant d'un accompagnement professionnel. Son objectif est de fournir les « bonnes clés » ouvrant de nouvelles portes professionnelles à l'agent, ou tout simplement de donner un coup de pouce, pour que son projet aboutisse.
En fonction du rôle que souhaite lui donner sa collectivité territoriale, le chargé de GPEC aura un profil plus tourné sur la gestion des recrutements, l'étude des ressources internes et/ou l'accompagnement professionnel. Ce poste, très évolutif, varie selon les besoins et les priorités énoncées par la direction générale.
Côté formation
Un profil BAC + 5 est souvent recherché. École de commerce, IEP (institut d'études politiques), master pro en ressources humaines ou en psychologie du travail font partie des sésames. Les recruteurs apprécient ces formations polyvalentes mêlant à la fois ressources humaines, droit du travail, gestion, études analytiques et psychologie/sociologie.
Témoignage
Aurélie Derrite est chargée de GPEC et accompagnement professionnel dans un Département de 2 300 agents. En poste depuis bientôt 2 ans, elle revient sur le parcours accompli depuis la mise en place de sa mission. Zoom sur un métier en devenir.
Vous avez pris vos fonctions début 2013. Comment s'est organisée votre prise de poste ?
À l'issue de mon master pro en ressources humaines et management public, j'ai effectué plusieurs remplacements de congé maternité sur des postes plus axés sur le recrutement. Durant cette période je préparais, en parallèle, mon concours d'attaché territorial. Dans mon cas, tout s'est parfaitement enchaîné... J'étais lauréate de mon concours quelques mois après ma prise de fonction. Affectée sur un poste de catégorie A, j'ai eu la chance d'être titularisée rapidement sur ce même poste. Concernant ma prise de fonction à proprement parlé, je suis arrivée sur une création de poste. Tout était donc à construire ! Un beau challenge à relever...
Quelles ont été vos premières démarches ?
À partir de la feuille de route élaborée conjointement entre la DRH et la direction générale, je disposais déjà de quelques pistes d'action prioritaires. Une grande partie de mes missions restait néanmoins à affiner. En premier lieu, j'ai pris connaissance des procédures et des problématiques des services de la RH tout en me renseignant sur des projets GPEC plus avancés dans d'autres collectivités. La phase opérationnelle s'est ensuite amorcée.
Comment avez-vous procédé ?
La démarche GPEC a pris plus de temps pour s'ordonnancer au sein de la collectivité. Après une première phase de mise à jour des fiches de poste des agents et leur intégration dans le logiciel RH, je vais lancer une phase de sensibilisation de l'ensemble du comité de direction générale. Cette approche vise à présenter une « photo » précise des savoirs et des savoir-faire existant au sein du Département à un instant donné tout en abordant les projets d'évolution future. À partir de ces 2 postulats, les cadres dirigeants pourront choisir les leviers qu'ils désirent activer pour tendre au mieux aux besoins futurs. Formation, recrutement, réorganisation des services, mobilité... plusieurs options sont combinables. À ce stade, mon rôle est de les conseiller au mieux selon les choix qu'ils arrêteront en présentant, pour chaque combinaison, les points positifs et négatifs mais aussi les variables non-maitrisables telles que la réforme territoriale ou de nouvelles législations nationales.
En parallèle, le volet accompagnement professionnel des agents a pris beaucoup d'ampleur en 2 ans. Je suis beaucoup sollicitée comme appui dans des reconversions professionnelles ou des mobilités internes. Pour certains, il s'agit d'un simple coup de pouce pour mettre, voire remettre les agents dans une logique de prospection d'emploi ; pour d'autres... c'est plus compliqué, une phase de reprise de confiance en soi, avec une démarche globale d'accompagnement est nécessaire.
Qu'appréciez-vous le plus dans ce poste ?
Que ce soit sur le volet GPEC ou sur celui de l'accompagnement professionnel, je suis toujours dans une logique de construction où chaque situation est différente. Sur ce type de poste la redondance n'existe pas. On est toujours dans une approche où on part de l'existant pour aller de l'avant ! C'est très stimulant.