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Sage-femme : accompagner durant la grossesse et épauler lors des premiers jours de bébé...
La profession de sage-femme relève du corps médical. Ses compétences s'articulent autour de l'univers de la femme enceinte, de la naissance et des premiers jours de l'enfant. Hôpitaux, protection maternelle infantile, libéral... plusieurs lieux d'exercice s'offrent à elle, conditionnant pour chacun, une activité et des contraintes différentes. Actuellement, en France, 99 % de la profession est féminine et 80 % des postes sont en milieu hospitalier.
Accompagner la femme enceinte jusqu'à l'accouchement
De manière générale, la sage-femme assure le suivi médical de la grossesse (examen clinique, échographie, surveillance du fœtus, dépistage des facteurs de risque ou des pathologies) et accompagne sur le plan psychologique la future maman. Elle est un interlocuteur privilégié pour cette dernière qui peut la solliciter et la questionner en cas de doute ou d'interrogations diverses. Une véritable relation de confiance s'instaure entre les deux parties.
Outre l'aspect médical, qu'elle effectue en appui avec le gynécologue, la sage-femme anime les séances de préparation à l'accouchement. Sur cette étape, elle veille à « conditionner » les futures mères sur les prémices et le déroulé d'un accouchement en présentant les « tournures » envisageables. Durant ces séances d'échange, elle aborde également des thématiques connexes comme l'allaitement, le retour à la maison, la place du père... Son objectif est de préparer au mieux les futures mamans à leur nouveau rôle.
Le jour « J », la sage-femme supervise l'accouchement, du début du travail jusqu'à la délivrance. Après la naissance, elle dispense les soins au nouveau-né. En cas de complication ou d'accouchement pathologique, un médecin prendra obligatoirement le relais.
Elle reste présente durant quelques jours auprès de la maman et de son bébé avant de passer le relais à ses collègues puéricultrices.
Une vocation avant d'être une profession
Face aux responsabilités et aux contraintes (gardes, horaires variables, travail les week-ends et jours fériés) auxquelles sont assujetties les sages-femmes, ce métier ne peut s'exercer sans une certaine « affinité » avec l'univers maternel. Il requiert notamment une bonne résistance physique et psychologique ainsi qu'une faculté à savoir rebondir rapidement en cas d'imprévu. Étant donné que la vie de la maman et celle de son bébé sont en jeu, les bonnes décisions doivent être prises rapidement et les gestes efficaces.
Comme les autres professions médicales, les sages-femmes relèvent d'un code de déontologie professionnel et doivent justifier, pour pouvoir exercer, de leur inscription au conseil national du conseil de l'ordre des sages-femmes.
Savoir écouter, faire preuve d'altruisme et aimer les relations humaines sont des atouts indispensables pour exercer cette profession millénaire.
Des opportunités de carrières variées dans l'administration
Ce métier offre plusieurs choix d'activités. Salarié ou libéral, les profils de postes en seront aussi différents. La majeure partie des offres d'emploi se situe dans les établissements de soins publics ou privés.
À l'hôpital, les sages-femmes relèvent de la fonction publique hospitalière. La partie médicale est prédominante. La sage-femme est un pilier des services de maternité. Son rythme de travail est soutenu et son rôle décisif lors de l'accouchement.
Dans la fonction publique territoriale, les sages-femmes interviennent dans les services de protection maternelle et infantile qui relèvent de la compétence des départements. Leur action est alors différente ; l'aspect médical est moins présent et la « pression » diminuée. Elles agissent essentiellement sur la prévention et le suivi notamment à domicile des grossesses à risque psychosocial. La partie relationnelle et la capacité d'écoute sont très importantes. Les départements (les conseils généraux) sont les principaux employeurs de la fonction publique territoriale car ce sont à eux qu'incombent les missions de protection maternelle infantile, de planification et d'éducation familiale.
Dans la fonction publique, le déroulé de carrière s'articule en quatre grades : classe normale, classe supérieure, cadre et cadre supérieur ; l'avancement s'effectuant sous certaines conditions d'ancienneté.
Sous certaines conditions, le management ou l'enseignement dans les écoles de sages-femmes peuvent également être d'autres axes d'évolution.
Le diplôme d'État de sage-femme est la condition pour exercer le métier. Il est délivré par les Unités de formation et de recherche (UFR) de médecine. La formation est dispensée dans des écoles spécialisées agréées et rattachées à la maternité d'un centre hospitalier. Cinq années d'études sont nécessaires dont une première année de médecine validée.
Une fois le diplôme en poche, plusieurs opportunités d'emploi sont ouvertes dans les fonctions publiques hospitalière et territoriale. Pour la seconde, les sages-femmes peuvent y accéder par voie de détachement ou d'intégration en passant le concours de sage-femme territoriale. Organisé par les centres départementaux de gestion de la fonction publique territoriale (les CDG, souvent un centre organisateur par région), il relève de la catégorie A. Axé sur deux épreuves, il articule rédaction d'un rapport et entretien avec le jury.
Des préparations aux concours sont organisées par les antennes du CNFPT pour les territoriaux en poste sinon d'autres organismes privés ou publics existent.
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