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Réussir les concours de la Fonction publique : Comment améliorer vos capacités rédactionnelles ?
octobre 2024
Si vous tentez un concours de la fonction publique, vous allez très certainement subir une épreuve écrite. Pourquoi il est essentiel de perfectionner votre expression écrite ? Et bien, parce-que mal construire vos phrases, faire des fautes d'orthographe, indisposera votre correcteur et vous fera inévitablement perdre des points. Et ce quelle que soit la discipline concernée. Alors, comment devenir fort en français aux concours de la fonction publique ? Voici 7 conseils clés.
Avant de démarrer… Quel niveau de maîtrise de la langue française est attendu par le jury ?
Chaque concours (externe, interne, 3e voie) ou examen professionnel dans les 3 versants de la fonction publique (État, hospitalière, territoriale), et ce, quelle que soit la catégorie (A, B, C) du concours, de l’examen, ou encore, la filière (administrative, technique, médico-sociale,…) se compose d’épreuves écrites et orales mais qui diffèrent, en général, selon le niveau du concours.
Parmi les épreuves écrites les plus répandues, on trouve : la note administrative, la note de synthèse, la dissertation de culture générale, la dissertation juridique, l’explication de texte, la composition, les questions à réponses courtes (QRC) et les questionnaires à choix multiples (QCM). Certaines épreuves écrites sont même axées uniquement sur les savoirs de langue (avec des QCM ou des QRC de grammaire, d’orthographe, etc.).
En revanche, s’agissant de la méthode et de la forme, le jury est unanime. Les concours de la FP ne sont pas réservés à une élite, et encore moins, aux littéraires.
En revanche, les correcteurs cherchent à évaluer, et ce systématiquement, trois compétences lors des épreuves écrites :
- l’ordonnancement de la réflexion (introduction, développement ordonné par un plan, conclusion),
- la compréhension du texte (du dossier, etc.),
- et la maîtrise de la langue française.
Dans la plupart des concours de catégorie C (ex. ATSEM, adjoint administratif), le niveau en orthographe, en grammaire et en vocabulaire est clairement présenté comme un critère de sélection puisqu’il est évalué à travers un QCM. Pour les concours de catégorie A (ex. attaché territorial, ingénieur) et B (ex. secrétaire administratif, rédacteur), la copie est d’abord évaluée sur le fond : qualité de l’argumentation, capacité de synthèse, niveau de connaissance, etc. ; mais, la forme l’est également (style et qualité rédactionnels, utilisation du ton approprié…).
Pour l’épreuve de « composition sur un sujet d'ordre général relatif à la place et au rôle des collectivités territoriales dans les problématiques locales » du concours d’attaché territorial (filière administrative - catégorie A – Fonction publique territoriale), par exemple, la note rappelle que l'évaluation du niveau de maîtrise de la langue dont le candidat aura fait preuve fait partie intégrante de la notation globale de la copie.
Aussi, selon la note, une composition ne devrait pas obtenir la moyenne lorsqu’elle est comporte des fautes d’orthographe et de syntaxe qui participent d’un défaut global d’expression, dans un style particulièrement incorrect. Pour les copies qui, malgré quelques fautes d’orthographe, témoignent d’une maîtrise de la langue correcte, un système de pénalités s’applique alors en fonction du nombre de fautes (ex. A titre indicatif : copie négligée -soin, calligraphie, présentation- : - 0,5 point ; au-delà de 10 fautes d’orthographe ou de syntaxe : - 2 points). Enregistrez que les accents et la ponctuation entrent dans le décompte des fautes d’orthographe.
Savoir bien communiquer à l’oral, comme à l’écrit, pourquoi est-ce si important pour entrer dans la Fonction publique ?
Ce niveau exigé de maitrise du français sert tout simplement à vérifier une compétence indispensable attendue par les employeurs du secteur public (ministères, hôpitaux, régions, départements, communes, et leurs établissements (ex. offices HLM, CCAS, syndicats, etc.) sur le terrain : Savoir bien communiquer. Une fois en poste, vous devrez combiner de nombreuses aptitudes pour être performant. Les compétences en communication (capacité à bien rédiger un e-mail, un rapport, délivrer des messages clés de manière claire quel que soit le public (profane ou expert du sujet), un code source ou une documentation logicielle) en font partie.
Vous voilà donc averti. Et soit vous faites partie de ceux qui cherchent avec plaisir la bonne orthographe en toutes circonstances, soit encore, vous êtes de ceux qui maîtrisent les règles de la langue française sans difficulté majeure, soit comme beaucoup, vous gardez des angoisses de dictées annotées de rouge ou encore de participes passés mal accordés…
Chacun a plus ou moins de difficultés avec l’orthographe française et les règles rédactionnelles. Rassurez-vous, il existe des méthodes efficaces pour maîtriser aussi bien la communication que la technique.
Conseil n° 1 : Constituez-vous un programme pour renforcer vos bases : grammaire, conjugaisons…
Pour gagner des points grâce à vos capacités rédactionnelles et votre maîtrise de la langue de Molière, pas de programme officiel. Un niveau de classe de 3e générale suffit. Autrement dit, des compétences en langue validées par le brevet des collèges (diplôme national du brevet - DNB).
Le concours d’adjoint administratif (filière administrative – catégorie C) est emblématique du niveau attendu. Il pourrait être utile de vous en servir de référence.
Le secret ? Identifiez et notez ce que vous ressentez comme vos points forts et vos points faibles, afin de jauger le travail - plus ou moins important - à faire.
Ensuite, conjugaisons, accords, formation des mots… Reprenez les fondamentaux (cf. « Comment réussir une bonne copie de concours. Présentation, maîtrise de la langue, style », Nicolas Guerrero, Ellipses, 2014). Il n'est absolument pas nécessaire de tout connaître et tout maîtriser sur le bout des doigts tant le risque de s’éparpiller est important. Toutefois, soyez vigilant à certains points particulièrement délicats (accents, nature des mots, nombre, participes,…).
Conseil n° 2 : Testez-vous !
La deuxième étape ? Prenez le taureau par les cornes : auto-évaluez vous. Vous pouvez même décider de suivre une remise à niveau comme la certification Bescherelle ou le « Projet Voltaire » pour corriger durablement vos lacunes. Le Certificat Voltaire, éligible au CPF (Compte Personnel de Formation), est d’ailleurs, devenu en quelques années, un examen de référence en France, reconnu par les universités, les écoles et de nombreuses structures. Il vous amènera à écrire sans fautes (épreuve Orthographe).
Vous pouvez aussi recourir à des parcours en ligne qui proposent une évaluation de votre niveau puis des exercices adaptés pour vous permettre de progresser : Objectif zéro faute, le perfectionnement.
Mais vous pouvez aussi « plus classiquement », vous servir de livres de tests ou encore, d’annales d’épreuves de langue corrigées.
Conseil n° 3 : Pour ne plus faire de fautes, trouvez « votre » méthode d’orthographe
Cela étant, si l’idée de travailler votre orthographe ou votre style rédactionnel devant un écran vous rebute, il existe plusieurs ouvrages faciles d’accès comme, par exemple, « 250 dessins pour ne plus faire de fautes » de Sandrine Campese ; ou « 5 minutes par jour pour ne plus faire de fautes » de Jean Maillet.
Une formule ludique est particulièrement recommandée ici, car on apprend toujours plus et mieux en s’amusant !
Prenez le temps de parcourir les rayons de votre librairie préférée dédiés au sujet, afin de trouver la méthode qui vous donnera envie de vous entraîner et donc de progresser.
Conseil n° 4 : Faites des exercices d’orthographe et de grammaire
Pour réussir, organisez-vous une bonne préparation avec, en amont, un plan d’entraînement. Réviser, s’entraîner, s’autoévaluer, et …persévérer.
Avoir en tête les conseils méthodologiques est important mais faire et refaire des exercices reste incontestablement la meilleure clé de réussite. Encore et toujours. Seul ou en groupe.
Devant un exercice où vous bloquez, se précipiter sur les solutions ne vous servira à rien si vous n’avez pas cherché par vous-même. La persévérance et l’entraînement régulier font progresser rapidement. Il faut passer du temps sur les détails. Votre goût pour la langue française ne sera peut-être pas renouvelé, mais le plus important ici, est d’apprendre à mieux maîtriser l’orthographe, la grammaire…
Enfin, pour résorber les doutes au quotidien, le « Bescherelle » et un bon dictionnaire restent des sources efficaces pour vous entraîner.
Conseil n° 5 : Au besoin, faites-vous coacher !
Tous les exercices indiqués gagneront peut-être à être complétés par des travaux corrigés dans le cadre d’une formation intensive par exemple.
Ce coaching vous assurera un suivi rapproché, la possibilité de demander des conseils en direct aux intervenants…
Conseil n° 6 : Le jour J, avant de commencer à rédiger, réfléchissez bien à ce que vous souhaitez communiquer, et à qui vous vous adressez
Le jour des épreuves écrites, avant de commencer à rédiger, réfléchissez bien au message que vous voulez transmettre (et oui, on revient à la communication). L’idée phare doit figurer au premier plan. Structurez votre réponse, soyez concis et bref. La recommandation usuelle : privilégier les phrases courtes. Venez-en rapidement aux faits. Votre principal objectif est de communiquer efficacement et rapidement. Vous devez donc éviter autant que possible les mots ou le vocabulaire compliqués.
Pour vérifier que votre texte est juste, relisez ce que vous avez écrit et posez-vous cette question : votre correcteur comprendra-t-il l'idée principale s’il ne lit que les premières lignes de votre texte ? Si votre idée clé n'apparaît pas dès le premier paragraphe, modifiez votre écrit.
Ensuite, utilisez le ton approprié et essayez toujours de vous mettre à la place de la personne qui lira que ce que vous avez écrit. Votre message est-il clair ? Avez-vous fourni toutes les informations nécessaires ?
Conseil n° 7 : Gardez 5 minutes à la fin de l’épreuve pour relire et corriger votre copie
Le jour J est arrivé. Dernier conseil : veillez à terminer l’épreuve pour disposer de quelques minutes pour la relecture et la correction de votre copie. C’est indispensable pour vérifier l’orthographe.
Si vous devez vous corriger, faites-le clairement et proprement. Toute rature ou écriture approximative créera un doute dans l’esprit du correcteur, et vous fera, inévitablement, perdre des points.
Un bon test : si vous relisez votre copie avec plaisir, vous pouvez alors supposer qu'il en sera de même pour le correcteur.
En conclusion, un plan d’actions défini, une méthode de préférence ludique, un travail au jour le jour, des entraînements réguliers sont les ingrédients clés pour devenir un futur « admissible » qui entamera, sourire aux lèvres, les révisions pour passer l’oral !
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